Autres informations / 27.11.2011

Prix georges courtois (gr2) : rubi ball defie le plomb

La

dernière réunion dominicale d’Auteuil va offrir un bien beau spectacle, et

notamment grâce au Prix Georges Courtois (Gr2), le temps fort de la journée.

Cette épreuve se place comme la consolante du Prix La Haye Jousselin (Gr1),

mais, comme l’année dernière, le lauréat du Gr1, Rubi Ball (Network), a décidé

de ne laisser que les miettes à ses rivaux. Le champion de la famille Papot

tente de réitérer son exploit de l’an passé, où il avait triomphé dans les deux

épreuves avec désinvolture. Cette année, un nouveau paramètre entre en ligne de

compte : le poids. En 2010, Rubi Ball était âgé de 5ans et bénéficiait alors

d’une décharge de poids compte tenu de son âge. Les conditions sont cette fois

inversées et il va porter huit livres de plus que l’an passé. Rubi Ball va

porter le top-weight, avec 72 kg sur le dos. Cependant, ce qui semble le plus

insurmontable pour le protégé de Jacques Ortet, ce n’est pas tant de porter le

poids que de faire face à des adversaires qui s’engagent bien plus allégés. Par

exemple, la championne La Segnora (Turgeon), lauréate de Gr1 et Gr2 cet automne

en haies, profite de conditions de poids très favorables et portera seulement

62 kg, soit vingt livres de moins que le fils de Network. La question est de

savoir si Rubi Ball est un champion suffisamment grand pour surmonter ce

handicap. Réponse dimanche vers 14 h 37. Rappelons que le crack ne sera pas

monté par son jockey habituel, David Cottin. Suspendu, il a été remplacé par

Jonathan Plouganou, qui le découvrira en compétition.

UN SUCCES

POUR S’INSCRIRE DANS L’HISTOIRE

Réussir

le doublé Prix La Haye Jousselin – Prix Georges Courtois n’est pas donné à tout

le monde. D’une part parce qu’habituellement le lauréat du Gr1 fait l’impasse

sur le Gr2 et d’autre part parce que, comme expliqué plus tôt, le poids joue

son rôle. En effet, il agit en fonction des gains dans le "Courtois",

alors qu’il met tous les participants sur une même échelle dans le Prix La Haye

Jousselin. Ce paramètre ne fait pas peur à l’entourage de Rubi Ball, qui espère

bien que son champion marche sur les traces de la légende vivante d’Auteuil Al

Capone II (Italic). En effet, l’ancien crack de Bernard Sécly est le seul

cheval qui a réussi trois fois ce doublé, en 1993, 1994 et 1996. Retenons aussi

que Al Capone II avait été battu deux fois dans cette épreuve, après avoir

remporté le Prix La Haye Jousselin. En 1995, il s’était contenté de la deuxième

place derrière As des Carrés (Le Pontet) et, en 1997, il avait été devancé

seulement par Belussac (Beyssac). En triomphant dimanche, Rubi Ball réaliserait

la même performance qu’Al Capone II puisqu’il a réalisé ses deux premiers

doublés à l’âge de 5 et 6ans.

REMEMBER

ROSE EST REVENU AU TOP

Vainqueur

du Prix Général Donnio (L) le 13 novembre dernier, Remember Rose (Insatiable)

s’est imposé dans un style qui n’a laissé personne de marbre. Le protégé de

Jean-Paul Gallorini semble proche de son meilleur niveau et peut prétendre

briguer un deuxième Prix Georges Courtois, trois ans après son sacre. Avec Rubi

Ball, il fait partie du cercle très fermé des chevaux qui ont réalisé le doublé

Prix La Haye Jousselin – Prix Georges Courtois la même année. Remember Rose est

un authentique champion qui n’a plus grand-chose à prouver à Auteuil, tant son

palmarès est bien fourni.

SAINT DU

CHENET RETROUVE SA DISCIPLINE

Saint du

Chênet (Poliglote) a réalisé une saison automnale quasiment parfaite. Deuxième

sur les balais pour sa rentrée, il a ensuite triomphé à deux reprises dans des

courses de haies. Compte tenu de ses gains sur les gros obstacles, son retour

ne pouvait passer que par les Groupes face à l’élite, ce qui est toujours

compliqué pour les chevaux de 5ans. Saint du Chênet a alors attendu toute

l’année et, désormais bien endurci par ses parcours, il s’annonce redoutable.

Son avantage au poids est une arme dont il devrait pouvoir se servir.

LE PARI

DE LA SEGNORA

La

championne de Yann-Marie Porzier, La Segnora, tente un pari difficile en

s’alignant au départ du "Courtois" après avoir fait sien le Grand

Prix d’Automne (Gr1) et le Prix Léon Olry-Roëderer (Gr2). Elle retrouve la

discipline du steeple-chase dans laquelle elle reste sur une chute dans le

Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1), mais une discipline qui lui a offert son

premier Groupe, à l’occasion du Prix du Président de la République. Le changement

brutal de discipline peut toutefois perturber la petite championne de Paul

Sebag. Son jockey, Frédéric Ditta, n’avait pas caché que sa partenaire est une

jument émotive et qu’elle avait besoin d’être mécanisée pour bien se comporter

sur la piste.

LA LIGNE

DE LA "HAYE JOUSSELIN"

Outre

Rubi Ball, trois autres participants du Prix La Haye Jousselin se présentent ce

dimanche au départ de sa consolante. Troisième il y a trois semaines, Quarouso

(Lavirco) peut prétendre à un meilleur classement étant donné l’absence de

Rhialco (Dom Alco), l’excellent dauphin de Rubi Ball. Quatrième, Pibrac  (Spadoun) avait laissé une excellente

impression le premier week-end de novembre et peut à nouveau se mettre en

évidence. Quant à Peldero (Pelder), il tarde à retrouver son vrai niveau et

vaut mieux que ce qu’il a montré cet automne.

HISTOIRE

DE LA COURSE

Création

en 1946 sous le nom de Prix d’Angers. Rebaptisée Prix Georges Courtois en 1956,

après la mort de celui qui fut un membre de la Société des steeple-chases de France,

un membre fondateur du Club des gentlemen-riders en 1952 dont il fut président

en 1954, également fondateur et président (peu avant son décès) de la Fegentri

(Fondation européenne des clubs de gentlemen-riders). Éleveur au haras de

Joyenval, Georges Courtois fut, à cinq reprises, tête de liste des éleveurs en

obstacle, de 1951 à 1954 et en 1958. Épreuve considérée comme la

"consolante" du Prix La Haye Jousselin.

Al

Capone II a remporté trois fois le Prix Georges Courtois, en 1993, 1994, 1996.

Placés de

la Haye Jousselin puis vainqueurs du Prix Georges Courtois la même année :

Rocker (1989), Bayonnet (1985), Reliant Nell (1979), Fortune III (1961),

Diamant de Bourgogne (1995), Farfadas III (1951).

Trois

femelles l’ont remporté : Kario de Sormain (2004), Ortisica (1980), Reliant

Nell (1978 et 1979).

Six

demi-sang vainqueurs : Oteuil, Ultra Rochelais (deux fois), Al Capone II (trois

fois), Jerrico Vallis etKario de Sormain et Rubi Ball.