
Autres informations / 25.01.2012
La nouvelle vague des entraineurs, nicolas caullery : « les courses, un moment de convivialite »
Les deux
premiers partants de Nicolas Caullery lors du meeting cagnois se sont soldés
par des victoires. Le jeune homme, installé depuis avril dernier à Chantilly,
connaît une jolie réussite avec des chevaux achetés à réclamer, dont Zack Hope
(Araafa) qui lui a offert son premier succès dans un Quinté la semaine passée.
JDG. –
STAR DUST MELODY, QUI VOUS A PERMIS DE REMPORTER VOTRE PREMIERE COURSE, ET ZACK
HOPE, A QUI VOUS DEVEZ VOTRE PREMIER QUINTE, ONT ETE ACHETES A RECLAMER. EST-CE
SELON VOUS LA MEILLEURE FAÇON D’ACHETER QUAND ON VIENT DE S’INSTALLER ?
Nicolas
Caullery. – Je veux des chevaux prêts à courir, pour que mes propriétaires se
fassent plaisir rapidement et pour rentabiliser au mieux l’écurie. Évidemment,
les yearlings représentent le rêve, mais il faut des « vieux » pour faire
tourner l’entreprise. Donc, pour le moment, j’achète à réclamer. Je regarde
beaucoup ces courses, j’étudie le papier des chevaux, le programme qu’ils
peuvent avoir ensuite…Je prends mon temps. Par exemple, j’aimais beaucoup le
pedigree de Zack Hope, qui est issu de la famille
d’Air
Chief Marshal, de Zack Hall et Zack Dream…Cette année, je me suis aussi rendu à
Newmarket, pour les ventes de chevaux à l’entraînement et de poulinières. J’ai
encore beaucoup à apprendre, et c’est formateur de se déplacer là-bas. C’est
aussi un moyen de se faire connaître, de chercher de nouveaux clients…
QUEL A
ETE VOTRE PARCOURS AVANT VOTRE INSTALLATION COMME ENTRAINEUR ?
Mon père
avait quelques trotteurs, et nous habitions dans le Nord. Je passais mes
vacances sur des hippodromes comme La Capelle. Je voulais travailler dans ce
milieu, mais l’école des trotteurs ne prend les élèves qu’à partir de 16 ans.
Je ne voulais pas attendre, et je suis donc entré à l’Afasec à 14ans. J’ai
effectué mon apprentissage chez David Smaga, dans la même promotion que Ronan
Thomas. Je voulais devenir jockey, mais le poids m’a vite rattrapé. J’ai passé
six ans chez David Smaga, puis je suis parti chez Valérie Dissaux, où j’étais
garçon de voyage. Ensuite, je suis allé au Japon, chez M. Yoshida, grâce à
Patrick Barbe. J’ai côtoyé des chevaux avec des origines exceptionnelles, et
découvert une autre façon de travailler. Mais j’avais 22 ans, et cela ne
bougeait pas assez pour moi là-bas. J’y suis resté trois mois, et j’ai décidé
de rentrer en France. Je devais partir aux États-Unis quand j’ai trouvé un
poste de responsable chez Patrice Châtelain. J’y suis resté six ans, et l’idée
de m’installer comme entraîneur a commencé à germer. J’ai encore passé deux
années chez Valérie Dissaux, comme assistant. J’ai obtenu ma licence en 2009,
mais je ne me suis installé qu’en avril 2011. Alain Cherifi et Claude Bodin,
qui m’avaient parrainé pour ma licence, m’avaient promis de me soutenir, et ils
ont tenu leur promesse. Ce sont mes deux premiers clients.
POURQUOI
AVOIR DECIDE DE VOUS INSTALLER A CHANTILLY, CE QUI PARAIT AUDACIEUX POUR
DEBUTER ?
Mes
propriétaires aiment venir voir leurs chevaux le matin sur les pistes, et ils
souhaitaient donc les avoir à Chantilly. De plus, nous avons un outil
fantastique de travail, avec un choix énorme de pistes. C’est le top, même si
cela a un coût. Ce qui coûte cher, ce sont les fournisseurs, car il y a
beaucoup d’intermédiaires… LORS DES ELECTIONS DE FRANCE GALOP, ON A BEAUCOUP
PARLE DU MALAISE DES SOCIOPROFESSIONNELS. VOUS VENEZ DE VOUS INSTALLER, CE QUI
SIGNIFIE QUE VOUS AVEZ CONFIANCE DANS L’AVENIR DES COURSES EN FRANCE…
Oui, je
trouve que le système est plutôt bien fait et bien géré. Tout le monde y trouve
son compte. Néanmoins, il y a encore beaucoup de choses à faire pour les petits
propriétaires. J’ai quelques clients qui sont novices, et qui aimeraient avoir
leurs couleurs rapidement. Ils sont bien souvent rebutés par toute la
paperasserie nécessaire pour prendre ses couleurs… Il faudrait améliorer
l’accessibilité aux courses de ces gens-là.
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