
Autres informations / 10.02.2012
Augereau, et apres par mayeul caire
Pour
nous, socioprofessionnels de la filière galop, peu importe au fond que le
Premier ministre ait commandé un rapport à Daniel Augereau ou à Michel Sardou
(avec tout le respect que je dois aux deux hommes), peu importe que celui-ci
fasse six ou cent-dix pages, peu importe qu’il débouche sur la création d’un
comité stratégique ou d’un comité Théodule… Peu im-por-te ! Car, comme le
disait l’inégalé Charles de Gaulle : « L'essentiel pour moi, ce n'est pas ce
que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité
Hippolyte, c'est ce que veut le pays. » Et que veut le pays ? Que veulent les
"sociopros" ? Tout simplement que les dirigeants de notre filière apportent
des réponses aux problèmes que nous rencontrons tous au quotidien. Plutôt que
de devoir dire si Daniel Augereau est un ami ou un ennemi des courses, plutôt
que de voir naître un débat sur le fait que le PMU siège – ou non – au sein du
Comité stratégique, plutôt que de savoir si l’État avait besoin de mettre son
nez dans des affaires dont il est censé être déjà parfaitement informé, je
préfèrerais que l’on réponde à une question cruciale comme : « Faut-il plus de
courses plates pour 2ans et 3ans en France ? Faut-il consacrer plus d’argent
aux courses plates pour 2ans et 3ans en France ? »Personnellement, j’attends
que l’on y réponde, que l’on y réponde vite, et que l’on y réponde positivement
! Pourquoi ? Parce qu’un bon marché est un marché dans lequel l’intérêt de
l’acheteur (propriétaire) rencontre celui du producteur/vendeur (éleveur). Or
le propriétaire a intérêt à ce que son cheval lui rapporte le plus vite
possible le plus d’argent possible (d’où plus d’argent pour les 2ans et 3ans)…
et l’intérêt de l’éleveur est que son client revienne le plus vite possible
refaire des emplettes chez lui (d’où l’intérêt de raccourcir le cycle
d’exploitation du cheval, en "décourageant" indirectement le
propriétaire de garder un cheval trop longtemps à l’entraînement). Et que l’on
ne me parle pas de ces vieux chevaux qui fournissent des partants et font la
recette ! Hier, c’était vrai car seul le Quinté+ produisait beaucoup d’enjeux;
or le Quinté+ était – et est toujours – le plus souvent organisé sur des
courses de 4ans et plus, catégorie handicap. Mais aujourd’hui, cette idée est
fausse, car les paris à combinaison se sont multipliés et le nombre de courses
supports de ces paris complexes en ont fait de même. Du coup, une bonne course
pour 2ans ou 3ans peut être très rentable pour la filière à condition d’avoir
assez de partants pour servir de support au Multi. Je sais que ce que j’écris
ne va pas plaire à tout le monde. Mais j’en suis désormais convaincu… et cela
ne m’empêchera pas de donner la parole dans JDG à des gens qui sont d’un avis
contraire au mien, comme je l’ai toujours fait.
C’est parce que tant de questions restent sans réponses depuis tant
d’années que j’avais proposé, il y a plusieurs mois déjà, d’organiser des États
généraux du galop. Entre nous, entre "sociopros" du galop (car les
problèmes du galop ne sont pas forcément ceux du trot). Ceux qui, comme moi,
voulaient ces États généraux, n’ont pas été entendus. Et, finalement, cela a
provoqué deux événements: l’élection de candidats à ranger plutôt du côté de la
contestation (cela étant dit sans aucun jugement de valeur) et le rapport
Augereau. Donc je dirais qu’aujourd’hui, si l’on veut éviter beaucoup plus
grave que le rapport Augereau, si l’on veut éviter ce que j’appelle la
révolution (pour faire court), il est extrêmement urgent pour nos dirigeants
d’échanger avec le plus de monde possible et de mener les réformes qui
s’imposent. Cela tombe bien, Jean d’Indy était à Pau dimanche, Bertrand
Bélinguier, qui travaille tous les jours à son bureau de France Galop, est à
Moulins samedi et Loïc Malivet sera dans le Sud-Est vendredi. Rien ne remplace
la connaissance du pays et de ses habitants. Ce n’est pas le général de Gaulle
qui me contredirait ! Cela dit, rencontrer les Français, c’est ceque Daniel
Augereau a fait pendant six mois. Alors pourquoi ne pas le lire, ce rapport?
Pourquoi le cacher à nos dirigeants? Pourquoi le cacher au monde
"sociopro" ? Et d’ailleurs, qui veut le cacher? (si vous avez la
réponse à cette dernière question, je vous offre un iPad2). Financée avec
l’argent public, cette mission appartient au public ! En d’autres termes : «
Puisque j’ai financé ce rapport avec mes impôts, j’ai le droit de lire ». Nous
avons tous le droit de le lire. Surtout si, comme c’est plus que probable, il
contient une ou deux idées intéressantes, auxquelles on ne peut pas s’opposer
puisqu’on ne les connaît pas encore, et contre lesquelles il serait dommage
d’aller uniquement par principe une fois qu’on les connaîtra.
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