
Autres informations / 12.03.2012
Auteuil, prix duc d’anjou (gr3) : saint palois, un futur grand d’auteuil
On
attendait de voir Saint Palois (Saint des Saints) pour la première fois à
Auteuil. L’essai s’est transformé en véritable démonstration. Le cheval de la
famille Papot a en effet infligé une défaite de quinze longueurs à des rivaux
de la qualité d’Ucello Conti (Martaline). Saint Palois, qui avait gagné le Prix
Antoine de Palaminy (L) malgré plusieurs fautes, s’est montré plus appliqué
ici, mais surtout très "relax", ne s’appuyant jamais sur la main de
David Cottin. Après avoir galopé en quatrième position, il s’est retrouvé en
tête après le saut du gros open-ditch où Yellow Ball (Ballingarry), qui menait,
a chuté. David Cottin est resté très froid, et a attendu la ligne droite pour commander
son partenaire. Malgré un saut un peu précipité à la dernière haie, Saint
Palois s’est détaché aussitôt, accélérant comme s’il n’avait produit aucun
effort dans le parcours. Loin derrière lui, ses adversaires devaient se
contenter de lutter pour les places. Ucello Conti préservait la deuxième du
minimum face à Usual Time (Great Pretender), alors que Roi de Trêve
(Martaline), que Bertrand Lestrade s’est attaché à détendre à l’arrière-garde,
n’a pas vraiment été capable d’accélérer à la fin, prenant une décevante
quatrième place.
MEILLEUR
A AUTEUIL QU’A PAU
David
Cottin était particulièrement élogieux sur son partenaire après la course : «
C’est un phénomène. Il va falloir un très bon cheval pour le battre dans le
Prix Ferdinand Dufaure (Gr1). Selon moi, comme Long Run (Cadoudal), il a une
accélération progressive et possède une grande classe. Il est calme et froid et
n’a gagné à Pau que sur sa classe. C’est le vrai cheval d’Auteuil. Aujourd’hui,
il avait la distance contre lui car il sera certainement meilleur sur 4.300m.
Il le fait avec grande classe. À Pau, il avait failli perdre le
"Palaminy" car il était frais à cause du gel. Ce dimanche, en
revanche, il n’a fait aucune faute dans ses sauts. » Jacques Ortet faisait
preuve du même enthousiasme que son jockey : « Je savais qu’il serait mieux à
Auteuil qu’à Pau, et je ne me suis pas trompé. À Pau, il était toujours pris de
vitesse. Ici, où il y a plus à galoper, il était plus à l’aise. Il a beaucoup
d’abattage et c’est un bon sauteur. Il va encore progresser. L’objectif sera le
Prix Ferdinand Dufaure, mais je ne pense pas qu’il dispute toutes les
préparatoires. Je pense que nous éviterons l’avant-dernière, le Prix Fleuret,
mais c’est lui qui nous dictera la marche à suivre…» Saint Palois est désormais
invaincu en cinq sorties sur le steeple. Ses limites sont inconnues et il a
l’étoffe nécessaire pour prendre résolument la tête de sa génération.
DECEPTION
DU COTE DES “MACAIRE”
Du côté
des battus, l’heure était à l’interrogation. David Powell, qui manage les
intérêts de Simon Munir, propriétaire d’Ucello Conti et Roi de Trêve, nous
confiait : « Les deux jockeys sont très déçus. Jacques Ricou m’a dit qu’il ne
l’avait jamais senti devant lui, qu’il n’a jamais eu d’action. Quant à Roi de
Trêve, que l’on avait décidé de monter derrière pour qu’il se détende, il n’a
pas été capable d’accélérer. On va voir comment les deux chevaux seront dans
les jours qui viennent, mais ils n’ont pas fait leur valeur. »
UN
DESCENDANT DE LA BATE
Né d’une
modeste, mais dure jument de plat, Toutevoie (Sillery), Saint Palois est déjà
le meilleur produit de sa fratrie. Il est le sixième des huit produits de cette
matrone qui avait donné auparavant trois gagnants, Valdanour (Valanour), qui a
fait sa fortune dans des petits "réclamer" de province, Légende du
Luy (Bonnet Rouge), qui a été la première à franchir des obstacles, et Magic
Danse (Majorien), qui a encore gagné à Pau cet hiver. Mais si l’on remonte un
peu dans son pedigree, on trouve le nom, à la troisième génération, de La Bate
(Frontin). Celle-ci a produit beaucoup de bons sauteurs, dont Hubersent
(Lightning), Hardelot (Gairloch), La Bucaille (Labus), qui a donné Clety
(Sillery), très bon stayer, notamment troisième du Prix Royal-Oak (Gr1), ainsi
que L’Authie (Linamix), troisième du Prix Renaud du Vivier (Gr1).
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