Debat sur les primes : le point de vue de l'union pour le galop français

Autres informations / 11.04.2012

Debat sur les primes : le point de vue de l'union pour le galop français

L'Union

pour le galop français, qui regroupe les associations PP, AQPS, Permis

d'entraîner et Passion Obstacle, est la première à prendre la parole

publiquement sur le sujet des primes. Animateur de l'Union pour le galop

français, Hubert Tassin résume la position de son association : « L'analyse des

résultats que donne le système actuel – appuyée en particulier par l'étude

menée par Fanny Cyprès sous l'égide du département licences, livrets et

contrôle de France Galop – met en évidence un échec en plat sur des points

essentiels. En obstacle, la réussite de l'élevage demande une poursuite de la

politique. (…) Si l’on n’incite pas les éleveurs qui ont des juments de qualité

à rester en France, ils vont continuer à aller à l’étranger. Or la situation

actuelle est pour le moins paradoxale : en effet, notre système

ultra-protectionniste sert à financer les étalonniers étrangers ! Au départ,

les règles pour les assimilés prévoyaient qu’une jument devait aller au maximum

une année sur trois à l’étranger ; aujourd’hui, elle peut y aller tous les ans.

Une fois que l’on a posé le problème, il faut réfléchir à des solutions

positives pour inciter les grands éleveurs à aller à la saillie en France.

Notre ambition est positive ; nous ne sommes pas dans une logique de sanction.

Le meilleur exemple, c’est le fonds d’investissement que nous voulons créer :

il permettra aux étalonniers français d’investir dans des étalons de haut

niveau. »

TROIS

AXES DE VALEUR

Les PP,

au sein de l’Union pour le galop français, ont ainsi arrêté des axes novateurs

et créateurs de valeur pour le galop français, évitant en particulier un

financement indirect d'étalonniers étrangers par le biais de la prime aux

éleveurs. Le nouveau système repose sur trois piliers :

1-

RETOUR A L'ASSIMILATION D'UN "NON CONÇU" UNE ANNEE SUR DEUX MAXIMUM.

* Une

définition stricte : un cheval français est né, a été élevé et conçu en France.

Il remplit donc deux conditions :

- être

né en France et y avoir été stationné du 1er août de son année de naissance au

1er juin de l'année suivante,

- et

être issu d'un étalon faisant la monte en France.

* Un

cheval conçu hors de france est assimile aux chevaux français a deux conditions

:

- il est

né en France et y a été stationné du 1er août de son année de naissance au 1er

juin de l'année suivante,

- et,

l'année précédente, sa mère n'a pas pouliné d'un produit issu d'un étalon

stationné hors de France, qui a été assimilé au cheval français (donc maintien

de la possibilité d'assimiler un "non conçu" une année sur deux).

2- DES

PRIMES PROPRIETAIRES QUI PERMETTENT D'AMORTIR L'INVESTISSEMENT DANS UN CHEVAL

FRANÇAIS.

- une

prime unique pour les 2, 3 et 4ans de 63 %,

- une

prime de 45 % pour les 5ans et plus.

3- UN

DISPOSITIF D'INVESTISSEMENT POUR LES ETALONS FRANÇAIS

L'Union

pour le galop français demande aux pouvoirs publics la constitution d'un fonds

d'investissement amorcé par une dotation de France Galop et financé par le

réemploi d'une partie des économies réalisées par l'État suite à la

"liquidation" des Haras nationaux.

-

cofinancement public/privé d'achat d'étalons confirmés pour les importer ou les

conserver sur le sol français,

-

cofinancement de location d'étalons étrangers (confirmés, ou pour les 3e et 4e

années de monte, ou autres opportunités...),

-

poursuite de la politique d'étalonnage pour l'obstacle en financement ou

cofinancement.

UN

PROJET D’ENSEMBLE QUI NE PEUT PAS SE LIMITER A DES MESURES ISOLEES

La

réforme constitue un tout et ne peut pas être fractionnée en retenant telle ou

telle mesure seulement. Casser le système actuel sans construire un nouvel

équilibre serait contre-productif.

La

révision de la définition de "cheval français" limite à une année sur

deux la possibilité de profiter des primes (aux éleveurs, mais aussi aux

propriétaires) pour des produits issus d'étalons faisant la monte à l'étranger.

Le régime reste ainsi assez ouvert. Il doit aussi inciter les éleveurs – en

particulier ceux qui possèdent une jumenterie importante – à investir pour

fixer en France des étalons de qualité, plutôt que de renoncer aux primes pour

un produit sur deux. la constitution du fonds d'élevage est ainsi un complément

indispensable à l'incitation à utiliser des étalons français.

Les

primes propriétaires, permettant aux propriétaires d'étaler le coût

d'investissement des chevaux français avec un avantage spécifique, sont

indispensables à la relance générale du galop qui passe par les propriétaires.

Au prix d'achat d'un yearling, il faut ajouter au minimum 20.000 euros avant

qu'il ne commence sa carrière de course. Le propriétaire doit pouvoir amortir

l'investissement total sur au mois trois à cinq ans, directement, ou en

trouvant un acheteur sur le marché secondaire.

Le

système actuel de surprimes excessivement majorées pour les 2ans n'est pas

adapté au cheptel et incite souvent à une exploitation trop précoce. La formule

à deux vitesses (2 à 4ans d'une part, 5ans et plus de l'autre) assurera un

équilibre très amélioré. Contraindre les propriétaires à un amortissement plus

rapide serait une mesure étroitement catégorielle au profit à court terme des

éleveurs et au détriment des propriétaires. Ce serait une vision basse et

finalement suicidaire, car ce dont le galop a besoin, ce sont des clients qui

assurent les pensions d'entraînement.

L'obstacle

a besoin d'un relais à la monte publique qui a assuré la réussite de notre

élevage. Le fonds d'élevage doit permettre – avec des formules d'associations

diverses – le maintien et le développement du potentiel génétique mis à la

disposition des éleveurs.

Le taux

des primes à l'éleveur en plat (14 % de l'allocation pour les courses ouvertes,

19 % pour les "nés et élevés", 21 % pour les AQPS) demeure inchangé,

y compris la surprime de 50 % pour les produits français (les assimilés exclus)

issus de jeunes juments black types ou de toutes les juments ayant produit un

black type. En obstacle, la baisse des primes à l'éleveur distribuées à

l'occasion de performances à l'étranger, du fait de l'abaissement des

allocations en Grande-Bretagne, pourra être réaffectée à la majoration de la

prime sur les courses françaises (15 % actuellement), dès lors que l'enveloppe

des primes à l'éleveur sera inférieure à 10 % du total des encouragements

"obstacle".


 


 

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