
Autres informations / 09.04.2012
Prix la force (gr3) : saonois s’invite dans le "jockey club", quand beauvoir s’en retire
On
attendait évidemment une démonstration de Beauvoir (Footstepsinthesand) dans le
Prix La Force (Gr3). Mais cette course était avant tout un test pour connaître
la distance idéale du poulain de Gérard Augustin-Normand. En effet, après son
succès sur la P.S.F. de Deauville, Jean-Claude Rouget s’interrogeait sur la
suite du programme à donner au gris. Il nous confiait alors : « Initialement,
je pensais aller sur le Prix La Force, mais je dois discuter avec Christophe
[Lemaire, ndlr] pour avoir son avis sur sa distance idéale. Il n’est pas
impossible qu’on reste sur 1.600m et que l’on prépare la "Poule"… »
L’entraîneur palois est donc resté sur son premier avis, et l’a engagé sur les
2.000m de cette préparatoire au Prix du Jockey Club. Beauvoir bénéficiait de
l’aide d’un leader, Saint Loup (Zamindar), qui a mené sans aller très vite.
Beauvoir se situait juste derrière lui, à la corde, avec Tifongo (Dr Fong) à
son extérieur. Derrière eux, Saônois (Chichicastenango) faisait les bras
d’Antoine Hamelin, ne demandant visiblement qu’à galoper. Dans la ligne droite,
Beauvoir semblait faire un canter, alors que Saônois, qu’Antoine Hamelin avait
gardé à la corde, n’avait pas le passage. À deux cents mètres du poteau, quand
on pensait que Beauvoir allait s’envoler, le temps est soudain devenu très
long, trop long pour le grand favori. Voyant que Beauvoir ne pouvait accélérer,
Grégory Benoist demandait le maximum à Saint Loup. C’est à cet instant
qu’Antoine Hamelin a fait preuve d’un sang froid salutaire. Au lieu de décaler
son poulain à l’extérieur du leader, il est resté entre les deux
“Augustin-Normand” et, tout à la fin, Saônois a trouvé la place pour
s’infiltrer entre ses deux rivaux, et venir prendre un nez au passage du poteau
à Saint Loup.
DIRECTION
LE "GREFFULHE"
Saônois
avait déjà montré un "truc" lors de son succès dans le Prix Policeman
(L). Il avait accompagné en tête le leader de Sir Jade (Gentlewave), Private
Riviera (Stormy River), et s’était retrouvé seul devant quand la pouliche avait
cédé. Il était ensuite reparti franchement dans la ligne droite, et, un signe
qui ne trompe pas, ses poursuivants avaient fini péniblement. Ce dimanche, il a
encore réalisé une performance qui sort de l’ordinaire, d'autant plus qu’il
s’est montré brillant dans le parcours. « J’étais inquiet quand je l’ai vu un
peu allant dans le parcours, expliquait Jean-Pierre Gauvin. Je pense que sa
course de Cagnes l’a révélé et réveillé à la fois ! Lui qui avait tendance à
être en dedans, il est devenu un vrai compétiteur. Aujourd’hui, il était un peu
frais et avait envie d’y aller, tandis qu' Antoine Hamelin a fait preuve de
beaucoup de sang froid. À présent, nous irons sur le Prix Greffulhe [le 5 mai].
»
DES
LIMITES INCONNUES
Quand il
avait gagné le "Policeman", Jean-Pierre Gauvin était revenu avec nous
sur la carrière étonnante de ce cheval, certes petit mais fait en athlète, qui
est passé par le rang des "réclamer". Après avoir couru honnêtement
pour ses deux premières courses, le cheval avait effectué une semi-rentrée à
Lyon. « Il avait été embêté par un suros et nous l’avions donc arrêté quelque
temps. À Lyon, il était monté par Olivier Peslier et avait couru moyennement.
Son jockey pensait avoir vu ses limites et nous avait conseillé de le courir
"à réclamer". Il avait gagné dans cette catégorie à Deauville, à un
taux de 25.000 € tout de même. Ensuite, il a été troisième d’une "B"
un peu creuse à Maisons-Laffitte, sans faire vraiment une meilleure valeur, car
le quatrième court "à réclamer"… Puis il a gagné à Lyon, en terrain
lourd, en devançant un cheval comme Silver Northern (Voix du Nord), et encore à
Deauville, devant Willoc (Gold Away), en faisant un "truc". Il ne
cesse de progresser…»
SAONOIS
A UNE JOLIE HISTOIRE.
Jean-Pierre
Gauvin l’a acheté à son éleveur, Olivier Corbière, du haras de Nonant-le-Pin. «
Je l’ai vu au pré alors qu’il était yearling, et je l’ai tout de suite voulu !
Je suis associé sur lui avec Pascal Treyve, qui est boulanger de son métier, et
sans avoir de gros moyens, il n’hésite jamais à prendre son temps avec un
cheval si nécessaire. » Pascal Treyve n’était pas présent ce dimanche, car sa
boulangerie était ouverte…
BEAUVOIR
NE TIENT PAS
Concernant
Beauvoir, le verdict est sans appel, comme nous l’a confirmé Jean-Claude Rouget
: « Il ne tient pas, c’est tout. À présent, on le sait, et on va donc aller sur
la "Poule d’Essai" (Gr1). C’est clair, net et précis. Ce genre de
courses sert aussi à cela, car le matin, c’est dur de savoir s’il tiendra ou
pas. Sur sa qualité, il aurait pu gagner, même sans tenir, mais cela n’a pas
suffi. À quatre cents mètres, il était facile,
à deux cents mètres, c’est devenu plus dur et au poteau, il n’y avait
plus rien du tout. »
LE
PREMIER GROUPE D’ANTOINE HAMELIN
Saônois
avait déjà offert une première Listed à son jockey, Antoine Hamelin, seulement
âgé de vingt ans. Cette fois, le jeune pilote remporte donc son premier Groupe.
Il a perdu sa décharge tout récemment, dimanche dernier, lors de son coup de trois
à Lyon-Parilly, où il avait d’ailleurs galopé Saônois avant la réunion. Formé
par Jean de Roualle, Antoine Hamelin est désormais au service d’Alain de Royer
Dupré, qui dit de lui : « Il a toutes les compétences pour aller très loin. »
Nous reviendrons plus en détail sur la carrière et les objectifs de ce jeune
homme dans une prochaine édition.
UN
CROISEMENT SIMILAIRE A CELUI DE VISION D’ETAT
Comme
nous l’a expliqué Jean-Pierre Gauvin, Saônois est né chez Olivier Corbière, au
haras de Nonant-le-Pin, qui a déjà connu un grand moment vendredi dernier, avec
le succès de Storm of Saintly (Saint des Saints) sur les haies du Prix Grandak.
Jean-Pierre Gauvin connaît bien l’élevage et la famille du poulain, car il
entraînait déjà sa mère, Saônoise (Homme de Loi), une honnête jument de
handicaps, qui a couru jusqu’à l’âge de 8ans. Au haras, elle a déjà donné
Sainte Baume (Enrique), qui évolue dans les petits handicaps ou les
"réclamer". Dans le pedigree du poulain, on trouve le nom de Scalene
(Jefferson), la mère de Sarepta (Grandchant), lauréate du Grand Prix de Vichy
(Gr3), et Samovar (RB Chesne), gagnant de Listed. Saônois est issu du même
croisement que vision d’état, puisque la mère du champion de Jacques Détré est
issue de Garde Royale, comme la deuxième mère de Saônois.
Vous aimerez aussi :

RENDEZ-VOUS AVEC… : Jean-Jacques Montagne, copropriétaire de Loubeisien et d’un espoir olympique en CCE
RENDEZ-VOUS AVEC… Jean-Jacques Montagne, copropriétaire de Loubeisien et d’un espoir olympique en CCE Dans ce numéro de Rendez-vous avec… le podcast de grand...
06 mai 2022
Le Championnat des Grandes Écoles pour ouvrir les JeuXdi by ParisLongchamp
Le Championnat des Grandes Écoles pour ouvrir les JeuXdi by ParisLongchamp Pour cette première étape du Championnat des Grandes Écoles, neuf élèves...
12 mai 2022