
Autres informations / 18.05.2012
Souvenirs de "grands steeple" avec jacques cypres
Cela
fait trente-deux ans que Jacques Cyprès élève des chevaux d’obstacle à
Montigny-sur-Cannes, dans la Nièvre. Parmi eux : The Fellow (Italic), vainqueur
du Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1) en 1991, Ucello II (Quart de Vin),
gagnant de l’épreuve en 1993 et 1994, Al Capone II (Italic), vainqueur en 1997,
et el Paso III (Video Rock), lauréat en 2002, notamment…
L’AVENTURE
COMMENCE AVEC NUPSALA
C’est en
1986 que Jacques Cyprès a participé à son "Grand Steeple" en tant
qu’éleveur grâce à Nupsala (Laniste), entraîné à l’époque par François Doumen.
Nupsala terminera deuxième de l’épreuve. Depuis, ce sont dix-huit
participations au Grand Steeple- Chase de Paris qui se sont enchaînées avec
huit chevaux différents pour l’éleveur. Sur ces dix-huit tentatives, cinq ont
été victorieuses et six se sont soldées par une deuxième place. Quatre
seulement resteront infructueuses. En 1993, trois "Cyprès"
participent à l’arrivée du "Grand Steeple" : Ucello II (Quart de Vin)
gagne, Al Capone II (Italic) est deuxième et The Fellow (Italic), le propre
frère d’Al Capone, est cinquième. Un magnifique souvenir pour Jacques Cyprès.
Pourtant, ce succès-là n’est pas celui qui lui vient à l’esprit de prime abord
: « La première victoire dans le "Grand Steeple de Paris" est toujours
la plus belle ! C’est the Fellow qui nous l’a offerte en 1991. L’histoire est
d’autant plus merveilleuse que ce jour-là, tous les regards étaient tournés sur
Ucello II qui partait comme grand favori. Il était positionné en tête de
peloton et a malheureusement chuté au bout d’un tour, dans la ligne d’en face.
C’est là que The Fellow a pris la tête. Et il l’a gardée jusqu’au poteau final.
C’était merveilleux !" » Cette victoire était d’autant plus belle que The
Fellow était un pur produit "Cyprès". Sa mère, l’oranaise (Paris
Jour), qui a produit également Al Capone II, appartenait à Jacques Cyprès et à
son épouse Andrée, tandis qu’Italic (Carnaval), le père de The Fellow et d’Al
Capone II, était l’un des premiers étalons AQPS de France, que possédait
également la famille Cyprès.
JACQUES
CYPRES : « NOUS AVONS EU LA CHANCE DE TOMBER SUR DE TRES GRANDS ENTRAINEURS »
Jacques
Cyprès est un homme passionné. Il aime suivre ses chevaux sur les hippodromes.
Même si, comme il le dit : « Notre travail à nous, éleveurs, est déjà effectué
depuis longtemps lorsque les chevaux rentrent en piste. Mais j’aime tellement
mes chevaux, suivre leur carrière, que les voir accomplir de grandes
performances est toujours très émouvant. » Pour Jacques Cyprès, le recette
miracle pour élever des gagnants de "Grand Steeple" n'existe pas : «
Il n’y a pas de secret dans l’élevage de ces gagnants-là. Nous les avons élevés
comme les autres. Ils avaient juste plus de qualité. Ce qui a évidemment joué
aussi par la suite, c’est que nous avons eu la chance de tomber sur de très
grands entraîneurs tels que François Doumen et Bernard Sécly, entre autres, qui
n’ont jamais commis une fausse note avec ces chevaux-là. Ce sont des
entraîneurs d’exception. »
DES
GRANDES EPREUVES D’OBSTACLE QUI ONT EVOLUE
Cela fait
donc dix ans que Jacques Cyprès n’a pas gagné le Grand Steeple-Chase de Paris,
le dernier en date ayant été remporté en 2002 par El Paso III, lequel coule
d’ailleurs aujourd’hui une heureuse retraite à l’élevage familial. Mais les
courses ont évolué, les chevaux ont changé et Jacques Cyprès porte un certain
regard sur ce sujet : « À l’époque de François Doumen, les grandes épreuves
étaient dures à gagner. Les bons chevaux avaient la mainmise sur Auteuil et il
était difficile pour les outsiders de faire un coup de théâtre. D’ailleurs, les
courses ne se couraient qu’à sept ou huit partants. C’est différent, je trouve,
aujourd’hui. Maintenant, les bons chevaux sont tout de suite vendus à
l’étranger. Bien sûr qu’il nous reste des champions, et fort heureusement
d’ailleurs. Mais imaginez si les Kauto Star (Village Star), les Long Run
(Cadoudal) ou les Neptune Collonges (Dom Alco) étaient restés en France. Nous
aurions peut-être moins vu de belles échappées victorieuses en milieu de
parcours. Rares sont les chevaux sains et nets qui gagnent le" Grand
Steeple" de nos jours, car ceux-là sont déjà vendus depuis longtemps. Même
si je reconnais volontiers que ce cas n’est pas une généralité et que nous
aurons, cette année encore, des chevaux sains et nets au départ du "Grand
Steeple". Mais les course sont moins creuses qu’avant. »
DU BONUS
POUR QUART MONDE
Pour
cette édition 2012, Jacques Cyprès viendra encourager Quart Monde (Network), le
« chouchou de la maison », entraîné par François Nicolle. Il aborde ce nouveau
"Grand Steeple" avec beaucoup de sérénité : « Avec Quart Monde, tout
ce que nous accomplissons aujourd’hui, tout ce qu’il nous offre, à moi, à ses
propriétaires et à son entraîneur, ce n’est que du bonus. Il revient de
tellement loin que jamais nous n'aurions pensé participer à un Grand
Steeple-Chase de Paris avec lui. J’ai des chevaux chez François Nicolle depuis
1983, nous nous connaissons très bien. Le propriétaire de Quart Monde, Patrick
Vandemoortele, est un de mes amis d’enfance. C’est tout simplement une belle
aventure que nous vivons tous ensemble. »
L’AVIS
DE JACQUES CYPRES SUR LE "GRAND STEEPLE" 2012
« C’est
un lot très ouvert. Sept à huit chevaux peuvent remporter l’épreuve. Cela va
être très serré. Ce que je trouve formidable également, c’est que trois
partants ayant une chance régulière sont issus de Network (Rubi Ball, Quart
Monde, Net Lovely). C’est une bonne chose pour les éleveurs du Centre de la
France. »
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