
Autres informations / 28.06.2012
Georges rimaud : « pourquoi les aga khan studs ont demissionne du syndicat des eleveurs »
Jeudi
après-midi, le Syndicat des éleveurs était réuni à Boulogne. Le sujet de la
réforme des primes a évidemment occupé une grande partie des débats. Directeur
des Aga Khan Studs, Georges Rimaud a annoncé que son entité quittait le
Syndicat. Il nous explique pourquoi.
JOUR DE
GALOP. – D’APRES NOS INFORMATIONS, VOUS AVEZ DEMISSIONNE CET APRES-MIDI DU
SYNDICAT DES ELEVEURS. EST-CE EXACT ET POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER POURQUOI ?
Georges
Rimaud. – C’est vrai. Nous avons démissionné parce que nous ne nous sentons
plus représentés dans les actions du syndicat, puisque la décision qui a été
votée lundi au conseil d’administration de France Galop a été votée à
l’unanimité. Cela signifie donc qu’elle a été votée par les représentants du
Syndicat des éleveurs qui assistaient au conseil d’administration. Ne nous
sentant plus représentés, nous préférons démissionner pour l’instant… jusqu’à
une possible prochaine concertation.
AU-DELA
DE CELA, SUR QUOI PORTE VOTRE CRITIQUE ?
Je ne
parlerai pas aujourd’hui de tous les aspects de fond, à chaud, mais je note que
la réforme mise au vote n’a permis aucun débat, puisqu’elle n’était pas
annoncée comme telle. Le processus démocratique d’usage dans l’institution n’a
pas été respecté puisque certaines décisions, qui n’ont pas été débattues, ont
été prises.
ON
ENTEND QUE D’AUTRES ELEVEURS VONT VOUS SUIVRE. CONFIRMEZ-VOUS CES INFORMATIONS
?
Je crois
que d’autres que nous ont eu la même réaction concernant des mesures qui ont
été votées alors qu’elles ne correspondent pas à leur vision de l’élevage. Si
d’autres personnes vont sans doute démissionner, je crois que c’est parce
qu’elles ont le sentiment de ne pas être représentées. Mais vous devez leur
poser la question à elles, pas à moi ! À ce sujet, je tiens à préciser que les
propos que je tiens aujourd’hui n’engagent que moi et l’entité que je
représente. Je ne suis, en aucun cas, le leader d’un groupe qui fait
dissidence. Il ne faut pas se tromper sur ce point. Je représente uniquement
les Aga Khan Studs, qui ont le sentiment de ne pas être écoutés au sein des
instances du Syndicat des éleveurs et en tirent donc toutes les conséquences.
N’allez pas faire de moi ce que je ne suis pas. Dans le débat, j’ai d’ailleurs
été assez modérateur.
VOTRE
VOIX N’ETAIT PAS ECOUTEE ? VOUS ETIEZ POURTANT ELU AU SYNDICAT…
Lors de
la réunion de jeudi au syndicat, j’ai dit ce que j’avais à dire, comme à chaque
fois. J’espère d’ailleurs que mes propos seront repris dans le compte-rendu qui
va être fait de cette réunion. J’ai proposé des idées pour évoluer mais il
semble que cela n’intéresse pas grand monde. C’est pourquoi je me pose la
question : « Pourquoi sommes-nous au Syndicat des éleveurs aujourd’hui, si
ceque nous disons n’est jamais considéré ? »
ALLEZ-VOUS
RECREER UN NOUVEAU SYNDICAT ?
Si les
personnes qui pourraient démissionner veulent s’organiser, elles le feront
peut-être, mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Le sujet, c’est que la
mesure qui a été prise nous semble destructrice d’un modèle économique qui
fonctionne. Changer ce système sans réels arguments économiques nous semble
donc totalement malvenu.
D’AUTRES
ELEVEURS POURRAIENT SUIVRE…
D’après
nos informations, d’autres éleveurs ou haras pourraient démissionner rapidement
du Syndicat des éleveurs, étant en désaccord avec la réforme votée lundi à
France Galop. Deux points sont particulièrement critiqués : le concept de «
conçus » (qui remplace celui de « nés et élevés ») et le plafonnement à 10 % de
la prime pour les assimilés. Parmi les noms entendus, figureraient notamment
les Wertheimer, le Haras d’Etreham, le Haras du Mézeray, le Haras de
Saint-Pair, et d’autres encore.
LES
ELEVEURS ANGLAIS "PRIMENT" LEURS COURSES
Jeudi,
le Thoroughbred Breeders' Association (T.B.A.) a annoncé une nouvelle mesure :
un fond de 5.000.000 £ va être distribué sous forme de primes afin de pallier
le faible niveau des allocations en Angleterre. Présidente du T.B.A., Kirsten
Rausing a détaillé au cours de cette réunion le BOBIS, qui est le système
d’incitation pour les éleveurs et les propriétaires britanniques : « C’est un
système fait pour être transparent et simple pour les éleveurs et les
propriétaires qui vont vite en comprendre les avantages. Il reconnaît et
récompense la contribution des propriétaire-éleveurs et encourage la
conservation des pouliches, dans le but d’avoir une augmentation du nombre de
poulinières sur notre sol au cours des cinq prochaines années » Cette prime a
été imaginée par Julian Richmond-Watson, Paul Greeves, Grant Pritchard-Gordon
et Louise Kemble. Son but est d’augmenter de 25 % les allocations reçues. Cette
augmentation se repartie pour 70 % aux propriétaires et 30 % aux éleveurs. La
prime est réservé aux poulinières qui sont enregistrées auprès de Weatherbys
comme basées en Angleterre. Celles qui sont présentées à un étalon étranger sont
éligibles si elles sont basées en Angleterre. Les éleveurs vont devoir payer
150 £ par foal pour qu’il soit éligible à cette prime, tandis que les
propriétaires paieront, eux, 250 £ dès que le cheval atteint 2ans.
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