Un nouveau chapitre dans le conte de fées de saônois

Autres informations / 05.06.2012

Un nouveau chapitre dans le conte de fées de saônois

La

performance de Saônois (Chichicastenango) dans le Prix du Jockey Club (Gr1) a

mis en lumière tout un entourage qui n’avait jamais connu les fastes d’une

victoire de Gr1 et encore moins un succès classique. De Pascal Treyve, le

propriétaire, boulanger de son état, à Jean-Pierre Gauvin, l’entraîneur, en

passant par Antoine Hamelin, le jeune jockey, ou Olivier Corbière, l’éleveur,

tous ont su croire en leur étoile. Dans ce véritable conte de fées, un chapitre

a été occulté : celui sur la soeur de Saônois, une certaine Sainte Baume

(Enrique). Elle a commencé sa carrière à Saint-Cyr-les-Vignes, chez Jean-Pierre

Gauvin. Suite à une deuxième place dans un "réclamer", à Lyon-La

Soie, elle a été réclamée par l’Écurie Camacho Courses, rejoignant les boxes

marseillais de Jérôme Reynier. Mais, après un succès pour ses nouvelles

couleurs, Sainte Baume n’a pu progresser. La suite, c’est Jean-Pierre Gauvin

qui nous la raconte : « On ne s’est pas méfié lors de sa course "à

réclamer" et on se l'ai fait piquer. Son éleveur, Olivier Corbière, me

l’avait donnée pour la faire courir. Elle avait les mêmes traits en compétition

que Saônois, à savoir qu’elle était courageuse, aimait se faufiler dans le

peloton et récupérait bien de ses sorties. Mais elle avait le défaut de ne pas

trop s’employer. C’est une jument qui est borgne et dans ce genre de cas, les

chevaux hésitent parfois à se livrer. Après avoir couru sept fois pour Camacho

Courses, son entourage nous l’a proposée à l’amiable et Pascal l’a achetée pour

une somme dérisoire. » Pascal Treyve ajoute : « On l’a acquise en début d’année

et à ce moment-là, Saônois avait gagné une "B" et il commençait à

montrer toute sa qualité. Cela a fini de me convaincre de l’acheter. On a fait

un échange de bons procédés avec Olivier Corbière et Sainte Baume est allée

chez lui. Je ne paye pas de pensions et Olivier sera associé avec moi en tant

qu’éleveur sur le produit à venir. Sainte Baume a été à Turtle Bowl car ce

cheval me plaisait de par son modèle et son pedigree. De plus, l'étalon était à

côté de Nonant. Et puis la pouliche était petite et je ne voulais pas d’un

étalon trop petit. Sainte Baume est ma première poulinière. » Pascal Treyve

aura donc eu le nez fin en achetant la soeur du futur vainqueur du "Jockey

Club", puis en choisissant Turtle Bowl, un étalon qui a pris son envol

cette année, notamment par l’intermédiaire de French Fifteen, deuxième des

2.000 Guinées (Gr1).