
Autres informations / 22.08.2012
Des debats tres animes a l’assemblee des eleveurs !
À la
suite de l’assemblée générale du Syndicat des éleveurs, mercredi dans
l’établissement des ventes Arqana, un débat était organisé. Le thème : “Quels
leviers pour renforcer demain la compétitivité de nos élevages ?” Différents
intervenants, à la tribune et dans la salle, se sont relayés pour proposer des
solutions. Alors que le sénateur Ambroise Dupont a commencé son exposé en
insistant sur la nécessite d’une union de la filière pour défendre le dossier
de la T.V.A. à Bruxelles, les divisions sont vite apparues dans la salle.
Arqana-France Galop, Paris-Province : les débats ont été vifs. Face à la
problématique du propriétariat, Tim Richardson a souhaité que les entraîneurs
s’expriment. Présente dans la salle, Christiane Head-Maarek, Présidente de
l’association des Entraîneurs, a pris la parole : « J’ai discuté avec beaucoup
de mes collègues pendant ces ventes, et très peu avaient reçu des ordres
d’achat. Beaucoup m’ont également dit qu’ils viendraient en octobre.
Aujourd’hui, les courtiers ont pris la place des entraîneurs, et je le déplore,
même s’il y a de la place pour tout le monde. Il est aussi évident que nous ne
communiquons pas assez avec nos propriétaires. C’est pour cette raison que lors
des passages des licences, nous sommes plus sévères. Il faut que les jeunes
soient armés, qu’ils parlent anglais, qu’ils comprennent que leur métier n’est
pas seulement l’entraînement, qu’il faut aller chercher les clients… » Le
président des éleveurs, Loïc Malivet, en citant les derniers chiffres
disponibles, a alors constaté un déplacement des populations de chevaux, avec
une baisse des effectif en région parisienne et dans le Sud-Est, alors que ceux
du Sud-Ouest augmentent. « Si le coût de la pension d’un cheval est supérieur à
Chantilly, c’est que nous déclarons notre personnel, a expliqué Christiane
Head-Maarek. Je vais juste rappeler les chiffres de l’Afasec : pour 3.000
chevaux déclarés à Chantilly, il y a 1.000 cavaliers d’entraînement. Cela fait
un cavalier pour trois chevaux. » François Rohaut, également présent dans la
salle, a été choqué par ses propos. Si, à chaud, et sans prendre le micro, il a
juste déclaré à sa collègue qu’elle ne pouvait pas tenir de tels propos, il
nous a demandé de publier la réaction suivante : « Lors de l’assemblée générale
des éleveurs, Madame Christiane Head-Maarek a, devant l’assistance et pour
justifier les différences de prix de pension pratiqués par les entraîneurs
cantiliens et les entraîneurs de province, accusé ces derniers de pratiquer le
travail au noir. Je ne peux accepter de telles accusations diffamatoires et
mensongères et demande à Madame Head-Maarek de retirer ses propos et de
présenter ses excuses aux entraîneurs de province, tous particulièrement
choqués par de telles déclarations tenues par la présidente de l’association. »
UN BILAN
DES VENTES ARQANA
Éric
Hoyeau, président d’Arqana, a pris la suite d’Ambroise Dupont, en commençant
par expliquer le paradoxe français. Alors que les allocations françaises sont
largement supérieures à celles distribuées en Grande-Bretagne (151,2 millions
d’euros contre 79,3 millions d’euros), le chiffre d’affaires généré par les
ventes de yearlings en France est nettement inférieur à celui des ventes
anglo-saxonnes (44,324 millions d’euros contre 119,058 millions d’euros). «
C’est à se demander si trop d’allocations tue le marché, a commenté Éric
Hoyeau. Le vrai challenge, c’est combattre la faiblesse de la demande
domestique. Plutôt que de se focaliser sur des problèmes comme les primes à
l’éleveur, il faut prendre de la hauteur et avoir une vision industrielle.
Aucune industrie française ne peut survivre sans une demande domestique. C’est
pour cette raison que nous lançons l’idée d’un Grenelle du propriétariat. Son
objectif serait d’élaborer une stratégie à cinq ans, destinée à reconstruire un
parc de propriétaires à la hauteur de la qualité de nos courses. Pour cela, il
faut une mise en commun des moyens, avec les propriétaires et les associations
qui les représentent ; France Galop dans son ensemble, et pas uniquement son
département propriétaires mais aussi le marketing, la codification, le système
informatique, le programme, les sites ; les sociétés de course de province, qui
sont un relais important dans les régions ; les entraîneurs ; les courtiers ;
les éleveurs et Arqana. Pour que ce projet soit couronné de succès, il doit
être porté par le président de France Galop et dirigé par une personne dédiée à
100 % à ce type d’activité. Il faut en déterminer les méthodes et les moyens et
balayer tous les tabous. Le Syndicat des éleveurs peut être un moteur pour
porter ce type de projet. »
HUBERT
MONZAT : « LE PROPRIETARIAT EST UNE PRIORITE POUR BERTRAND BELINGUIER »
En
réaction à cette proposition, Hubert Monzat, représentant France Galop en
l’absence de Bertrand Bélinguier, excusé pour raisons familiales, s’est élevé :
« Bertrand Bélinguier n’a pas besoin qu’on lui fixe sa feuille de route, et ces
effets d’annonce ne sont pas nécessaires. Une de nos priorités est la question
du propriétariat. Pour ce faire, nous nous attachons à distribuer un maximum de
ressources au titre d’encouragement des courses, et à encourager l’accélération
du cycle de carrière des chevaux. Il est indispensable que nous agissions
ensemble pour développer le propriétariat. La stabilisation du nombre des
propriétaires en France n’est pas suffisante. Compte tenu de la réalité
socio-économique, il faut développer d’autres formes de propriétariat, comme
les écuries de groupe. » Après la réunion, nous avons parlé avec le directeur
général de France Galop qui a encore insisté avec nous sur les efforts
importants effectués par France Galop depuis huit ans, car le département
propriétaires a été créé en 2004. « Pour Bertrand Bélinguier, c’est clairement
une priorité, car c’est France Galop qui a la responsabilité d’agir et qui
agit. » Louis Romanet a rappelé les actions du F.R.B.C. (dont les principaux
acteurs sont France Galop et Arqana) pour trouver des investisseurs étrangers
dans nos courses. Il a également souligné que la production devait s’adapter au
marché, tant en terme de qualité que de quantité.
ORIGINE
DES ACHETEURS EN AOUT ET OCTOBRE 2011 (DONNEES ARQANA)
Poids
en % du C.A. Poids en % des
yearlings achetés
Août
Octobre Août Octobre
Français
26 % 49 % 34
% 53 %
Étrangers
pour la France 38 % 29 % 32
% 21 %
Étrangers
pour l’export 36 % 22 % 34
% 26 %
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