
Autres informations / 17.09.2012
Qatar prix niel (gr2) : les portes du "triomphe" s’ouvrent pour saonois
« Le cheval n’a pas volé sa victoire ! Il va maintenant
aller sur l'“Arc” via la supplémentation. Nous avons eu l’impression visuelle
que nous souhaitions. » Saônois
(Chichicastenango) a comblé son entraîneur, Jean-Pierre Gauvin, en
s’imposant dans le Qatar Prix Niel (Gr2). Pour la première fois de sa carrière,
le professionnel de Saint-Cyr-les-Vignes aura un partant dans le Qatar Prix de
l’Arc de Triomphe (Gr1). Et un partant avec une première chance. En s’imposant
dans le "Niel", Saônois prouve qu'il a les capacités requises pour
bien faire dans trois domaines, effort, distance, parcours, et impose ces
certitudes à son entourage. Tout lui a été favorable et son jockey, Antoine
Hamelin, qui a monté une course parfaite. Au final, il n’a pas eu une course
dure – ce qui est primordial à trois semaines de l’objectif –, filant ses
rivaux le plus longtemps possible. Au pavillon, l’animateur, Kesampour (King’s
Best), s’est retrouvé sur la même ligne que Rémus de la Tour (Stormy River),
Last Train (Rail Link) et Smoking Sun (Smart Strike). Saônois était, lui, bloqué
à la corde, mais avec du gaz, alors qu’il s’était montré allant. Un mal pour un
bien. Lorsqu’il a eu le passage, il a fait deux cents mètres et une claque a
suffi pour qu’il lâche ses rivaux en quelques foulées, sur une simple
accélération. Non seulement il n’a pas eu une course dure, mais il a aussi
démontré qu’il tiendrait la distance classique, comme le confirme Jean-Pierre
Gauvin : « Il est encore mieux sur 2.400m, car plus on allonge la distance,
meilleur il est. Il prolonge toujours son effort. Dans le
"Greffulhe", par exemple, il semble battu puis vient accrocher une
place. Aujourd’hui, nous craignions qu'il ne soit un peu trop allant, mais même
s’il avait été enfermé, nous l'aurions supplémenté. Le scénario était prémédité
et tout s’est bien passé. Il ne fait que progresser depuis le Prix Policeman à
Cagnes, les "lignes" parlent pour lui. »
UN
CHEVAL POUR L'“ARC”
Saônois
est le type même du cheval fait pour réussir dans une course comme l'“Arc”. Il
a l’habitude de se faufiler à la corde, comme dans ce Prix Niel, mais aussi
dans les Prix du Jockey Club (Gr1) et la Force (Gr3). Or, la corde est souvent
le chemin de la gloire dans l'“Arc”. De plus, il aime les courses roulantes et
l'“Arc” en sera une, peut-être la seule de l’année. Enfin, Saônois est un
combattant, un vrai guerrier qui n’a pas peur de prendre des coups en course.
Tout est donc réuni pour une grande performance de sa part, le 7 octobre.
LE
DOUBLE "JOCKEY CLUB-NIEL", LE DOUBLE DES CHAMPIONS
Saônois
a donc réalisé le doublé "Jockey-Club-Niel", le doublé des champions.
Avant lui, Vision d’État, Dalakhani, Sulamani ou encore Montjeu l’ont réussi.
Son nom s’ajoute à cette liste et il ne lui reste plus qu’à parachever son
oeuvre dans l'“Arc”.
SAONOIS,
PREMIER SUR L’APPLAUDIMETRE
Au
retour de Saônois dans le rond de présentation, le public a applaudi avec
enthousiasme. Saônois est en effet le modèle du cheval populaire chez tous les
passionnés, qu’ils soient professionnels ou turfistes. Un modèle qui n’est pas
souvent présent au galop, mais que l’on retrouve au trot. Un entraîneur
régional, un petit propriétaire boulanger de son état, un jeune jockey en plein
boum, c’est le cocktail de Saônois qui ravit le public.
DU GRAND
"HAMELIN"
« Il n’a
jamais eu une course dure et pour cela, il faut féliciter le jockey. »
Jean-Pierre Gauvin a mis en avant la monte d’Antoine Hamelin. Certes, il faut
avoir un peu de chance pour que tout s’ouvre, mais lorsque l’on gagne plusieurs
fois, en se faufilant dans des trous de souris, c’est aussi une question de talent.
Et de sang-froid. Antoine Hamelin en a car il a dû attendre la toute fin de
course pour passer à la corde, là il aurait pu être tenté de déboîter en
dehors. Au micro du cheval émetteur, il a expliqué : « Le cheval en a fait un
peu trop pendant le parcours, mais comme d'habitude, il a très bien fini sa
course. Il montre qu'il n'a pas gagné le "Jockey Club" par hasard. Je
n'ai pas eu le passage tout de suite, mais je l'ai eu au bon moment. Dans la
ligne droite, j'ai vu que tous les autres étaient montés, alors que je n'avais
rien demandé au mien. Son repos lui a fait du bien, il a pris de la force. Il
n'était pas encore à 100 %, et c'est de bon augure pour l'“Arc”. »
ENCORE
DE LA MARGE AVEC BAYRIR
Depuis
ses débuts, Bayrir (Medicean) ne cesse de progresser. Lauréat de Gr1 dans les
Secretariat Stakes, il s’essayait dans le Prix Niel et une fois encore, il a
laissé l’impression d’avoir de la marge. Après avoir suivi Smoking Sun dans son
effort, il a fini plaisamment, à la deuxième place, précédant Last Train.
Entraîneur de Bayrir, Alain de Royer Dupré nous a dit : « Le cheval n'est pas
au maximum de ses possibilités. Il découvrait l'hippodrome de Longchamp et
était un peu perdu dans la descente. Venu par l'extérieur, il a fait une belle
ligne droite. Il faut reconnaître la supériorité du gagnant. Nous ne savons pas
encore s'il va être supplémenté dans l'“Arc”. La décision sera prise plus tard.
» Jockey de Bayrir, Christophe Lemaire a ajouté : « Je suis très satisfait de
mon cheval, que j'aime beaucoup ; c'était un test aujourd'hui et il s'est avéré
concluant. Il n'est battu que par le vainqueur du "Jockey Club",
après avoir eu un très bon passage dans la ligne droite. Il montre qu'il tient
la distance. »
UN
CROISEMENT SIMILAIRE A CELUI DE VISION D’ETAT
Comme
nous l’a expliqué J e a n - P i e r r e Gauvin, Saônois est né chez Olivier
Corbière, au haras de Nonant-le-Pin, qui a déjà connu un grand moment en avril
dernier, avec le succès de Storm of Saintly (Saint des Saints) sur les haies du
Prix Grandak. Jean-Pierre Gauvin connaît bien l’élevage et la famille du
poulain, car il entraînait déjà sa mère, Saônoise (Homme de Loi), une honnête
jument de handicaps qui a couru jusqu’à l’âge de 8ans. Au haras, elle a déjà
donné Sainte Baume (Enrique), qui évolue dans les petits handicaps ou les
"réclamer". Dans le pedigree du poulain, on trouve le nom de Scalene
(Jefferson), la mère de Sarepta (Grandchant), lauréate du Grand Prix de Vichy
(Gr3), et Samovar (RB Chesne), gagnant de Listed. Saônois est issu du même croisement
que Vision d’État, puisque la mère du champion de Jacques Détré est issue de
Garde Royale, comme la deuxième mère de Saônois.
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