Autres informations / 10.09.2012

Une journée aux courses à san sebastián

Vingt-quatre

heures après les ventes de yearlings de Milagro, San Sebastián a organisé sa

dernière réunion de courses, avec deux temps forts : le Gran Premio de San

Sebastián (A) et, surtout, le Gran Premio Dehesa de Milagro (A), remporté par

la Française Show Gorb (Caradak). JDG était présent à Lasarte, pour cette

réunion de clôture. Voici, en quelques photos, une après-midi de courses en

Espagne.

Aller

aux courses en Espagne est presque un luxe, compte tenu du prix d’entrée

affiché à l’hippodrome, dans un pays frappé de plein fouet par la crise : sept

euros. Pourtant, il y a du monde à San Sebastián. Le parking est déjà rempli

plus d’une heure avant le départ de la première course. Et l’on fait la queue

pour acheter ses entrées. Une fois à l’intérieur de l’enceinte de Lasarte, on

découvre un hippodrome tout en longueur, avec plusieurs bars à tapas où l’on

peut se restaurer pour des sommes abordables. Au fond de l’allée principale,

bordée par les casaques et les noms des lauréats de tous les Grands Prix de San

Sebastián, on aperçoit le rond de présentation. Un rond ombragé et agréable,

pour un hippodrome estival. Un quart d’heure avant l’arrivée des chevaux dans

le rond, le public est déjà massé devant celui-ci, les A Galopar à la main.

L’ambiance est conviviale. Et surtout, elle est bien palpable, lors des cinq

courses du programme. Les applaudissements fusent au canter des chevaux avant

le départ, au passage devant les tribunes, au retour aux balances. Bref, à

chaque fois que le public de San Sebastián voit un cheval, il y a des

applaudissements. Et en particulier lorsque les turfistes ibériques accueillent

un vainqueur de Grand Prix.

SHOW

GORB ET AUSTRALIA DAY, LES STARS DOMINICALES DE SAN SEBASTIAN

Côté

sportif, c’est la pensionnaire de Philippe Soborg, Show Gorb (Caradak), qui a

été la vedette de la réunion, avec l’Anglais Australia Day (Key of Luck),

vainqueur du Gran Premio de San Sebastián. Show Gorb a en effet enlevé le Gran

Premio Dehesa de Milagro, course réservée aux yearlings passés par les ventes

espagnoles. Confié à son entraîneur Philippe Soborg, vainqueur de la Copa de

Oro, du Premio Gobierno Vasco (A), du Premio Kutxa (A) et du Criterium

Internacional (A) à Lasarte, Show Gorb bénéficiait donc d’un pilote connaissant

San Sebastián sur le bout des doigts. Cela s’est vu dans le parcours. Alors que

le peloton, emmené par Briseida (Keltos), a été à vive allure, Philippe Sogorb

a laissé Show Gorb rentrer dans la course d’elle-même. La pouliche de Claude

Uzan a patienté au centre du peloton. À l’entrée de la longue ligne droite,

elle a laissé les animateurs lancer la course, pour venir les cueillir aisément

dans les cent derniers mètres. Rencontré après la remise des prix, Philippe Sogorb

nous a dit : « J’ai placé Show Gorb en position d’attente, compte tenu du

rythme imprimé. Elle est rentrée seule dans la course et, ensuite, elle l’a

fait très facilement. C’est une pouliche maniable, qui est régulière. Elle doit

valoir une course principale. »

AUSTRALIA

DAY EN L’HONNEUR DE ROYAL GAIT

Avant

Bannaby, l’Espagne a eu un autre stayer de grand talent : Royal Gait. Ce

cheval, de la famille Pereira-Arias, a enlevé six Groupes, dont le Prix du

Cadran (Gr1) pour l’entraînement Villarta-Sanchez et le Prix Royal Oak (Gr1)

pour le Britannique John Fellows. En Espagne, il a notamment enlevé le Gran

Premio de San Sebastián (Gr3 à l’époque). C’est pourquoi Paul Webber tenait à

enlever cette compétition avec Australia Day, comme il l’a confié à nos confrères

de A Galopar : « Ce serait un honneur de triompher dans une course avec une si

grande tradition que le grand Royal Gait avait enlevée. » Présent à San

Sebastián, Paul Webber n’a pas été déçu. Parti à 8/10 sur l’hippodrome,

Australia Day a rapidement pris les devants, comme il aime le faire. Sur la

longue distance de 2.800m, il a pu faire parler sa tenue. Il a démarré dès

l’entrée de la ligne droite, à six cents mètres du poteau, et n’a fait que

prendre du champ sur ses adversaires, pour l’emporter arrêté dans la phase

finale. Australia Day venait de finir troisième de la Copa de Oro (A) et son

entraîneur l’avait laissé chez Jean-Claude Rouget jusqu’à ce Gran Premio de San

Sebastián, pour préparer son pensionnaire dans les meilleures conditions. De

plus, il n’avait rien laissé au hasard en confiant Australia Day à Oscar Ortiz

de Urbina, jockey basque qui a monté de nombreuses années en Angleterre. Il a

notamment été associé à la championne Soviet Song. Quant à Australia Day, il a

une histoire particulière, ayant couru en plat, mais aussi en obstacle

outre-Manche.