
Autres informations / 10.05.2013
Jean-marc moquet lance son activité de courtage
Après
avoir dirigé Kiltinan Castle Stud (division irlandaise de Watership Down Stud)
pendant quinze ans pour Lord et Lady Lloyd Webber (Dar Re Mi, Rewilding, The
Fugue, etc.), Jean-Marc Moquet revient en France pour y développer son activité
de courtier-consultant (Atlantic Thoroughbred Consulting Ltd)
JDG. –
APRES AVOIR LONGTEMPS TRAVAILLE POUR LES ANGLO-SAXONS, VOUS REVENEZ EN FRANCE.
POURQUOI CE CHOIX ?
Jean-Marc
Moquet. – Cela fait maintenant vingt-cinq ans que je travaille à l’étranger.
Revenir en France est pour moi un nouveau challenge. J’ai beaucoup appris lors
de mes différentes expériences à l’étranger et aussi noué beaucoup de contacts.
M’installer comme courtier me permet d’apporter cette connaissance du monde
anglo-saxon et d’offrir aux Anglo-saxons la richesse de nos courses et de notre
élevage au fort potentiel. Aujourd’hui, les courses et l’élevage se sont
mondialisés, mais la pensée et l’influence anglo-saxonne y restent
incontournables. Avec Lord et Lady Lloyd Webber, pour qui j’ai travaillé
pendant quinze ans, nous avons eu une longue et fructueuse association et
maintenant je suis prêt pour un nouveau challenge.
QUE
VOULEZ-VOUS APPORTER EN VOUS INSTALLANT COMME AGENT ?
Je pense
avoir ma place dans un projet plus large que le simple achat des chevaux. J’ai
beaucoup collaboré aux développements d’élevages de clients qui achètent et
vendent ou élèvent pour faire courir. Mon rayon de compétences va de l’achat
des foals, yearlings ou juments, au choix des étalons ainsi qu’au développement
de la structure d’un haras, et je pense pouvoir m’adapter aux projets et plans
du client en face de moi. J’aime être associé à des plans sur le long terme et
je pense que si l’on se tient à ses objectifs et à une certaine ligne de
conduite, on aura une plus grande chance de réussite. Mais, s’il le faut, je
peux aussi me cantonner à un rôle de consultant aux ventes.
QUELLE
EST VOTRE VISION DU METIER ?
Je ne
vais pas réinventer le métier. Mais je ne me vois pas uniquement comme
courtier. Je voudrais accompagner les personnes qui me font confiance avec un
rôle de conseiller.Pour moi, les courses et l’élevage doivent garder une part
de rêve. Mais il faut vendre ce rêve en restant honnête et professionnel par le
tissage d’une relation de confiance avec les différents acteurs. C’est pour moi
la clé, car cela évite bien des mauvaises surprises
VOUS
AVEZ UNE GRANDE EXPERIENCE A L’ETRANGER, COMMENT A-T-ELLE COMMENCE ?
J’ai
quitté l’école à 17 ans, sans diplôme. Et je ne suis pas du tout issu du monde
du cheval. L’école, ce n’était pas vraiment pour moi et je voulais travailler.
J’ai alors passé deux étés chez un entraîneur de trotteurs. Puis j’ai continué
dans différents haras de pur-sang. Premièrement, j’ai été pris en stage au
haras du Logis, tenu à l’époque par les frères Bozo,pendant un an. Là, j’ai
découvert les ventes, les yearlings et l’étalonnage. C’était l’époque de Zino,
le dernier gagnant des 2.000 Guinées devenu directement étalon en France. J’ai
rencontré beaucoup d’Anglais et Irlandais aux ventes. Et grâce à l’appui des
Bozo et de ma soeur qui parlait bien anglais, j’ai pu entrer au Haras national
irlandais. J’avais "grugé" un peu, car je ne parlais pas du tout
anglais et c’est ma soeur qui avait écrit ma lettre de motivation… Cette
formation prenait vingt-quatre élèves par an, dont seulement six étrangers. Une
fois là-bas, je me suis mis à fond à l’anglais et j’ai pu ensuite décrocher un
billet pour aller travailler pendant un et demi à Lane’s End Farm dans le
Kentucky. Ensuite, je suis parti pour l’hémisphère sud où je suis resté durant
deux ans. J'ai été le premier français à travailler pour Colin Hayes,
entraîneur tête de liste en Australie durant plusieurs décennies. Après un an
chez lui, j’ai rejoint Sir Patrick Hogan, à Cambridge Stud en Nouvelle-Zélande.
J’ai pu aussi m’y occuper d’Octagonal (yearling), qui est le père de Laverock,
gagnant du Prix d’Ispahan. J’y ai découvert de nouvelles techniques d’entraînement
et d’élevage.
ET EN
EUROPE, QUELLES SONT VOS REFERENCES ?
Quand je
suis revenu en Europe, j’ai travaillé pendant deux ans à Derrinstown Stud pour
le Cheikh Hamdan Al Maktoum, et j'ai ensuite dirigé Oldtown Stud pour la
famille de Burg. Un an plus tard, j’ai été recruté par Lord et Lady Lloyd
Webber qui cherchaient un manager pour Kiltinan Castle Stud. En étant français,
il n’a pas toujours été facile de se faire sa place. Au début, il n’y avait que
douze juments et quatorze boxes. Nous avons développé le site qui s’étend
maintenant sur trois cents hectares avec soixante-cinq boxes. L’élevage de Lord
et Lady Lloyd Webber a connu une belle réussite, avec notamment Dar Re mi,
Rewilding et The Fugue qui ont gagné ces dernières années au niveau Gr1, et
plus récemment Ocovango qui a remporté le Prix Greffulhe (Gr2).
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