
Autres informations / 13.09.2013
hervé morin : « être libéral, ce n’est pas encourager les déficits d’une entreprise qui appartient à la collectivité ! »
« N’ayant aucunement l’intention de polémiquer
éternellement avec le directeur général de Geny Courses et avec le PMU, et
voulant continuer à construire au sein de Génération Galop des propositions
alternatives je ne répondrai qu’une seule fois.
1. Je constate tout
d’abord que personne ne conteste le fait que l’aventure du journal de Geny
Courses a coûté beaucoup d’argent à la filière ! six millions d’euros rien que
l’an dernier. peut-on tolérer de tels trous dans le contexte de recherches
d’économies que chacun connaît ? et je ne parle même pas de la perte de
plusieurs millions d’euros que représenterait une dépréciation des actifs de
Geny... Je suis certain que l’entreprise vaut aujourd’hui beaucoup moins
qu’hier.
2. Il m’est reproché le paradoxe entre mon
positionnement politique libéral et ma volonté de tuer la concurrence que
représenterait Geny Courses face au groupe Paris-Turf. Mais puis-je rappeler à
monsieur Génevée, Directeur général de Geny, qu’être libéral ce n’est pas faire
financer une activité avec l’argent de la collectivité (même si cette
collectivité n’est pas "publique" au sens strict du terme, en ce sens
où l’État contrôle l’entreprise sans en être propriétaire), plus encore quand
cette activité est largement déficitaire. Soit il existe un marché et l’offre
trouve sa place, soit, dans la logique libérale, l’offre disparaît si elle
n’est pas rentable.
3. Par tentative de
diversion, on mélange allègrement l’ensemble des activités de Geny Courses (le
site de paris en ligne, l’audiotel... et le journal). si, comme on nous le dit,
Genybet a trouvé sa place, il trouvera soit des investisseurs pour conforter
son développement, soit demeurera dans le giron du pmU, dont l’expertise est
reconnue.
C’est une autre musique pour le journal qui a perdu
près de 6 millions d’euros en 2012. On fait grand cas dans la réponse de l’augmentation des ventes de Geny Courses
(+ 12 %)... ce qui ne représente en volume qu’un peu plus de 1.000 exemplaires,
soit moins de 10 unités par département ! Je ne connais pas beaucoup
d’entreprises privées qui se permettraient de conserver une activité qui perd
la bagatelle de deux fois son chiffre d’affaires annuel !
4. On évoque le fait que Geny Courses permettrait
d’améliorer le rapport de force entre le groupe Paris-Turf, qui serait
hégémonique, et l’institution des courses. Les institutions hippiques
étaient-elles dans un tel état de faiblesse au point de s’engager dans une
opération qui nous a d’ores et déjà coûté 30 millions d’euros ? J’ajoute
qu’avec 9.000 exemplaires vendus par jour face à un groupe représentant 130.000
exemplaires par jour, c’est fort cher payé pour un rééquilibrage aussi faible
du rapport de force !
5. Enfin, monsieur Génevée évoque le fait que
l’institution des courses avait versé plusieurs millions d’euros de subvention
à Paris-Turf. Je demande instamment à France Galop de faire la lumière et de
nous livrer précisément les chiffres afin que la vérité soit faite et éclaire
l’ensemble des acteurs de la filière. Nous pourrons ainsi comparer, chiffres en
main, ce que coûte Geny Courses à la filière, ce qui aura été accordé à
Paris-Turf et les raisons pour lesquelles ces éventuelles subventions auraient
été données. Nous avons besoin de transparence. »
Hervé Morin, vice-président de Génération Galop
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