
Autres informations / 08.08.2014
Haras d’ombreville : de très bons débuts pour ombreville
Les premiers 2ans vendus par Ombreville vont bientôt sortir en piste et ce tout jeune haras a réalisé de bons débuts, avec ses premières ventes, en 2013. Nous sommes donc revenus avec Matthieu Gouesnard, l’animateur du haras, sur les bonnes ventes de l’an dernier, l’histoire d’Ombreville et le parcours de son jeune gérant.
LES PREMIERS CHEVAUX MARQUANTS
« En août 2013, nous présentions deux poulains, dont un Lope de Vega, qui est chez Philippe Sogorb, lequel l’estime un peu. Il appartient à notre première vague de yearlings vendus. En octobre, nous avons passé quatre yearlings, dont un fils de Monsun et Madhya (Gone West), vendu 85.000 € à Al Shaqab Racing. Nous avions acheté la jument pleine pour 45.000 € et la balance était bonne. Nous avons aussi un produit de Madhya par Dream Ahead. Il s’agit de la famille de Khumba Mela. Nous avons cherché à diversifier cette souche, en allant à Dream Ahead. Madhya est aussi suitée d’une femelle de Myboycharlie et pleine de Planteur. Elle ira à Toronado si celui-ci rentre en France. Ce yearling par Monsun et Madhya est le premier cheval qui nous a marqués, d’autant qu’il a été acheté pour le Qatar. C’était la première année que l’on présentait un cheval aux ventes... En novembre, nous avons également vendu tout ce que nous présentions, et nos clients étaient satisfaits. Et en décembre, nous avons vendu deux foals femelles, une par Manduro à 100.000 € et une par Raven’s Pass, à 145.000 €, pour le compte de Gestüt Wittekindshof, qui est un de nos bons clients. Avant que nous ouvrions le haras, nous avions déjà évoqué la possibilité de travailler ensemble. Nous avons deux chevaux qui leur appartiennent, par Shamardal, et un autre, par Peintre Célèbre, qui vont passer en vente. L’autre belle histoire porte sur le propre frère de Danza Cavallo (Sunday Break), gagnante du Prix Madame Jean Couturié (L) à Vichy. Nous l’avons vendu 32.000 € en octobre à Willie Browne, qui l’a revendu 80.000 € à la breeze up. »
UN JEUNE HARAS
« Nous sommes un tout jeune haras, puisque 2014 sera seulement la deuxième année où nous présenterons des yearlings. Nous avons ouvert, officieusement, en juillet 2012 avec nos juments personnelles. Et en janvier 2013, nous étions complets pour la saison. Nous avons une vingtaine de juments, avec un bon remplissage. Nous sommes très satisfaits de notre première saison, avec nos deux activités, l’élevage, le poulinage, la reproduction, d’un côté et le consignment et la préparation des ventes, d’un autre côté. »
UN PARTANT CLASSIQUE : LE PREMIER OBJECTIF
« Notre objectif principal est d’avoir un partant dans un classique qui soit né et élevé chez nous. Après, nous cherchons à élever de bons chevaux, qui gagnent des courses. Nous pensons aussi continuer à nous développer, tout en privilégiant la qualité à la quantité. Nous souhaitons aussi retrouver une jument équivalente à Madhya. »
UNE CLIENTELE ESSENTIELLEMENT ETRANGERE
« Nous avons beaucoup de clients étrangers, notamment allemands, autrichiens, tchèques, anglais, irlandais et américains. »
L’ANCIEN SITE DE MICHEL ROUSSEL
« Au haras, il y avait vingt-cinq hectares lorsque nous avons acheté. Il y en a désormais trente-sept et nous devrions arriver à cinquante à la fin de l’année. Nous avons construit un nouveau barn de seize boxes sur les parcelles récemment acquises. Les premiers 2ans vendus par Ombreville vont apparaître en compétition cette année. La propriété sur laquelle nous travaillons a appartenu à Michel Roussel, à l’époque où il entraînait des trotteurs.
Puis il l’a cédée à Michel Hécart, un cavalier de saut d’obs-
tacle auprès de qui nous l’avons finalement achetée. »
UN RICHE PARCOURS ENTRE L’IRLANDE ET LA FRANCE
« Je suis fils d’éleveur et je suis donc né dedans, j’ai grandi parmi les poulains. Mon père avait un haras en Loire-Atlantique, avec sept poulinières. Au total, il avait vingt-cinq chevaux et ce haras s’appelait déjà Ombreville, d’où le nom du haras. De mon côté, j’ai fait un stage au Mézeray et j’ai connu plusieurs époques là-bas, avec Antoine Bozo et Éric Lhermite, puis Henri Bozo et Philippe Brosset. Mais je faisais ces stages à titre privé, pendant les vacances scolaires. J’ai eu un bac agricole, puis un BTS analyse et comptabilité, ce qui m’a permis d’avoir une bonne connaissance pour le suivi agronomique. Et le jour des résultats du BTS, j’ai été embauché par la Louvière, où je suis resté pendant six mois. Je suis allé en Irlande, à Bluegate Stud, chez Vanessa Teehan, je faisais environ soixante poulinages par an. Je suis ensuite resté à Ballylinch Stud pendant trois ans. À la base, j’avais été embauché pour les ventes et j’ai pu travailler à différents postes, comme étalonnier, responsable des yearlings... Ce qui est drôle, c’est que j’ai connu Lawman, gagnant le Prix de Guiche (Gr3), puis le Prix du Jockey Club (Gr1) et que j’ai été son étalonnier pendant deux ans. J’ai également effectué le suivi vétérinaire à Ballylinch Stud. Grâce à John O’Connor, j’ai touché à tout. Il a vraiment été mon mentor. J’ai quitté Ballylinch en 2009 pour devenir sous-directeur de Meautry jusqu’à ma démission en 2012. J’ai donc connu Ésotérique?foal : j’ai toujours dit que c’était la meilleure femelle que nous avions.
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