Autres informations / 17.11.2014

Le président du pmu était l’invité des “p.p.” : « il faut innover pour être attractif »

Élu président directeur général du PMU le 6 octobre, Xavier Hürstel a livré sa première intervention publique devant des socioprofessionnels dimanche matin. C’était à Auteuil, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Association Paris-Province pour le Galop Français (les "P.P."), présidée par Hubert Tassin.

Xavier Hürstel a commencé par livrer les chiffres clés du PMU, en rappelant que l’entreprise française est le deuxième opérateur mondial, derrière son pendant japonais. Le site www.pmu.fr est quant à lui devenu le premier site de paris en France.

Le nouveau PDG a analysé la situation actuelle de l'entreprise. « Depuis deux ans, notre activité subit de plein fouet la crise économique, et notamment la hausse du chômage, a-t-il poursuivi. L’équation selon laquelle un point de chômage en plus représente deux points d’activité en moins se vérifie encore aujourd’hui. C’est une erreur de croire que la crise économique profite aux jeux d’argent. Le parieur est raisonnable et il ne dépasse pas le budget qu’il s’est alloué pour le jeu. »

Ensuite, le nouveau président a insisté sur ce point : « Notre priorité est le réseau de points de vente. Pour maintenir le nombre de points de vente et compenser les fermetures, nous devons en ouvrir un par jour. Deux mille quatorze est une année historique puisque nous comptons désormais plus de points PMU que de bureaux de Poste ! Le deuxième relais de croissance est internet. C’est un espace de recrutement de nouveaux clients : nous estimons par exemple que sur cent comptes sportifs ouverts, plus de trente parieront sur une course hippique dans le mois qui suit. »

« LE PLAN PMU 2010, C’EST D’ABORD UNE VISION »

 Xavier Hürstel a passé un long moment à expliquer les objectifs et les réalisations du plan PMU 2020. Il a d’abord détaillé le programme relatif aux points de vente.

« Le plan PMU 2020, c’est d’abord une vision, celle qu’il n’y a pas de fatalité à croire que le pari hippique est condamné à une mort lente. La priorité, c’est de retrouver de la croissance sur l’activité en dur en France, car aucune entreprise ne peut se concentrer sur sa diversification sans s’occuper de son cœur de métier. Pour cela, nous avons entrepris une grande rénovation de l’ensemble de nos points de vente et de l’offre des paris hippiques. Il s’agit d’abord de créer des points PMU nouveaux, plus innovants, plus incitatifs, en segmentant notre réseau de points de vente en catégories. Il y a d’abord le concept des PMU City, pour le moment au nombre de huit, destinés à compenser les fermetures qui touchent les centre-villes, où les pas de porte sont trop chers pour espérer maintenir une activité de cafés traditionnels. Le PMU devient le locataire des murs, et installe dans ces PMU City des bornes, des écrans tactiles, des murs écrans, ce qui permet de reconstituer de l’activité de six ou sept points PMU traditionnels. Nous avons aussi développé les Happy PMU, que je qualifierais de "PMU Light". Ils nous permettent d’équiper des points de vente qui, jusque-là, étaient récalcitrants à proposer notre offre, comme certaines brasseries. N’y seront installés qu’une borne et un écran TV avec des contenus spécifiques, à destination de néophytes. Par ailleurs, les PMU Express permettront aux parieurs de jouer très rapidement, dans les lieux de passage, comme les gares, les aéroports, avec uniquement des bornes de jeu. Nous sommes actuellement en pleine phase de test de ces nouveaux concepts, et nous devons décider à quelle vitesse nous allons lancer leur déploiement sur le territoire. Nous devons aussi sérieusement améliorer le parcours client digital. L’aide digitale est fondamentale, car le patron du PMU n’a plus le temps de prodiguer ses traditionnels conseils. C’est l’objectif d’applications comme myPMU. »

GAGNER LE PARI DE L’INNOVATION, MAIN DANS LA MAIN AVEC LES SOCIETES-MERES

Xavier Hürstel a conclu son intervention en évoquant les innovations vers lesquelles les courses doivent se tourner. Le PMU a évidemment un rôle essentiel à jouer, mais son président – qui s’exprimait en présence de Bertrand Bélinguier – a bien insisté sur le fait que le travail de rénovation du pari hippique allait de pair avec le travail de rénovation du sport hippique.

« Concernant les innovations sur l’offre hippique, je crois beaucoup au tracking system : ce système de géolocalisation est très utilisé par les autres sports. Des tests ont lieu actuellement. Je suis certain que cela peut attirer de nouveaux parieurs. Il faut faire preuve d’audace. Je pense par exemple à l’utilisation de drones pour filmer notre spectacle : on voit ce que des outils comme les drones ont apporté dans d’autres domaines. Ce serait une nouvelle manière très intéressante de montrer nos courses. »

Et du côté des nouveaux paris ?

« Des nouveaux types de paris seront mis en place en 2016. Nous devons inventer des paris différents, pour attirer les jeunes générations. Par ailleurs, pour répondre à la séparation des masses en ligne et en dur, nous allons initier un Quinté spécifique sur internet à l’automne prochain. Cela nous donnera aussi des indications sur les orientations à prendre pour rénover ce pari historique. »

ÉLECTIONS DU COMITÉ DES "P.P."

Cette A.G. a aussi permis d’élire les membres du comité des P.P., renouvelable par tiers tous les trois ans. Les onze candidats suivants ont été élus : Thierry Adenot, Jean-Jacques Chiozzi, Jean d’Indy, Philippe Jeanneret, Bernard Kern, Daniel Lassausaye, Hubert de Montlivault, Éric Pechadre, Jean-Michel Reillier, Jacques Rossi et Jean-Marc Tonnini.