3 questions aux candidats au comité du syndicat des éleveurs : louis duquesne

Autres informations / 26.02.2015

3 questions aux candidats au comité du syndicat des éleveurs : louis duquesne

3 QUESTIONS AUX CANDIDATS AU COMITÉ DU SYNDICAT DES ÉLEVEURS

La semaine dernière, JDG a envoyé trois questions aux candidats au Comité du Syndicat des éleveurs. Les candidats sont libres d’y répondre. Nous nous sommes engagés à publier leurs textes au fur et à mesure de leur réception, sans intervenir ni sur le fond ni sur la forme. C’est-à-dire en toute objectivité, dans le but de stimuler le débat démocratique et le taux de participation à l’élection.

LOUIS DUQUESNE

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Question 1. – Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat au comité du syndicat des éleveurs ? Quelle est votre motivation ? Quel est le sens de votre candidature ? Louis Duquesne. – Le déficit d'image du monde de l’élevage est encore plus criant que celui du monde des courses. Un effort de communication auprès du grand public, d’une part, et de lobbying auprès du ministère de tutelle et des sociétés mères, d’autre part, pourrait changer bien des choses, l’éleveur n’étant notamment pas perçu, politiquement, exactement comme le propriétaire. Par ailleurs, l’éleveur français semble pris entre l’étau de la mondialisation (ou de l’européanisation) et celui du repli protectionniste et nationaliste. Il existe un juste milieu ou le savoir-faire fran- çais peut être mis en avant en France et à l’international par le biais d’une politique d’encouragement et fiscale juste et équilibrée. Le système actuel de prime à l’éleveur, d’une part, et fiscal, d’autre part, est totalement inadapté. Il doit être remis a plat.

Question 2. – si vous êtes élu, quelle sera la première proposition que vous soumettrez au vote du comité du syndicat ? Faire de la France une terre d’étalonnage attractive où les meilleurs juments étrangères viendront se faire saillir par le biais de politiques fiscales et d’encouragements agressives et beaucoup plus incitatives.

Question 3. – Les encouragements ont évolué au cours des dernières années (deux taux seulement pour la prime propriétaires, un pour les 2, 3, 4ans, un pour les 5ans et plus, et une baisse des primes aux "FR" assimilés). Doivent-ils à nouveau évoluer dans un sens ou dans un autre ? Et si votre réponse est oui, quelle évolution proposeriez-vous ? Oui. Les encouragements sont là pour améliorer la race et non pour subventionner des opérations commerciales non économiques. Par conséquent, les primes doivent être supprimées pour les "réclamer" et les handicaps qui n’ont pas de vocation de sélection. Le surplus doit être alloué aux épreuves de sélection pour les rendre encore plus attractives. Il n'est pas normal qu'un maiden de région parisienne fasse gagner autant ou moins qu’un Quinté ou un "réclamer". Les chevaux d’âge ont par ailleurs un rôle particulier : ils permettent de créer des chouchous que les turfistes ou le grand public peuvent suivre. Les pénaliser par des primes infé- rieures pour les faire sortir du circuit est contreproductif. Les primes pour 2ans semblent, à l’inverse, excessives au regard des méthodes d’entraînement classiques françaises et du programme pour 2ans aux antipodes de ceux de nos amis anglais.