
Autres informations / 11.03.2015
3 questions aux candidats au comité du syndicat des éleveurs : nicolas de lageneste
ÉLECTION DU COMITÉ DU SYNDICAT DES ÉLEVEURS
3 QUESTIONS AUX CANDIDATS AU COMITÉ DU SYNDICAT DES ÉLEVEURS
JDG a envoyé trois questions aux candidats au Comité du Syndicat des éleveurs. Les candidats sont libres d'y répondre. Nous nous sommes engagés à publier leurs textes au fur et à mesure de leur réception, sans intervenir ni sur le fond ni sur la forme. C'est-à-dire en toute objectivité, dans le but de stimuler le débat démocratique et le taux de participation à l'élection.
NICOLAS DE LAGENESTE
1. Pourquoi avez-vous décidé d'être candidat au Comité du Syndicat des éleveurs ? Quelle est votre motivation ? Quel est le sens de votre candidature ?
Notre Syndicat des éleveurs de chevaux de sang a toujours été la première force syndicale socioprofessionnelle des courses et j'ai eu la chance de participer à son Comité lors de quatre mandatures. Ma formation (Institut des hautes études de droit rural et d'économie agricole) et les expériences professionnelles acquises me laissent penser avoir une certaine légitimité à espérer représenter une majorité d' éleveurs, principalement à connotation obstacle (PS et AQPS) ainsi que ma région Centre-Est, terroir d'excellence en élevage, et dont les artisans savent démontrer un sens animalier et humain exemplaires. C'est pour moi un devoir, mais également un honneur de pouvoir les représenter dans les instances. Véritable boîte à idées et melting pot, les débats sont nombreux, passionnants et passionnés, au sein de notre Syndicat, et il est parfois bon de garder les pieds sur terre avec un peu de ce bon sens terrien, faisant fi des querelles partisanes et d'une politisation de notre microcosme.
2. Si vous êtes élu, quelle sera la première proposition que vous soumettrez au vote du Comité du Syndicat ?
Une politique d'élevage est toujours basée sur celle d'un programme de courses : c'est le programme qui doit forger la race. J'aimerais rappeler ce principe et proposer la création d'une commission du programme des courses qui soit forte et qui puisse travailler en collaboration et bonne harmonie avec France Galop.
Nos décisions d'éleveurs ne dépendent pas uniquement d'une approche commerciale avec pour seule finalité vendre un yearling, mais plutôt de cette finalité première qui doit nous animer : valoriser nos produits et notre élevage national. Pour cela, le programme de nos courses doit être à notre service, afin de sublimer nos atouts. Notre vivier de chevaux d'obstacle est le meilleur du monde: défendons-le, soutenons-le, mettons-le en lumière. Aujourd'hui, nous avons raccourci notre "Jockey Club", perdu un GrI dans l'histoire (le "Lupin") et notre Grand Prix de Paris n'a plus la même vocation. Nous avons multiplié les handicaps qui vont à l'encontre de toute idée de sélection et qui ne passionnent pas les propriétaires, mais qui répondent à la seule demande du PMU. Revenons aux fondamentaux....
3. Les encouragements ont évolué au cours des dernières années (deux taux seulement pour la prime propriétaires, un pour les 2, 3, 4ans, un pour les 5ans et plus, et une baisse des primes aux "FR" assimilés). Doivent-ils à nouveau évoluer dans un sens ou dans un autre ? Et si votre réponse est oui, quelle évolution proposeriez-vous ?
Le sujet des primes reste un point particulièrement sensible de notre activité, ayant fait l'objet de querelles intestines bien regrettables. Mais c'était hier... Sachons apprécier notre système. Aucun autre pays au monde ne propose une contribution à l'élevage d'un tel niveau. C'est un encouragement sain qui sait récompenser ceux qui méritent. Il est hors de question de diminuer ou de revenir sur l'enveloppe globale et nous devrons rester vigilants sur le sujet, surtout pour conserver la répartition basée sur l'un tiers obstacle, deux tiers plat, qui doit demeurer gravée dans le marbre.
Notre problématique des primes a fait l'objet d'un très large débat et un consensus a été trouvé. Respectons les décisions prises, sans chercher à remettre en question tous les quatre ans les modèles établis. Adaptons-nous à cette règle du jeu et avançons, en faisant preuve de solidarité et de cohésion.
Nous pourrons alors nous reconcentrer sur d'autres problèmes : reconnaissance économique, fiscalité défavorable au regard de nos partenaires européens, T.V.A., programme des courses, parc d'étalons et appauvrissement du potentiel génétique, coût de la main d'œuvre et des charges sociales (taux M.S.A.), concurrence étrangère, prophylaxie, sanitaire, etc.
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