
Autres informations / 06.10.2015
49e conférence internationale des autorités hippiques : le partenariat entre longines et la fiah reconduit jusqu'en 2023... au moins !
49E CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES AUTORITÉS HIPPIQUES
LE PARTENARIAT ENTRE LONGINES ET LA FIAH RECONDUIT JUSQU'EN 2023... AU MOINS !
La 49e conférence internationale des autorités hippiques s'est tenue lundi, au lendemain du week-end du Qatar Prix de l'Arc de Triomphe. Louis Romanet, qui a été réélu dans ses fonctions de président de la Fédération internationale des autorités hippiques pour trois nouvelles années, en a profité pour annoncer la nomination d'un nouveau directeur exécutif. Andrew Harding, directeur exécutif du Hong Kong Jockey Club, qui était déjà conseiller du Président, va occuper ce poste clé. Andrew Chesser a été nommé secrétaire général de la Fédération, remplaçant ainsi Dominique de Wenden, qui se retire après cette conférence.
En présence de Juan-Carlos Capelli, vice-président de Longines, responsable du marketing international, Louis Romanet a aussi annoncé la prolongation de l'association entre la Fédération internationale et la marque horlogère jusqu'en 2023 au moins. Le premier accord, signé en juin 2013, courait jusqu'en décembre 2018.
Par ailleurs, Longines et la FIAH ont voulu créer un nouveau prix, après celui du meilleur jockey, du meilleur cheval et de l'Award du mérite, récompensant une personnalité marquante du monde des courses. En janvier prochain, à Londres, sera ainsi remis le trophée de la meilleure course au monde, décerné selon les ratings des quatre premiers des trois dernières éditions de la course. En 2013, ce sont les Qipco Champion Stakes qui auraient gagné ce prix, en 2014, les Juddmonte International Stakes.
John Messara : comment un changement de fiscalité et un étalon ont transformé l'industrie du pur-sang en Australie
John Messara, le fondateur d'Arrowfield Stud, était l'invité spécial de cette 49e conférence internationale. Pour son intervention, il a choisi de raconter comment l'Australie est devenue un grand pays de courses et d'élevage en seulement trente ans.
En 1985, l'allocation moyenne en Australie ne s'élevait qu'à 17.500 $. Seulement dix-sept year-
lings avaient été exportés cette année-là, et le prix moyen aux ventes ne dépassait pas 22.700 $.
La première révolution est arrivée en 1985, avec un changement sur la fiscalité voulu par le Premier ministre de l'époque, Bob Hawke, et encouragé par l'entraîneur visionnaire Colin Hayes. Ce changement a permis d'aligner l'Australie sur son principal concurrent, la Nouvelle-Zélande, et aux éleveurs de débloquer le budget suffisant pour acquérir les meilleurs pedigrees européens et américains.
La deuxième révolution porte un nom bien connu : Danehill. L'étalon est arrivé en Australie en 1989. Le succès de cet échange entre l'Irlande et l'Australie a eu un vrai effet de tsunami sur le concept de navettes des étalons entre les deux hémisphères. Une étude récente montre que 44 % des chevaux à l'entraînement l'an dernier en Australie avaient du sang de Danehill dans leurs pedigrees, dans les trois premières générations. Et cinq des dix meilleurs étalons australiens sont des fils ou des petits-fils de Danehill.
Danehill a tout changé ! Même si les échanges d'étalons avant lui existaient grâce aux précurseurs qu'étaient Robert Sangster ou Nelson Bunker Hunt, le phénomène a vraiment explosé. Des éleveurs comme Coolmore ou Darley ont installé des bases en Australie. Cet apport des meilleurs sangs internationaux a eu un impact évident sur le niveau des chevaux australiens, et les succès à l'international se sont enchaînés. Choisir, Black Caviar, Miss Andretti, Ortensia, Scenic Blast, So You Think, Starcraft, Starspangledbanner, Takeover Target : tous sont issus ou descendent d'un étalon venu d'Europe faire la monte en Australie. Plus récemment, l'annonce par Al Shaqab Racing qu'Olympic Glory, fils de Choisir, ferait la navette avec l'Australie signifie que la boucle est bouclée.
L'étape suivante pour les courses et l'élevage australiens a été de "marqueter" leur produit. Toute cette production, il fallait maintenant la vendre ! En 1993, quelques éleveurs commerciaux ont créé l'association commerciale des éleveurs de pur-sang, et organisé, par exemple, la première vente de yearlings australiens à Hongkong...
On a déjà parlé dans ces colonnes de la suprématie " commerciale " des chevaux australiens sur ce marché important que représente Hongkong. Tout a débuté par la volonté de ces pionniers, qui ont su s'associer pour être plus forts.
Le développement de l'élevage australien ne pouvait se faire sans celui des courses. À ce sujet, un autre nom entre en scène : celui de Vintage Crop, premier cheval entraîné en dehors d'Australie à remporter le Melbourne Cup. C'était en 1993 et ce cheval a fait mieux que ce qu'aurait pu faire n'importe quelle campagne de publicité. Il a montré au monde entier que le déplacement Europe-Australie n'était pas impossible. Le Melbourne Cup a alors pris une vraie dimension internationale.
Une autre étape importante pour l'industrie du pur-sang en Australie s'est jouée dans les tribunaux. Le procès, connu sous le nom de Race Fields Case, a condamné les opérateurs à reverser des droits aux autorités des courses. Le procès concernait l'État de Nouvelle-Galles-du-Sud, mais il a fait jurisprudence pour les autres États... Si bien qu'avec cet apport de nouvelles ressources, les courses australiennes ont vu leurs allocations augmenter de plus de 30 %...
La toute dernière innovation des courses australiennes date de 2014. Les autorités ont créé The Championships, qui ont lieu les deux premiers samedis d'avril, juste après les ventes de yearlings d'Inglis. En deux ans, cet événement a déjà pris une ampleur internationale.
En 2015, la comparaison des indicateurs du pays parle d'elle-même. Désormais, l'allocation moyenne culmine à 110.400 $ (plus de deux fois le taux d'inflation), 440 yearlings ont été exportés l'an dernier, et le prix moyen d'un yearling aux ventes atteint 291.000 $.
Vers une certification des laboratoires de contrôle antidopage
Parmi les différents sujets cruciaux pour la Fédération, le premier à avoir été abordé, et ce n'est pas un hasard, concernait la certification des laboratoires réalisant les contrôles antidopage. La lutte contre le dopage est l'une des priorités de la FIAH, et Yves Bonnaire, directeur du laboratoire des courses hippiques, a exposé les travaux du groupe spécial de travail sur ce sujet, constitué par les laboratoires français, hongkongais, anglais, australien et américain. Ce groupe de travail a mis au point une liste des agents dopants majeurs et les procédures permettant de les détecter. La certification des laboratoires sera attribuée s'ils sont capables de mettre en œuvre toutes ces procédures. Il y aura donc une harmonisation mondiale dans la recherche des substances dopantes, à condition que chaque pays joue le jeu en demandant à ses laboratoires d'entrer dans cette démarche de certification. Yves Bonnaire a également insisté sur la nécessité d'étendre les contrôles en dehors des compétitions. Louis Romanet a souligné l'importance de ce challenge permanent pour l'intégrité des courses hippiques.
Des règles plus claires et fermes pour les stud-books
Johnny Weatherby, président du Comité international du stud-book (ISBC) et descendant de James Weatherby, qui a créé le premier stud-book du pur-sang en 1751, a présenté les objectifs et les défis de l'ISBC. L'ISBC et la FIAH travaillent main dans la main pour faire avancer le sport. La mission du Comité est de mettre en place et de garantir les standards du stud-book, pour garantir l'intégrité et le développement de l'élevage du pur-sang et, ainsi, consolider les fondations nécessaires à la bonne santé de l'industrie internationale du pur-sang. Johnny Weatherby a rappelé que depuis deux siècles les chevaux de courses ont été sélectionnés de façon accélérée, mais sans jamais faire intervenir les techniques artificielles. La production de pursang suit ainsi les lois de la nature, même si l'hémotype et le testage ADN ont été mis en place pour contrôler les filiations. De récentes avancées scientifiques ont amené des technologies permettant une meilleure compréhension génétique de différentes espèces animales. Johnny Weatherby a admis que ces technologies pourraient apporter de grandes opportunités pour améliorer l'élevage du pur-sang. Mais elles sont encore trop récentes pour évaluer les risques inhérents.
Récemment, les soixante-dix pays membres de l'ISBC ont signé une charte qui clarifie pour la première fois les standards et les procédures à suivre pour que le stud-book soit conforme aux plus hautes exigences. L'ISBC aura un pouvoir de répression si l'un des pays ne suit pas ces règles.
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