
Autres informations / 12.11.2015
Les "p.p.", entre conservatisme et réformisme
LES
"P.P.", ENTRE CONSERVATISME ET RÉFORMISME
La
liste de l’Union pour le galop français, qui se présente chez les propriétaires
et chez les éleveurs, réunit l’Association AQPS, l’Association des propriétaires-permis
d’entraîner (APPE), Passion Obstacle et les "P.P." (Province Paris
pour le galop français). Sa tête de liste chez les propriétaires, Hubert
Tassin, répondra demain aux questions de Jour de Galop.
C’est
peu dire que les P.P. occupent, dans le paysage du galop français, une position
à la fois à part et centrale. Les P.P. sont à part parce que, depuis leur
création, ils participent aux élections socioprofessionnelles alors que leur
ADN est très lié à la cooptation. La plus simple et la meilleure illustration
est que le parti P.P. a deux têtes, la première chez les cooptés avec Jean
d’Indy et la seconde avec Hubert Tassin chez les élus. Et même si l’on va un
peu plus loin dans l’organigramme de la mouvance de l’Union pour le Galop
français, on retrouve le même équilibre avec un duo coopté/élu constitué par
Hervé d’Armaillé et Antoine-Audoin Maggiar.
Socialement
et politiquement, les marqueurs des P.P. sont clairement ceux de la tradition.
Par bien des aspects, les P.P. font référence au temps où la Société
d’encouragement était encore principalement une fille du Jockey Club. Mais dans
les faits, comme toujours avec cette association politique qui ne fait rien
comme les autres, les choses sont plus nuancées qu’il n’y paraît. Ainsi, les P.P.
se positionnent aujourd’hui comme les grands défenseurs d’un autre héritage,
bien différent de celui de l’Encouragement : celui de la Société des
Steeple-Chases de France. Quelques décennies en arrière, le plat et l’obstacle
étaient deux mondes aussi éloignés que le galop et le trot de nos jours. Or, les
P.P. ont su unir les deux traditions, celles du plat et de l’obstacle, dans une
logique globale de conservation des grands principes.
Mais là
encore, attention aux caricatures. On présente souvent les P.P. comme ceux qui
veulent que rien ne change… C’est aller trop vite en besogne car ils sont
capables de s’associer à la réforme. La plus criante illustration est la
modification de la distance du Prix du Jockey Club. S’il était un principe
sacré, c’était bien que le Derby devait définitivement avoir lieu sur 2.400
mètres, l’historique mile et demi étalon d’Epsom… Eh bien pas pour
les P.P. qui, bien qu’amateurs de courses anglaises et de tradition, n’ont pas
hésité à soutenir Édouard de Rothschild lorsqu’il a décidé de limiter le "Jockey
Club" à 2.100m. Pour beaucoup, c’était le choix d’une sélection plus
commerciale ; les P.P. justifient leur vote en avançant que le Jockey Club
souffre moins, désormais, de la concurrence du Derby d’Epsom.
Dans le
combat de l’élection 2015, les P.P. ont leurs atouts et leurs handicaps. Leurs
points forts sont de pouvoir compter sur le soutien de plusieurs cooptés (moins
que dans le passé, peut-être, mais toujours) et de posséder une longue
expérience de l’Institution – utile, car la société-mère n’est vraiment pas une
"entreprise" comme les autres. Leur point faible ? Cette même
expérience peut devenir un boulet au moment où beaucoup de gens attendent
encore plus de changement à France Galop. Le parti P.P. doit-il s’en inquiéter
? Pas forcément plus que cela, car il sait qu’il peut s’appuyer sur une
clientèle fidèle, bien ancrée, notamment dans les terroirs APQS.
Maquette & taille photo : voir édition du 7 novembre
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