Institution / Ventes - Élevage / 27.09.2016
Tour des haras : Fairway Consignment
FAIRWAY CONSIGNMENT
Charles Brière
14690 La Pommeraye
Charles Brière, à la tête de Fairway Consignment, est l’un des nouveaux visages du paysage des ventes. Il a créé sa structure dédiée à la préparation aux ventes l’été dernier, après une expérience en France et à l’étranger, avec notamment quatre années passées chez Coolmore. Il a présenté ses premiers yearlings l’an dernier, avec un certain succès puisqu’il a vendu un yearling pour 105.000 euros, soit le double de ce que le poulain avait coûté foal. Il loue actuellement des boxes au haras de la Pommeraye.
1) TERRE D’ÉLEVAGE
Êtes-vous plutôt étalon, poulinière ou yearling ?
Charles Brière. - Plutôt yearling. C’est lié à mon expérience jusqu’à aujourd’hui : en voyageant, j’ai toujours été plus dans les yearlings et dans le pinhooking.
Barn ou paddock ?
Ça dépend du temps ! (rires) Le mieux, c’est dehors, évidemment.
Bai, alezan ou gris ?
Bai.
Pedigree ou modèle ?
Modèle. Beaucoup de modèle et un cheval qui marche bien. Quand je sélectionne pour le pinhooking, je recherche des chevaux qui marchent très fort. Si le pedigree est un peu sec, ce n’est pas très grave.
Vitesse ou tenue ?
Vitesse. C’est ce qui m’attire le plus.
L’éleveur qui vous a le plus marqué ?
Ce n’est pas un éleveur en particulier, mais ce sont les éleveurs irlandais en général, dans leur façon d’élever et leur rapport avec les chevaux. Cela m’a beaucoup plu. Ils sont très proches des chevaux, assez simples dans leur approche, mais très efficaces.
Le métier que vous auriez fait si vous n’aviez pas été éleveur ?
Probablement un métier en rapport avec le bois. J’aime cette matière.
Le conseil que vous donneriez à un ami souhaitant se lancer dans l’élevage ?
Je lui dirais de bien s’entourer et de se lancer en investissant avec d’autres personnes, dans le cadre de petits syndicats.
Votre première mesure si vous deveniez président du Syndicat des Éleveurs ?
Je ne suis pas la politique des courses de très près. Je vais prendre un joker.
Votre lieu préféré à Deauville ?
Les Ammonites. Quand on ne peut pas partir souvent en vacances, on y va pour le plaisir du bord de mer.
Votre adresse secrète en Normandie ?
Les Deux Tonneaux, à Pierrefitte-en-Auge. C’est un restaurant dont l’atmosphère se rapproche de celle des pubs irlandais, assez bas de plafond, un peu sombre, avec une cheminée au fond. C’est une auberge avec une cuisine plutôt riche, vraiment très sympa, surtout en hiver, avec un bon feu de cheminée.
2) CHAMP DE COURSES
Turf ou P.S.F. ?
En France, turf.
Ligne droite ou parcours avec tournant ?
J’aime bien les parcours en ligne droite. C’est plus sélectif.
Longchamp ou Deauville ?
Deauville, cette année, avec les Poules, c’était merveilleux. Un très beau week-end.
Sprinter, miler, classique ou stayer ?
Miler.
Arc de Triomphe ou Morny ?
Je serais tenté de dire qu’un "Arc de Triomphe" est plus prestigieux, mais, à titre personnel, je suis plus attiré par le Morny. Du fait de la vitesse, des 2ans, du moment de l’année, de Deauville… Cela dit, l’"Arc" reste l’"Arc".
Votre pur-sang favori dans l’histoire des courses ?
American Pharoah. Je venais de rentrer des États-Unis quand il a commencé à tout gagner. J’ai suivi toute sa carrière. C’était génial. Les Américains sont très forts pour médiatiser les bons chevaux.
Entraîneur ?
Aidan O’Brien. Pour sa façon de travailler, sa méticulosité ; c’est assez impressionnant avec le nombre de chevaux qu’il a. J’ai travaillé quelques mois à Ballydoyle. C’était quelque chose à voir. Et puis il a des résultats exceptionnels.
Jockey ?
Je suis assez fan d’Olivier Peslier, du personnage, de sa main. Il est assez froid dans ses montes. J’aime bien.
Casaque ?
J’aime beaucoup les chevaux du prince Khalid Abdullah. Si je devais ne choisir qu’un propriétaire, ça serait Juddmonte, qui crée des familles vraiment exceptionnelles. J’hésiterais juste un peu avec les Wertheimer, que j’aime beaucoup aussi.
La dernière émotion que vous avez ressentie sur un champ de courses ?
Le dernier grand moment, c’était la Breeders’ Cup 2010, à Churchill Downs, à laquelle j’ai assisté avec mon ami Guillaume Garçon. Il y avait Zenyatta – battue par Blame –, Goldikova, Paco Boy… C’était aussi ma première Breeders’ Cup. J’ai trouvé ça hors du commun. Je n’ai pas encore eu l’occasion de vivre à nouveau un tel engouement pour les courses.
Votre première mesure si vous deveniez président de France Galop ?
Simplifier les démarches pour devenir propriétaire. J’ai l’impression que ça en freine beaucoup.
3) JARDIN SECRET
Votre mot préféré dans la langue française ?
Rêver.
Le rêve que vous n’avez pas encore accompli ?
Trouver la structure qui va pouvoir m’aider à évoluer comme je le souhaite.
Votre plus grande qualité ?
La patience.
Votre plus grand défaut ?
Je suis rancunier.
La qualité que vous préférez chez les autres ?
La rigueur.
Votre devise ou citation préférée ?
Joker.
Votre plat ou vin favori ?
Le mojito !
Votre porte-bonheur ou objet-fétiche ?
Ma tasse de café du matin : si je ne l’ai pas, la journée ne peut pas être bonne ! (rires)
Vacances : mer, montagne ou campagne ?
Mer, soleil, vagues… quand je peux aller à la mer, c’est-à-dire rarement en ce moment.
Votre peintre, chanteur ou écrivain favori ?
Un musicien : Moby. Ou Manu Chao, en fonction de mon humeur.
En quel animal/végétal aimeriez-vous vous réincarner ?
Pour rester sur l’idée de soleil, je vais choisir le tournesol.
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