Courses / 27.09.2016

Tribune libre a Rochefort-sur-Moire, en P.M.H…

TRIBUNE LIBRE

À Rochefort-sur-Loire, en P.M.H…

« En villégiature quelques jours chez des amis près d’Angers, je me suis rendu avec eux aux courses hippiques de Rochefort-sur-Loire, ce dimanche 31 juillet. Cette réunion ne comportait que des courses P.M.H., dont trois étaient des courses de galop.

Quelle déception à tous points de vue ! Tout d’abord la piste n’était absolument pas en état : pas d’herbe, mais beaucoup de poussière… Certes les organisateurs crient à l’indulgence et mettent en avant les inondations du printemps qui ont gravement endommagés la piste en herbe, ainsi que le travail et l’opiniâtreté des bénévoles pour tenter de la remettre en état.

Tout en rendant hommage à ces derniers, il faut bien reconnaître que les faits sont têtus : la piste porte encore lourdement les stigmates de ces inondations, et la sagesse eût voulu que cette réunion soit annulée, ou pour le moins, se déroule sur un hippodrome voisin.

À Rochefort-sur-Loire, beaucoup de professionnels s’accordaient sur ce point. On s’étonne que cela n’ait pas été fait.

Conséquence directe de cette situation, la pourtant modeste course des gentlemen et cavalières a accusé d’un coup trois non partants. L’intérêt de la course s’en est trouvé encore réduit, et c’est bien dommage. Quant à la seule course d’obstacle, celle-ci ne comptait que quatre partants. On croit rêver… Voilà une course P.M.H. qu’il faut vraiment, mais vraiment supprimer. Il en va de même pour la course de plat des professionnels qui ne comprenait que six partants.

Au-delà, enfin, de la suppression de certaines courses P.M.H., ne faut-il pas s’interroger sur la fermeture de ces hippodromes réputés inondables, et par ailleurs d’un intérêt limité ?

On imagine assez bien que la petite ville de Rochefort-sur-Loire avec ses 2.300 habitants, n’aura pas à cœur de voir fermer son hippodrome, mais après tout, l’hippodrome de Combrée, tout proche, ferme cette année, et celui de Château-Gontier qui vient de perdre deux réunions fermera-t-il prochainement.

Peut-être est-il temps de "prendre le taureau par les cornes", car outre la crise économique et une baisse de l’attrait des courses hippiques concurrencées par les paris sportifs et la Française des Jeux, la filière souffre de la hausse de la T.V.A., de la baisse drastique du nombre des propriétaires et de partants dans les courses, de la chute des recettes du PMU et de faillites d’entraîneurs. Partout, il est temps de rationaliser. Faisons-le ! »

Alain de Griset