
Institution / Ventes / 06.10.2016
Appel des Présidents de la filière en faveur d’une politique européenne globale
Une union équine française face à l’Union européenne
Jeudi, dans la salle René Coty du Palais du Luxembourg, les présidents des cinq grandes fédérations équines françaises se sont réunis pour la signature d’un appel à la mise en place d’une politique européenne globale et ambitieuse en faveur de la filière équine dans l’Union européenne.
Édouard de Rothschild, président de France Galop, Dominique de Bellaigue, président de LeTrot, Serge Lecomte, président de la Fédération Française d’Equitation (F.F.E.), Yves Chauvin, président de la Société Hippique Française (S.H.F.) et Éric Rousseaux, président de la Société Française des Équidés de Travail, étaient présents pour ce moment décrit comme historique. Cette réunion se tenait en la présence et sous la haute présidence de madame la Sénatrice Anne-Catherine Loisier, présidente du Groupe cheval au Sénat.
Une filière unie face à des problématiques européennes mais aussi nationales. C’est Serge Lecomte qui a pris la parole en premier, détaillant les raisons de cette union de l’ensemble de la filière cheval française. « C’est la première fois que nos cinq structures sont réunies, sous la présidence de la sénatrice Anne-Catherine Loisier. La filière équine a été mise en lumière en 2016 grâce à plusieurs événements : le Prix d’Amérique, le Prix de l’Arc de Triomphe ainsi que les Jeux Olympiques et Paralympiques. Le savoir faire français dans l’élevage et la formation dans nos clubs est reconnu mondialement. Avec plus d’un million d’équidés, la France a un héritage riche autour du cheval. » Serge Lecomte a souligné que cette conférence était sans précédent, de par son approche globale. L’objectif est une réelle prise en compte du secteur cheval au sein des politiques en Europe et de la PAC. Serge Lecomte a souligné le besoin d’union, face à des problématiques qui sont finalement assez proches pour les différentes branches de la filière cheval.
Les quatre autres présidents ont ensuite pris la parole, de façon plus succincte. Édouard de Rothschild a expliqué que le galop français pouvait faire sien l’ensemble des critères mis en avant par Serge Lecomte – dont vous retrouverez les grandes lignes dans la suite de cet article, dans l’appel signé par les différents présidents. Il a aussi souligné le modèle des courses hippiques françaises, la filière étant financée par le pari. Dominique de Bellaigue a quant à lui expliqué qu’il était essentiel d’être unis pour être reconnus.
Anne-Catherine Loisier : « Un acte fort dont j’espère beaucoup. » La sénatrice Anne-Catherine Loisier a pris la parole à la suite des président. « Je voulais vous féliciter pour cette signature. Je suis ravi de la présence de vous tous aujourd’hui. Cela témoigne de l’union de l’ensemble de la filière pour aboutir à une stratégie européenne. (…) La filière est riche et reconnue mondialement. Elle est impactée par la mondialisation et les difficultés économiques. Les politiques français doivent prendre les choses en main. L’acte signé aujourd’hui est fort et j’en attends beaucoup. Nous avons besoin d’une ligne directrice, de règles fixes, à appliquer dans tous les pays de l’Union européenne. Nous allons essayer, au Sénat, de faire écho à votre démarche. Nous avons programmé un débat d’une heure trente à deux heures, pour mettre en lumière votre travail et celui des millions de participants qui font vivre la filière cheval. »
La T.V.A., le premier grand chantier. Lors de la séance des questions et des réponses, il est clairement apparu que la T.V.A. serait le premier grand chantier à défendre auprès de l’Union Européenne. Le chantier européen de la T.V.A., décrit comme un véritable « capharnaüm » par Dominique de Bellaigue, va d’ailleurs bénéficier de « l’ouverture d’une grande discussion et il faudra être à Bruxelles, a souligné Serge Lecomte. Les cinq présidents feront appel à leurs homologues européens. » Nous reviendrons plus en détail sur les différents points de la séance de questions et réponses dans une prochaine édition.
L’appel signé par les présidents pour Bruxelles
Voici des extraits signés par les cinq présidents :
Une excellence équine européenne historique mais aussi moderne. « L’excellence équine européenne est reconnue pour toutes les "familles" de la filière. Elle s’illustre particulièrement dans le développement de la pratique de loisirs et de sports équestres ainsi que dans le modèle des courses hippiques, qui s'avèrent être des références dans le monde. Le haut niveau de compétitivité de ces activités est un atout socio-économique non négligeable pour l’Union Européenne, notamment dans sa dimension extérieure. Cette excellence s’exprime aussi avec les équidés de travail, formidables agents de développement durable et pourvoyeurs d’une énergie renouvelable et peu onéreuse, dont l’utilisation tend à se diversifier et à s’étendre. Si la filière équine est regardée aujourd’hui comme une richesse pour le patrimoine, la culture et les traditions des pays européens, elle constitue aussi un potentiel rénové non négligeable à exploiter pour l’avenir d’une société européenne qui entend préserver un équilibre territorial, favoriser le "développement durable", optimaliser la gestion et l’entretien de ses espaces naturels, protéger et même amplifier les activités et les emplois ruraux, promouvoir la pratique de l’équitation et les sports équestres, maintenir des activités hippiques de haut niveau et attractives au niveau international, etc. La filière équine répond grandement, à cet égard, aux préoccupations européennes en matière d’emplois, de croissance, de santé, d’environnement et d’inclusion sociale. Le nombre d’emplois générés en Europe par la filière équine est trop souvent méconnu alors qu’il est significatif : en moyenne, un emploi à temps plein est généré par 5 à 7 équidés. Ces emplois, non délocalisables, sont très largement présents dans les zones rurales. »
Une filière qui répond à la politique de développement rurale européenne. « L’équidé demeure la pièce maîtresse de différentes activités auxquelles s’appliquent plusieurs politiques européennes telles que la politique agricole commune (PAC), comprenant l'élevage d'animaux vivants, et la politique du sport. Pour autant, les fonctions importantes assumées par la filière équine, considérée dans toute sa diversité, ne semblent pas toujours perçues à leurs vraies dimensions par les autorités nationales et européennes, ni bénéficier de l’approche globale de soutien, de protection et d’encouragement qu’elles méritent. Pour sa part, la politique de développement rural de l’Union Européenne vise trois objectifs à long terme : la compétitivité de l’agriculture, la gestion durable des ressources naturelles et le développement territorial équilibré des économies et des communautés rurales, notamment par la création et la préservation des emplois existants. Trois objectifs auxquels la filière équine européenne dans son ensemble contribue pleinement.
Parmi les six priorités des programmes de développement rural, la filière équine répond en particulier à :
- l’amélioration de la viabilité et la compétitivité de tous les types d'agriculture ;
- la promotion de l’organisation de la chaîne alimentaire, y compris la transformation et la commercialisation des produits agricoles, avec la prise en compte du bien-être des animaux ainsi que de la gestion des risques ;
- la promotion de l’utilisation efficace des ressources et le soutien d’une transition vers une économie à faibles émissions de CO² et résiliente face au changement climatique dans les secteurs agricole, alimentaire et forestier ;
- la promotion de l'inclusion sociale, la réduction de la pauvreté et le développement économique dans les zones rurales.
La filière équine européenne répond donc grandement à l’ensemble des préoccupations européennes relatives à l’agriculture et à la chaîne alimentaire, au développement rural durable, à l’emploi et à l’inclusion sociale, au sport et à la santé animale et humaine. »
La déclaration signée des cinq présidents. « Par la présente Déclaration, les acteurs de la filière équine européenne manifestent leur volonté de travailler de concert avec les autorités publiques nationales et européennes pour la mise en place d’une "politique européenne du cheval".
Cette "politique européenne du cheval" devra créer les conditions réglementaires et législatives autorisant une exploitation optimale des potentiels de la filière équine et permettant aux États membres de l’Union européenne de promouvoir, dans le respect des spécificités nationales et culturelles, l’investissement et l’emploi dans ces activités humaines et économiques, difficilement délocalisables et dont il est indispensable de favoriser l’épanouissement.
Cet environnement législatif et réglementaire devra aussi prendre en considération et respecter les spécificités et les complémentarités des différentes "familles" de la filière équine. Dans cette perspective, il est indispensable que cette "politique européenne du cheval" prenne en compte tous les enjeux agricoles, économiques et sociaux de la filière. »
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