
Courses / 17.10.2016
Christophe Soumillon : « Almanzor est très proche de la perfection »
Lundi, à Deauville, Christophe Soumillon nous a parlé de sa victoire avec Almanzor (Wootton Bassett) dans les Qipco Champion Stakes (Gr1), samedi, à Ascot. Il nous a donné ses impressions sur le cheval et est aussi revenu sur son association avec Jean-Claude Rouget.
Jour de Galop. – Samedi, quand Almanzor passe le poteau, on se dit que ce cheval n’a aucun défaut. Partagez-vous cette impression ?
Christophe Soumillon. – Il n’a qu’un seul défaut, c’est qu’il bave beaucoup ! Il en met sur le blouson du garçon de voyage et m’a repeint la casaque ! Mais il est effectivement très proche de la perfection. Il possède une belle robe, une tête magnifique, de bons aplombs. Et en course, on fait ce que l’on veut avec lui. Il peut gagner aussi bien en allant devant qu’en venant de l’arrière.
Vous aviez monté Almanzor en mai, dans le Prix de Guiche. Dans quels domaines a-t-il progressé depuis ?
Quand il a gagné le Prix de Guiche, il n’y avait rien à redire. C’était parfait, comme un galop du matin. Il m’avait laissé une bonne impression, mais le lot n’était pas comparable à ceux qu’il a dû affronter ensuite. Il avait déjà montré qu’il était maniable et capable de bien accélérer. Il a reproduit cette impression depuis et a su en remettre une couche à chaque fois alors qu’il montait de catégorie et affrontait des chevaux de plus en plus forts.
Vous aviez gagné les Champion Stakes avec Cirrus des Aigles. Peut-on comparer ces deux victoires ?
On ne peut pas vraiment comparer Cirrus des Aigles et Almanzor. Chaque année, pour chaque course, les contextes sont différents. Cirrus des Aigles était un cheval galopeur, qui aimait partir de loin et était capable d’avoir une grosse pointe, surtout en terrain lourd. Du point de vue de la qualité intrinsèque, Almanzor et Cirrus des Aigles se rapprochent. Pour gagner autant de Grs1, il faut être un cheval au-dessus de la norme.
Vous aviez l’as à la corde samedi. Cette place dans les stalles était-elle un motif d’inquiétude ?
Ce n’est jamais l’idéal, surtout quand on monte le favori français à l’étranger. Mais j’ai monté Almanzor pour lui, en essayant de m’adapter aux événements. J’étais prêt à déjouer les pièges s’il y en avait, mais cela ne s’est pas produit.
Depuis 2010, vous avez une collaboration régulière avec Jean-Claude Rouget. Aujourd’hui, on peut dire que vous vous êtes bien trouvés. Pourtant, ce n’était pas gagné au départ...
Avant 2010, j’avais eu l’occasion de monter pour Jean-Claude Rouget dans le cadre de mon contrat avec le prince Aga Khan. C’est vrai qu’à l’époque, après les courses, nous avons parfois échangé des mots qui n’étaient pas appropriés. Quand j’ai perdu mon contrat, il m’a proposé de travailler pour lui. Il a tout de suite mis les points sur "i" et m’a dit dans quelles conditions il voulait travailler avec moi. Durant les deux premières années, il nous a seulement manqué la quantité chez les très bons chevaux, même si nous avons gagné au niveau Gr1 avec Stacelita.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la réussite de Jean-Claude Rouget cette année ?
C’est un vrai professionnel, tout simplement. Samedi, après Ascot, il est revenu à Deauville voir ses chevaux. Il ne laisse rien au hasard et met tous les atouts de son côté pour réussir. C’est la même chose pour un jockey si l’on veut gagner des courses. Cette année, heureusement que Jean-Claude Rouget est là car, sinon, Aidan O’Brien aurait été tête de liste en France ! Avant septembre cette année, je n’avais pas profité au plus haut niveau de la réussite de Jean-Claude. Ses bons chevaux étaient associés à ses jockeys maison, ou d’autres sous contrat, et moi j’avais d’autres montes aussi pour mon contrat. Mais j’étais confiant, car la roue tourne toujours et puis les bons chevaux amènent souvent les autres dans leur sillage dans une écurie en forme. L’an dernier, nous savions qu’il y avait de bons 2ans dans son écurie. Il fallait juste que ces éléments passent un bon hiver.
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