
Élevage / 14.10.2016
HARAS DE MAULEPAIRE - Pierric Rouxel
HARAS DE MAULEPAIRE
Pierric Rouxel
72460 Savigné l'Évêque
Le haras de Maulepaire, situé à quelques kilomètres du Mans dans la commune de Savigné l'Evêque, appartient à Madame la Comtesse Bertrand de Tarragon. Le haras a été créé en 1908 par Monsieur Jean Couturié et est dirigé par Pierric Rouxel. En novembre 2013, au décès du Comte de Tarragon, son épouse a décidé de continuer et d'assumer la tradition d'élevage de son mari et de ses parents, Jean et Élisabeth Couturié. Le haras de Maulepaire élève pour de nombreux clients et possède sa propre jumenterie, qui se partage entre la discipline du plat et de l’obstacle.
1) TERRE D'ÉLEVAGE
Êtes-vous plutôt étalon, poulinière ou yearling ?
Poulinière, car ce sont les grandes juments qui font l’histoire des courses. Je pense notamment à Urban Sea qui est le rêve absolu en matière d’élevage.
Barn ou paddock ?
Paddock. Le box est un mal nécessaire.
Bai, alezan ou gris ?
Aucun racisme de couleur.
Pedigree ou modèle ?
Pedigree. Cela donne l’impression que l’on maîtrise quelque chose. On peut rationaliser, théoriser, alors que l’on est dans l’incertain.
Vitesse ou tenue ?
Les deux, car même chez les stayers, c’est le dernier coup de reins qui fait la différence.
L'éleveur qui vous a le plus marqué ?
Madame Jean Couturié. J’ai eu la chance d’avoir grandi sous son aile, c’est elle qui m’a donné cette passion pour l’élevage.
Le métier que vous auriez fait si vous n'aviez pas été éleveur ?
J’ai toujours voulu faire ce métier, même après des études de journalisme.
Le conseil que vous donneriez à un ami souhaitant se lancer dans l'élevage ?
Être persévérant, observer, analyser, mais rester fidèle à ses idées.
Votre première mesure si vous deveniez président du Syndicat des Éleveurs ?
Je mettrais un peu de proportionnelle dans le comité et donnerais un siège aux quatre premiers éleveurs de plat et d’obstacle en contrepartie de leur adhésion. Siège renouvelable tous les ans en fonction du palmarès.
Votre lieu préféré à Deauville ?
La Villa Strassburger. Ce lieu est chargé d’histoire et de fantômes de la belle époque.
Votre adresse secrète en Normandie ?
Un jardin enchanteur sur les hauts de Trouville où j’ai l’occasion de me reposer chez des amis chaque été.
2) CHAMP DE COURSES
Turf ou PSF ?
Turf sans hésiter.
Ligne droite ou parcours avec tournant ?
Un parcours avec tournant (quand il n’est pas glissant).
Longchamp ou Deauville ?
Longchamp. Il n’y a rien de plus magnifique. Quand on arrive dans les tribunes, on est tout de suite pris par la vue surtout en automne. On a ce même choc visuel quand on arrive au Curragh.
Sprinter, miler, classique ou stayer ?
Classique, ce sont pour moi les plus belles courses à regarder.
Arc de Triomphe ou Morny ?
"L’Arc", que ce soit à Longchamp ou Chantilly. C’est la course phare du monde entier.
Votre pur-sang favori dans l'histoire des courses ?
Northern Dancer, je l’appellerais le surgénérateur de la race du pur-sang moderne.
Entraîneur ?
Dans le passé, Étienne Pollet. Il n’avait jamais plus de cinquante chevaux à l’entraînement, mais il a toujours sorti des cracks tous les ans. Pour n’en citer que deux, il avait entraîné Sea Bird et Right Royal. Sinon je citerais aussi Alain de Royer Dupré et Aidan O’Brien pour leurs qualités professionnelles et humaines.
Jockey ?
Dans le passé encore une fois, je citerais Aubrey Brabazon. Il était extraordinaire. Il a remporté notamment les Oaks Irlandaises en plat avec Masaka pour la casaque d’Ali Khan, et aussi le Cheltenham Gold Cup. J’ai aussi eu la chance de passer des étés avec sa famille, c’était quelqu’un de merveilleux avec beaucoup d’humour. Je suis aussi un grand fan d’Olivier Peslier pour sa légèreté et à la fois sa force. Pierre-Charles Boudot aussi, aujourd’hui l’extraterrestre des jockeys.
Casaque ?
La casaque de Mme Jean Couturié
La dernière émotion que vous avez ressentie sur un champ de courses ?
Elle est récente, c’est quand Palinodie, une pouliche que nous avons élevée, a remporté une Listed, le Prix Charles Laffitte à Maisons-Laffitte. Les tribunes n’étaient pas très remplies, mais elles ont quand même tremblé.
Votre première mesure si vous deveniez président de France Galop ?
Redessiner un programme classique cohérent avec un Prix Lupin, qui permettait de faire un tri entre les milers et les classiques. Et puis un vrai Derby révolutionnaire sur 2.400m.
3) JARDIN SECRET
Votre mot préféré dans la langue française ?
Savoir-vivre.
Le rêve que vous n'avez pas encore accompli ?
J’en ai des centaines en stock. Mais pour rester dans le domaine des courses, j’aimerais gagner tous les classiques.
Votre plus grande qualité ?
Je dirais optimiste.
Votre plus grand défaut ?
Je pourrais devenir maniaque.
La qualité que vous préférez chez les autres ?
La sincérité.
Votre devise ou citation préférée ?
Aide-toi, le ciel t’aidera.
Votre plat ou vin favori ?
Je suis gourmand, j’aime tout, du couscous jusqu’à la tête de veau. Et je n’ai rien contre un verre d’Haut-Brion millésime 2000 entre amis.
Votre porte-bonheur ou objet fétiche ?
Je ne suis pas superstitieux, car ça porte malheur…
Vacances : mer, montagne ou campagne ?
En mer méditerranée.
Votre peintre, chanteur ou écrivain favori ?
Pour le peintre, Nicolas de Staël et le chanteur, Neil Young.
En quel animal/végétal aimeriez-vous vous réincarner ?
Ce serait ma chienne Dalida, car elle a vraiment la belle vie.
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