Olivier Corbière nous a quittés

Élevage / 07.10.2016

Olivier Corbière nous a quittés

Olivier Corbière est mort le 5 octobre 2016. Il était âgé de 66 ans. Issu d’une grande famille d’éleveur normands, il s’est lui-même distingué en tant qu’éleveur de Saônois (Chichicastenango), lauréat de l’édition 2012 du Prix du Jockey Club (Gr1) sous l’entraînement d’un de ses amis, Jean-Pierre Gauvin. Pour le compte d’un autre ami, Jeannot Andt, il a élevé Storm of Saintly (Saint des Saints), le gagnant du Grand Steeple-Chase de Paris (Gr1) 2014.

La pierre angulaire du combat contre G.D.E. Aliette Forien nous a expliqué : « Il était un ami de toujours. Nous nous connaissions depuis l’enfance. Olivier Corbière était notre plus proche voisin et nous nous rencontrions quotidiennement. Il était aussi un compagnon de lutte. Cet homme était la pierre angulaire du combat des éleveurs contre G.D.E. Toujours présent, il était un infatigable travailleur, jamais à cours de courage. Sa propriété était toujours ouverte pour organiser les réunions contre la décharge. C’était son combat car il était passionné par sa terre et la Normandie. Pour lui, l’installation de la décharge était une chose inimaginable. Il ne faisait pas beaucoup de bruit, mais on pouvait compter sur lui. »

Une grande tradition d’élevage. « Olivier Corbière était issu d’une longue lignée d’éleveurs, qui a beaucoup compté dans le paysage hippique français. L’élevage familial a connu des temps plus difficile mais lorsqu’il en a pris les commandes, il a su le remettre sur les rails. Ces dernières années, il a eu plusieurs grandes joies, amplement méritées, avec les succès au plus haut niveau de Saônois et Storm of Saintly. Corscia (Nickname), double lauréate de Gr3, s’est distinguée cette saison. Ces succès sont d’autant plus remarquables qu’il n’avait pas des moyens illimités. Il produisait des chevaux de course avant tout, plus que des chevaux de vente. Très attaché au modèle, il avait l’œil. » Le haras de Nonant-le-Pin a fait son entrée dans la famille Corbière à la fin des années 1860. Ces terres ont vu grandir de nombreux lauréats classiques depuis cette époque. Roi Hérode, élevé pour le compte d’un éleveur sans sol, fut exporté en Irlande en 1910. Cet étalon, par l’intermédiaire de Mumtaz Mahal, que l’on retrouve chez Northern Dancer, est présent dans presque tous les pedigrees du monde. Plus près de nous, Olivier Corbière a élevé Robin des Champs (Garde Royale) et Robin des Prés (Cadoudal), gagnants à Auteuil puis étalons d’obstacle très recherchés.

La cérémonie aura lieu ce lundi à 14 h 30, en l’église du Merlerault. Toutes nos pensées vont vers sa femme et à sa fille, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille et de ses proches. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances.