Umberto Rispoli en route vers Hongkong

Courses - International / 09.10.2016

Umberto Rispoli en route vers Hongkong

Umberto Rispoli en route vers Hongkong

Umberto Rispoli vient de décrocher une licence de "club jockey" à Hongkong, pour une période allant du 1er novembre du 19 mars. Mais l’Italien a encore quelques affaires à régler avant de prendre l’avion. Il nous a expliqué : « J’en suis à cinquante et une victoires, c’est-à-dire à trois de mon record français. Avant de partir à Hongkong, je voudrais encore gagner quatre courses et ainsi battre mon propre record. J’ai travaillé très dur cette année. Dépasser les cinquante victoires sans être en contrat avec une écurie ou un entraîneur, ce n’est pas facile. »

Au sujet de ces cinq mois en Asie, il nous a confié : « J’ai beaucoup réfléchi. Travailler à Hongkong n’est pas une promenade de santé. Mais je connais un peu l’endroit. J’ai gagné de bonnes courses là-bas. Il faut y aller avec un état d’esprit positif et volontaire, car personne ne fait de cadeaux. » Umberto a décidé de partir pour Hongkong plus tôt que d’habitude. Le garçon sait faire le papier… « Je n’ai pas de patron en France. Je suis donc libre comme un oiseau. L’hiver dernier j’ai essayé Cagnes sur Mer. C’est un meeting très dur si vous n’avez pas une écurie derrière vous. Cet hiver, Christophe Soumillon sera là. Cela sera donc encore plus dur, voire impossible, de trouver de bonnes montes. Arriver à Hongkong avec un peu d’avance et monter tous les jours, en course et dans les trials, c’est un petit avantage. Je suis prêt à jouer mon meilleur jeu. J’ai monté mon premier très grand gagnant, Rulership dans la Queen Elizabeth II Cup, parce que j’étais là-bas. Pour y arriver, il faut être prêt, au bon endroit et au bon moment. »

La compétition est très dure entre les jockeys à Hongkong. Moreira, le champion brésilien, gagne plus que le double de courses que le deuxième, l’Australien Zac Purton. Il ne reste que des miettes pour les autres. « Joao est un phénomène et je pense que Zac est encore plus fort. La compétitivité est au top, même en arrivant de bonne heure, en début de saison. Les entraîneurs rentrent leurs chevaux gentiment. Vous les montez tous les matins et trois jours avant la déclaration des partants, vous découvrez que Joao vous a piqué le futur gagnant ! C’est la règle, il faut profiter de toutes les chances. Mes expériences à Hongkong m’ont beaucoup endurci. C’est une bonne école. Je vais travailler dur, comme d’habitude. J’aurai mes premières montes le 2 novembre, quarante jours avant le grand meeting de décembre. Après, il y a la série qui va vers le Hong Kong Derby, avec tous les nouveaux chevaux à découvrir. J’espère trouver des montes de haut niveau, gagner des courses, et des bonnes si possible, avant de faire mon retour en France à la mi-mars. Pour la saison prochaine, j’aimerais trouver une écurie ou un entraîneur. J’aime bien le travail d’équipe, au quotidien. »