International / 05.11.2017

EMIRATES MELBOURNE CUP (GR1) - Allez Tiberian, même Lester pousse pour toi !

FLEMINGTON (AU), MARDI

L’élevage européen figure en large majorité dans la Melbourne Cup (Gr1) qui, mardi – il sera cinq heures du matin chez nous –, arrêtera comme d’habitude l’Australie. Dix-huit chevaux viennent du Vieux Continent contre cinq élevés en Australie et en Nouvelle-Zélande, après le forfait de Who Shot the Barman (Yamanin Vital). L’élevage australien ne compte que trois représentants : Boom Time (Flying Spur) et les juments Amelie’s Star (Testa Rossa) et Single Gaze (Not a Single Doubt). Le dernier australien gagnant de la Melbourne Cup est Shocking (Street Cry), en 2009.

Dunaden et Americain, les exemples. Depuis 1993, quand l’irlandais Vintage Crop (Rousillon) a remporté une victoire historique, quatre autres européens l’ont imité, dont les deux français, Dunaden (Nicobar) et Americain (Dynaformer). C’est de bon augure pour Tiberian (Tiberius Caesar) qui a relevé le défi pour l’entraînement d’Alain Couetil. Une autre statistique est moins réconfortante : plus de 70 chevaux ont cherché à gagner la Melbourne Cup lors de leurs débuts en Australie et le seul qui a réussi fut Vintage Crop. En plus, le français a tiré le numéro 23 à la corde. La course est longue mais pour gagner de l’extérieur, il faut inventer quelque chose de spécial. Olivier Peslier est l’homme pour ce métier…

Marmelo, le bien caché. Tiberian n’est pas le seul européen qui découvre les pistes australiennes, mais nos amis de là-bas, souvent, se trompent sur les statistiques. Lester Piggot, qui peut être considéré comme un bon juge, a donné Tiberian comme son favori malgré une cote énorme, 30/1. Les Australiens aiment voir un cheval avant de placer leur argent et c’est pour cela que les deux européens plus suivis sont Marmelo (Duke of Marmalade), très plaisant dans la Caulfied Cup (Gr1) où il a terminé sixième après un parcours d’apprentissage, et Johannes Vermeer (Galileo), troisième dans la même course.

Almandin, le tenant du titre. Le favori est Almandin (Monsun), le tenant du titre qui doit porter quatre kilos et demi en plus cette fois. Le pensionnaire de Robert Hickmott n’a couru que trois fois après son succès, sans forcer. Il est au top pour le jour J mais Lanfranco Dettori ne peut compter sur une vraie marge au poids. Il ne faut pas oublier que la Melbourne Cup est un handicap. Et en bas de l’échelle on trouve un cheval qui a reçu beaucoup d’argent dans les dernières heures. Il s’agit de Rekindling (High Chaparral), un 3ans entraîné par Joseph O’Brien. Le jockey Corey Brown a réussi à convaincre le puissant propriétaire Lloyd Williams de lui confier le poulain, quatrième dans le St. Leger. Lloyd Williams, en plus d’Almandin, de Johannes Vermeer et de Rekindling, sera représenté par Bondi Beach (Galileo), US Army Ranger (Galileo) et Gallante (Montjeu). Le propriétaire a déjà gagné cinq fois la Melbourne Cup.

Un rêve pas en vente. Un cheval de Melbourne Cup est le rêve de chaque Australien et le marché des chevaux de tenue en Europe vit de ça. Le gagnant de l'Ebor Handicap est un cheval très vendable mais les Anglais Alex et Janet Card ont décidé que leur Nakeeta (Sixties Icon), lauréat du célèbre handicap, n’était pas à vendre. Il sera au départ, avec une chance d’outsider.