Magali Redon, la couturière de l’ombre

Courses / 27.02.2018

Magali Redon, la couturière de l’ombre

Par Alice Baudrelle

Depuis une dizaine d’années, Magali Redon confectionne des textiles pour chevaux, destinés aux entreprises, mais aussi aux particuliers. En réalité, elle fréquente le monde hippique depuis toujours. Elle a bien voulu nous dévoiler son parcours.

Jour de Galop. – En quoi consiste votre métier ?

Magali Redon. – Cela fait plus de dix ans que je travaille à domicile en tant qu’artisan couturier. Au départ, je faisais de la confection de couvertures personnalisées aux couleurs des clients, puis j’ai étendu mon activité à  la broderie de textile. Je fabrique des textiles pour chevaux sur mesure comme des couvre-reins et des chemises en coton, en laine, en polaire, en satin, ou encore imperméables... Je fournis également des blousons, des polos ou des casquettes sur lesquels j’effectue les broderies souhaitées, que ce soient des logos ou de simples textes.

Comment avez-vous réussi à vous constituer une clientèle ?

Je me suis fait connaître en démarchant de nombreuses entreprises ! Au début, j’allais voir les gens sur les terrains de concours hippique, je faisais des stands… Au bout d’un moment, le bouche-à-oreille a fait son œuvre. De nombreux entraîneurs font appel à moi depuis plusieurs années. Je travaille également pour des sociétés de courses telles que Le Trot depuis plus de dix ans, et aussi pour France Galop depuis trois ans. Je confectionne des couvertures destinées aux vainqueurs de Grands Prix, tels que le Prix d’Amérique ou le Prix de l’Arc de Triomphe… Je travaille avec le Défi du Galop et les EpiqE Series depuis leur création, avec le Trophée Vert…

Pour les ventes, de nombreux haras normands tels que le haras du Logis ou encore le haras d’Haspel me sollicitent pour leur fournir des textiles brodés avec leurs logos. Désormais, je ne me déplace plus comme auparavant. Les gens m’appellent et me confient leurs commandes. Je ne me cantonne pas uniquement aux grosses commandes, je réalise également des pièces à l’unité. Je mets à jour régulièrement ma page Facebook, que j’ai nommée Mag’d. Je travaille toute seule dans mon atelier, chez moi, à Cheffreville-Tonnencourt (14). C’est un choix car je tiens à ma tranquillité. On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Comment vous est venue l’idée de faire ce métier ?

Auparavant, j’ai été cavalière d’entraînement pendant plus de vingt ans. J’ai même eu un permis d’entraîner. L’idée de me reconvertir m’est venue par le biais de mes enfants qui souhaitaient des couvertures aux couleurs désirées pour leurs poneys ! C’est comme cela que j’ai commencé la confection de textiles. Mais j’ai conservé une activité agricole. Je possède une poulinière pour me faire plaisir et je prends aussi au repos des chevaux de course qui ont besoin de vacances. J’ai d’ailleurs élevé un cheval sympathique, Mat Maker (Policy Maker), qui est à l’entraînement chez Donatien Sourdeau de Beauregard. Il a remporté cinq courses et neuf places en quatorze sorties ! Il n’a pas couru à haut niveau mais il s’est tout de même intercalé entre les excellents Bon Augure (My Risk) et Polygona (Poliglote) l’année dernière à Auteuil, ce dont je suis assez fière.