Courses / 28.04.2018

PRIX AMADOU (Gr2) - Un huitième épisode de la "série" Tunis vs Master Dino

PRIX AMADOU (Gr2)

Un huitième épisode de la "série" Tunis vs Master Dino

Pour la huitième fois, Tunis (Estejo) et Master Dino (Doctor Dino) se sont affrontés en compétition dans le Prix Amadou (Gr2). Le poulain de Pierre Goral, la famille Allard et Palmyr Racing est revenu à égalité avec le représentant de la casaque de Simon Munir, avec cette quatrième victoire. À 3ans, c’est Master Dino qui avait pris l’ascendant sur Tunis. Cette année, c’est l’inverse, puisque le fils d’Estejo (Johan Cruyff) a toujours fini devant celui de Doctor Dino (Muhtathir) en 2018. Tunis est en plein progrès et il a décroché sa victoire la plus facile dans ce Prix Amadou, en passant le poteau avec deux longueurs et demie d’avance sur Master Dino. Désormais plus maniable, il est le leader de sa promotion et, à moins que Lou Buck’s (Buck’s Boum) ou un étranger ne s’oriente vers le Prix Alain du Breil (Gr1, 19/05), Tunis devrait rester le numéro 1 au printemps.

Une troisième victoire de Groupe. Dans le Prix de Pépinvast (Gr3), Tunis et Master Dino s’étaient fait avoir par la tactique de Wildriver (Willywell) et Nicolas Gauffenic qui s’étaient échappés. C’est pourquoi Kévin Nabet et James Reveley, jockeys respectifs de Tunis et Master Dino, ont collé au train d’Energy d’Olivate (Air Chief Marshal) pour éviter qu’elle ne s’échappe. Dans le tournant final, la victoire ne pouvait se jouer qu’entre ces trois chevaux. À l’entrée de la ligne droite, Tunis a été calé en dehors le long des tribunes. Son pilote a temporisé au maximum avant de le lancer sur le plat. Tunis a pris le meilleur très facilement et l’a emporté nettement pour s’offrir un troisième succès de Groupe. Master Dino a conservé la deuxième place offrant le jumelé à Guillaume Macaire, lequel nous a dit : « Tunis le fait bien. Il a été efficace, car s’il fatiguait, il ne finirait pas comme cela. Il n’est plus aussi gaucher qu’il l’était auparavant, il est plus maniable et son jockey peut s’en servir plus facilement. La qualité, il l’avait déjà, mais maintenant, il faut qu’il reste comme ça jusqu’au Prix Alain du Breil. Dans le Gr1, il ne faudra pas laisser s’échapper Wildriver. Master Dino court bien lui aussi. »

Pas de Alain du Breil pour Energy d’Olivate. Energy d’Olivate a rapidement pris les devants de la course avant d’être relayée par Tunis et Master Dino à l’amorce du tournant final. Mais elle n’a pas lâché prise, au contraire, se relançant bien sur le plat pour finir troisième. Son entraîneur David Windrif nous a déclaré : « Elle court très bien. Je pense néanmoins que nous sommes battus parce que Master Dino est venu la faire galoper dans la ligne d'en face. Elle va désormais partir au repos et ne participera donc pas au Gr1. » Tertre (Evasive) a fini quatrième, confirmant sa performance du Prix de Pépinvast (Gr3). Il a devancé Shekidame (No Risk at All).

L’histoire d’un achat en Pologne. Tunis a un vrai modèle de cheval d’obstacle, très costaud et grand. Il a été acheté en Pologne lors d’une vente. Ce jour-là, Daniel Allard, copropriétaire du poulain avec Pierre Goral, était présent avec Guillaume Macaire, l’entraîneur de Tunis. La veille de la vente avaient lieu des courses plates et parmi les gagnants de la réunion polonaise, il y a eu ce Tunis qui avait tapé dans l’œil des deux hommes. Et il se trouvait que ce poulain faisait partie du catalogue de la vente du lendemain… Ils s’en sont donc portés acquéreurs.

http://www.jourdegalop.com/Media/Jdg/Documents/TUNIS28avril.pdf?q=tunis

La famille d’un gagnant du St Léger polonais. Élevé par les haras nationaux polonais, Tunis est un fils d’Estejo (Johan Cruyff), un cheval d’origine allemande, vainqueur du Premio Presidente della Republica et du Premio Roma (Grs1). Tunis appartient à la première génération de son père qui fait la monte au haras de Jalogny. Tracja (Llandaff), la mère, avait déjà donné plusieurs vainqueurs avant Tunis, dont Tasmania (Tempelwachter), une bonne gagnante en steeple-chase dans les pays de l’Est. Il s’agit de la famille de Trypolis (Saphir), lauréat du St Léger polonais.