Courses / 28.04.2018

PRIX DORMANE (Gr3 PA) - Hajres dévoile son vrai visage

PRIX DORMANE (Gr3 PA)

Hajres dévoile son vrai visage

Ce vendredi sur l’hippodrome du Béquet, Hajres (Nizam) a mis à l’honneur la casaque d’Emadadein Alhtoushi en décrochant son premier Groupe. Il effectuait pourtant sa rentrée à l’occasion du Prix Dormane (Gr3 PA). Mais il n’a laissé aucune chance à ses adversaires, s’imposant plaisamment aux dépens du favori. Ce dernier, Rajeh (Jaafers Asf), s’est montré allant en début de parcours. Il n’a pas été très heureux dans la ligne droite et connaît pour la première fois la défaite. Mashhur Al Khalediah (Jalnar Al Khalediah) confirme ses progrès et avec les œillères il s’empare d’une proche troisième place. Ce pensionnaire de Philippe Sogorb restait sur une impressionnante victoire, de plus de six longueurs, en bon terrain à Toulouse. Rijm (Azadi) est quatrième, à une tête. Il faudra revoir Rodess du Loup (Dahess) et Saleh (Munjiz).

Une carrière à cheval entre la France et le Maghreb. Hajres a commencé sa carrière par trois victoires dans son pays de naissance, la Tunisie, avant de rejoindre la France et les boxes d’Élisabeth Bernard en 2017. Après deux quatrièmes places au niveau Groupe, face à plusieurs chevaux qu’il a dominés ce vendredi, Hajres a fait un aller-retour au Maroc au mois de novembre 2017. À Casablanca, dans le Grand Prix de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, il avait devancé Aoun (Mahabb). Ce dernier avait de solides performances au niveau Groupe en France et il s’est depuis imposé dans la Cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan Cup (Listed PA) sur la piste de Marrakech le 24 avril dernier.

En grande progression. L’entraînement d’Élisabeth Bernard renoue avec le succès de la plus belle des manières cette saison. Elle a confié au micro d’Equidia : « J’ai décidé cette année de ne gagner que les Groupes… Non, c’est une plaisanterie. J’avoue que j’étais catastrophée cette année, car mon écurie n’était pas en forme. J’ai tout essayé et rien ne fonctionnait, mais j’étais sûre que celui-là avait encore progressé depuis sa victoire à Casablanca. C’est un super cheval. Je suis très fière de faire gagner la Tunisie, après le Maroc, dans un Groupe en France. C’est un crack ce cheval ! » Compte tenu du style de ce succès et du niveau des chevaux qu’il a battus ce vendredi, en bon terrain, Hajres peut nourrir de légitimes ambitions pour les grandes épreuves françaises de cette saison.

Un grand pedigree franco-tunisien. Élevé en Tunisie par le haras Ahmed Essaied, Hajres a deux grands-parents français de naissance et issus de la souche de Nevada II (Djanor) : Nerva du Cassou (Baroud III) et Vent Dredy (Dormane). Son père Nizam (Amer) fait la monte en Italie chez Mattia Cadrobbi. Hajres est issu d’une grande famille tunisienne. Bahgat (Hosni), sa deuxième mère, a remporté le Prix d’Essai des Pouliches (Gr2 PA). Elle a notamment donné l’étalon Jedel (Zeidoun), lauréat de plusieurs Groupes en Tunisie dont le Grand Prix du Président de la République (Gr1 PA). La troisième mère, Ghadhouia (Raoui) est l’aïeule de l’étalon Moussoul (Sour), gagnant du Grand Prix du Ministère de l’Agriculture, du Prix du Gouvernorat de Mannouba, du Prix de Sadok Essaied et du Grand Prix de Carthage (Grs1 PA), mais également d’Orbane (Zeidoun), lauréat du Prix Farhat Hached (Gr1 PA).