ARQANA BREEZE UP - Katie Walsh, des fences aux breeze up

Institution / Ventes / 11.05.2018

ARQANA BREEZE UP - Katie Walsh, des fences aux breeze up

ARQANA BREEZE UP

Katie Walsh, des fences aux breeze up

Par Anne-Louise Échevin

Elle a annoncé sa retraite comme jockey après une victoire lors du Festival de Punchestown 2018. Katie Walsh est loin de n’être que la sœur de Ruby Walsh. Elle se consacre désormais aux breeze up sous le nom de Greenhills Farm et présente deux chevaux à Arqana, les lots 99 et 110. Nous l’avons rencontrée à Deauville ce vendredi.

Jour de Galop. - Depuis quand êtes-vous investie dans les breeze up ?

Katie Walsh. - Depuis sept ou huit ans ! Nous avions des chevaux de breeze up avec mon père [Ted Walsh, ndlr]. Nous avons ensuite eu beaucoup de travail à la maison avec les chevaux à l’entraînement et nous avions donc arrêté les breeze up. J’ai décidé il y a quelques années qu’il serait peut-être intéressant d’être de nouveau impliquée dans ces ventes.

Qu’est-ce qui vous intéresse tellement dans les breeze up et pourquoi avoir repris ces ventes, vous qui êtes plus connue dans le monde de l’obstacle ?

Mon père le faisait et cela lui avait réussi. J’aime les courses, qu’il s’agisse d’obstacle ou de plat. Cela m’intéressait et j’ai pensé que je pouvais préparer des chevaux pour les breeze up chez moi, avec toutes nos installations. J’aime acheter les chevaux, les ramener à la maison, les préparer pour les ventes, choisir quel cheval est adapté à quelle vente…

Tout n’a pourtant pas été simple…

J’ai acheté quatre chevaux la première année… Et ce fut une catastrophe ! Cela n’a pas du tout marché et j’étais assise devant mon écurie à me demander : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » J’avais simplement acheté des chevaux qui n’étaient pas adaptés. J’ai une jument à la maison qui a gagné des bumpers, ce n’est pas du tout ce qui est recherché ! J’ai retenté l’année suivante et j’en ai acheté trois. L’un d’entre eux était Caspar Netscher (Dutch Art) [double gagnant de Groupe à 2ans et gagnant des 2.000 Guinées allemandes, ndlr]. J’ai continué, j’ai acheté deux chevaux de plus, je suis allée à différentes ventes. Cette année est la première où j’ai aussi pris des chevaux pour des clients. Cela a été une bonne saison et une saison intense pour tout le monde. J’ai vendu l’un des top prices à la Craven breeze up. Une jolie pouliche avec un bon pedigree, qui avait fait un bon breeze. Tout s’est bien enchaîné. Cela aide.

Combien de chevaux de breeze up avez-vous cette saison ?

J’ai seize chevaux pour les breeze up. Certains m’appartiennent, d’autres sont à des clients. Les deux que je présente à Arqana sont à moi.

Pouvez-vous nous les présenter ?

J’ai une belle pouliche par Nathaniel (lot 99) que j’ai achetée à Tattersalls. Elle a du cadre, elle a fait un bon breeze. Elle a une belle action et elle est impliquée. Je pense que c’est une pouliche qui aura de la tenue. Pour moi, quand vous venez en France, il faut des chevaux qui ont de la taille. La saison des 2ans est déjà entamée donc en venant à Deauville, il faut de la taille et du cadre et elle a tout cela. Tout le monde l’aime. J’ai aussi un poulain par Elusive City (lot 110) qui a été acheté à Osarus. C’est un beau poulain, avec de l’os et une action assez rasante. Il va aimer les pistes rapides. Il est puissant. Je l’ai acheté dans l’idée de venir ici. J’espère qu’ils vont bien se vendre, je pense qu’ils sont dans une vente qui leur correspond. Je trouve qu’ils sont assez complémentaires. Croisons les doigts !

Est-ce difficile de s’imposer dans le milieu des breeze up ?

C’est très compétitif. Il y a des gens qui ont fait ce travail durant toute leur vie. Ce sont des personnes intelligentes. C’est un monde difficile, mais c’est quelque chose que j’aime. J’ai aussi la chance d’avoir des gens qui m’aident à la maison, comme ma mère et ma sœur qui font l’administratif, Denise O’Brien qui m’assiste aux ventes. Je ne pourrais pas le faire sans toutes ces personnes qui m’aident. J’ai encore beaucoup à apprendre et j’ai du plaisir à faire ce que je fais.

Vous expliquez vous être trompée dans vos choix de poulains en reprenant les breeze up il y a quelques années. Que recherchez-vous désormais ?

Cela dépend. Je cherche un peu de tout. Il est important de trouver le bon cheval pour les bonnes ventes. Ce n’est pas simple. En janvier, quand les gens viennent voir les poulains, il faut décider quel cheval aura besoin d’un peu de temps, quelle vente lui correspond le mieux. J’aimerais beaucoup acheter de magnifiques poulains avec des pedigrees fantastiques, mais je ne peux pas me les offrir pour le moment. Je dois faire du mieux que je peux. Mais j’aime vraiment cela, c’est un très beau milieu dans lequel s’impliquer. Il y a beaucoup de gens intelligents qui aiment travailler. C’est génial.

Travaillez-vous toujours avec votre père ? Continuez-vous à être active dans le milieu de l’obstacle, notamment avec votre mari Ross O’Sullivan ?

Mon père travaille avec moi. Je suis présente à Deauville et lui est à la maison en train de s’occuper des chevaux. Nous avons environ vingt-cinq chevaux à l’entraînement. L’hiver a été rempli ! Je montais encore en course, mon mari entraîne aussi. Je faisais les breeze up, mon père m’aidait, j’aidais mon mari Ross… J’essayais aussi de monter en course et je me suis dit qu’il fallait arrêter quelque chose. J’ai 33 ans désormais. C’était la route que je voulais suivre. J’ai eu une carrière de course fantastique. J’ai eu de la chance de monter des gagnants en Irlande, Grande-Bretagne, Australie… Ainsi qu’en France avec Thousand Stars (Grey Risk) qui est chez moi ! J’ai réalisé tout ce que je souhaitais faire. J’ai décidé qu’il était temps d’arrêter.

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