
Courses / 05.05.2018
Jean-Claude Rouget : « Pas si mal ! » - Par Adeline Gombaud
Jean-Claude Rouget : « Pas si mal ! »
Par Adeline Gombaud
Comme tous les ans à cette époque, Jean-Claude Rouget envoie ses meilleurs éléments à Deauville, pour préparer les classiques et éviter les longs déplacements depuis Pau. Depuis dimanche dernier, Olmedo (Declaration of War), Pharrell (Manduro) et autre Mission Impassible (Galileo) ont donc changé d’environnement. Jean-Claude Rouget explique : « Actuellement, nous avons treize chevaux à Deauville. Il y a les bons bien sûr, mais aussi quelques-uns qui courent à réclamer en région parisienne. Petit à petit, les 2ans qui débuteront en juillet ou en août vont aussi arriver. »
Mardi sera une journée importante, car ces trois espoirs classiques vont travailler sur le gazon. « Olmedo n’avait pas pu travailler sur la distance avant de rentrer dans le Prix de Fontainebleau. Comme on l’a vu dans cette préparatoire, Wootton et lui ont sûrement une valeur sensiblement égale. C’est donc le parcours, le terrain, etc. qui feront la différence le jour de la Poule. »
Pharrell, un parcours protégé. Pharrell a été la bonne surprise de ce début de saison, en remportant le Prix Noailles (Gr3). Le cheval courait pour la première fois en région parisienne : « Je lui ai donné des courses faciles à 2ans comme je le fais souvent. J’avais hésité à courir le Condé, mais finalement je m’étais ravisé. Il a conclu son année en remportant les deux bonnes courses pour 2ans d’Angers, les Prix Luna Wells et Kerautem. Bien sûr, il nous a agréablement surpris, surtout que c’est un cheval lymphatique le matin. C’est mieux quand ça se passe comme ça ! Il va aller directement sur le Jockey Club. Cela ne sert à rien de courir le Greffulhe, d’autant plus qu’il nous a montré qu’il courait bien frais. »
Cela s’est moins bien passé en revanche pour Mission Impassible, seulement sixième du Prix de la Grotte (Gr3). « Comme Olmedo, elle avait sans doute un manque de préparation, mais c’est surtout le terrain lourd qui l’a pénalisée… Nous verrons selon la façon dont elle travaille si nous allons sur la Poule ou pas. » Dans la Grotte, Jean-Claude Rouget sellait aussi Latita (Silver Frost), troisième. Mais la pouliche ne sera pas revue avant l’automne : « Elle souffre d’une fêlure d’un boulet, donc on ne la verra pas avant l’automne au mieux. C’est dommage, car c’est une pouliche de qualité… »
Côté femelles, Jean-Claude Rouget peut aussi compter sur quelques éléments, mais pour le moment en dessous des meilleures. Moskova (Invincible Spirit) vient de gagner facilement le Prix Daniel Guestier (Classe 1) à Bordeaux. « Si on enlève sa deuxième sortie à Chantilly, où je n’ai toujours pas compris ce qui s’est passé, elle a tout bien fait. Il est prévu qu’elle coure le Prix Mélisande (L), le 10 juin à ParisLongchamp. Vu la proximité de la course avec le Diane, elle devrait trouver un engagement facile. » Ajayeb (Frankel) et Out of Town (Kentucky Dynamite) viennent de se classer deuxième et troisième du Prix Caravelle - Haras des Granges (L). Pas de Diane pour elles non plus : « Ajayeb devrait aller sur le Royaumont, alors qu’Out of Town pourrait courir le Derby du Languedoc à Toulouse… »
Pas catastrophique, loin de là. Jean-Claude Rouget n’est pas aussi bien armé que les années précédentes pour les classiques. Il le reconnaît volontiers : « Il nous manque deux ou trois 3ans de tout premier plan. Nous le savions déjà l’an dernier… C’est difficile de toute façon de faire des comparaisons avec l’année 2016 qui était hors normes. Je ne peux pas non plus penser que le virus qui a touché le barn des mâles de 2ans l’an passé soit totalement étranger à cette situation. Peut-être font-ils des performances un peu en dessous de ce qu’ils auraient fait s’ils n’avaient pas été malades ? On ne peut pas savoir. En revanche, j’ai remarqué que les écuries qui avaient été touchées par un virus important avaient mis deux ou trois saisons pour retrouver leur rythme de croisière… »
2018 ne sera sans doute pas la meilleure année de Jean-Claude Rouget, mais l’homme, très attaché aux statistiques, précise : « Ce n’est pas si mal. Nous en sommes à 84 % de chevaux dans l’argent, ce qui est très bien. On a moins couru que les années passées au même stade de la saison à cause de l’état des pistes : dès que le terrain est lourd, mes chevaux n’avancent pas ! Si je fais le bilan, c’est loin d’être catastrophique. On a connu de petits pépins, comme tout le monde, et puis évidemment, quand le nombre de chevaux à l’écurie augmente, le nombre de mauvais chevaux progresse aussi ! Il faut essayer de tous les faire gagner, quitte à courir à réclamer pour renouveler l’effectif. »
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