L’italienne My Lea vers le Gros Chêne

Courses - International / 21.05.2018

L’italienne My Lea vers le Gros Chêne

Vincenzo Fazio est le patron du sprint italien. C’est curieux pour un entraîneur qui travaille à Capannelle avec une vingtaine de chevaux, dont la moitié sont des 2ans. Notre VGV (Vincenzo Grande Vitesse) a pris sa licence en 2014, prenant le relais de sa femme, Manila Illuminati, et dimanche, il a réussi à décrocher pour la deuxième fois en trois saisons la "double couronne" du sprint, c’est-à-dire le Premio Tudini et le Premio Aloisi, les Grs3 sur 1.200m qui sont restés dans le programme italien. En 2015/2016, il avait gagné les deux avec Plusquemavie (Kheleyf). Dimanche, sa pouliche de 4ans My Lea (Dandy Man), qui avait remporté en novembre le Premio Aloisi en 1’07’’24, s’est imposée en 1’07’’80. Un seul cheval avait réussi ce doublé et à deux reprises, St Paul House (Machiavellian), en 2005 et 2006.

La double couronne du sprint. Plusquemavie était venu en France l’année dernière s’octroyer la troisième place dans le Prix du Gros Chêne (Gr2) et dans deux semaines, My Lea peut suivre le même chemin. Vincenzo Fazio, Sicilien d’origine mais installé à Rome depuis toujours, explique : « La pouliche a été très impressionnante dimanche à Capannelle. Dans les sprints, c’est assez spécial de trouver des chevaux qui gagnent sur une pointe de vitesse mais c’est le style de My Lea. Elle ne connaît pas une autre façon de courir : il faut la cacher et lui demander son effort dans les derniers 200m. Pour elle, 1.000m ou 1.200m, c’est pareil. J’attends de voir comment elle récupère de sa course avant toute décision. »

Petite pouliche, grand sprint. Vincenzo Fazio a trouvé un haras pour Plusquemavie, qui a entamé gentiment sa carrière d’étalon au printemps, et My Lea assure le relais : « C’était une petite pouliche, surtout à 2ans, et je l’ai beaucoup respectée. Elle a progressé régulièrement et elle est au sommet de son art. Sur le papier elle s’attaque à plus fort mais, vu sa façon de courir, elle est assez difficile à juger en termes de rating ou valeur. Elle ne gagnera jamais de loin. »

Omaticaya, sa championne. L’entraîneur aime bien la France et quand il trouve une nouvelle bombe, il n’hésite pas à venir nous voir. Omaticaya (Bernstein) s’était classée deuxième de Vorda (Orpen) dans le Prix Robert Papin (Gr2). Il nous a confié : « Omaticaya était une championne, un peu difficile mais une vraie championne. J’ai toujours développé l’écurie autour des chevaux de vitesse parce que je n’ai pas un gros budget. J’avais mis 30.000 € pour acheter Plusquemavie, sinon je reste dans le créneau des 10.000 €. J’arrive à mes limites quand les autres entraîneurs, même les Italiens, commencent à poser les enchères… L’année dernière, lors de mon shopping aux ventes, j’ai acheté quelques chevaux de tenue… Disons de 1.400m, 1.600m, pour ne mettre pas tous les œufs dans le même panier ! » Au cours des deux dernières saisons, il a gagné 34 courses avec une réussite de 23,28 %. Vingt-sept succès ont eu pour cadre des courses de 1.200m ou moins.

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