PRIX ALAIN DU BREIL - COURSE DE HAIES D’ÉTÉ DES QUATRE ANS (GR1) - Wildriver fait souffler un vent de fraîcheur sur Auteuil

Courses / 19.05.2018

PRIX ALAIN DU BREIL - COURSE DE HAIES D’ÉTÉ DES QUATRE ANS (GR1) - Wildriver fait souffler un vent de fraîcheur sur Auteuil

AUTEUIL, SAMEDI

Wildriver (Willywell) a procuré de grandes émotions à son entourage après sa victoire dans le Prix de Pépinvast (Gr3). En particulier à son jeune entraîneur de 32 ans, Mathieu Pitart, ancien jockey d’obstacle dans la région lyonnaise. Wildriver a été son premier cheval à l’entraînement, son premier vainqueur de Groupe dans le Pépinvast et elle est devenue sa première lauréate de Gr1 en remportant ce Prix Alain du Breil… La pouliche de Marc Pimbonnet et Jean-François Anthore s’est déplacée avec un petit club de supporters. Ces derniers ont fait du bruit, et donc du bien à Auteuil, pour accueillir Wildriver, l’incontestable leader de sa promotion. Un vrai vent de fraîcheur comme nous ne pouvons en vivre qu’en obstacle !

Une tactique différente et le même résultat : la victoire ! Contrairement au Prix de Pépinvast, dans lequel Wildriver avait mené avec plusieurs longueurs d’avance et n’avait jamais été revue, cette fois, elle a patienté en cinquième position, se montrant un peu allante alors que la course était peu rythmée. Elle a d’ailleurs fait une petite faute en face alors qu’elle venait tout juste de prendre la tête. Plus à l’aise aux avant-postes, elle a maintenu Tunis (Estejo) facilement à distance dans la phase finale. Wildriver a donc offert un premier Gr1 à son entourage. Mathieu Pitart, qui fait partie de la nombreuse jeune garde des entraîneurs d’obstacle, nous a déclaré aux écuries : « C’est extraordinaire ! C’est une pouliche d’exception. Cela fait seulement six mois que je suis installé. Elle est mon premier cheval à l’entraînement, pour mon ancien patron Marc Pimbonnet. Elle m’a apporté ma première victoire, mon premier Groupe et mon premier Gr1. Elle est extraordinaire ! C’est une pouliche qui aime galoper et sauter, elle est faite pour cela. Aujourd’hui, j’ai vécu intensément la course. Lors de sa victoire dans le Prix de Pépinvast (Gr3), je me demandais si je ne faisais pas une bêtise en la courant à ce niveau. Mais nous n’avions pas le choix, c’était ça ou les handicaps, et les handicaps peuvent laisser des traces. J’ai une pensée pour Nicolas Gauffenic, qui l’avait montée dans le Gr3 et qui est blessé. Il m’a permis de faire monter la pouliche en pression. Benjamin [Gelhay, ndlr] l’avait montée en début de carrière et l’avait dressée avec moi. Nous avions prévu de monter Wildriver pour elle, de faire parler sa classe. Mais elle a besoin de galoper et nous avions prévu d’attendre jusqu’à la haie du Pavillon. Elle a remis les pendules à l’heure vis-à-vis de ses détracteurs qui avaient dit qu’elle avait volé la course. Aujourd’hui, elle a prouvé qu’elle était la meilleure. Avant qu’elle ne débute, on voyait qu’elle avait de la qualité. Elle est toujours montée sur ses courses. Elle sort du commun. J’ai une dizaine de chevaux à l’entraînement. Je tiens à féliciter son propriétaire, Marc Pimbonnet, qui m’a tout appris, son éleveur, son jockey, toute mon équipe qui a fait un superbe travail et tous les gens qui sont venus nous supporter. »

Benjamin Gelhay à la Dettori. À son retour aux balances avec Wildriver, Benjamin Gelhay a fait un saut de l’ange pour fêter sa première victoire de Gr1. Le jeune jockey s’était déjà imposé dans un Groupe à Auteuil, c’était dans le Prix de Maisons-Laffitte (Gr3) 2017 avec Izzo (Tertullian). Il nous a dit : « C’est énorme pour nous, une petite structure, de gagner ce Gr1. Wildriver a un gros moteur. Lorsque son entraîneur m’avait demandé si je pouvais la monter, je lui avais dit que ce ne serait pas la même course cette fois car elle avait un peu volé la course dans le Pépinvast. Il m’avait répondu :"Non ! Elle n’a pas volé la course, c’est la meilleure". Je vais certainement réaliser que j’ai gagné ce Gr1 ce soir, mais là j’ai du mal… »Benjamin Gelhay avait monté victorieusement Wildriver à Cagnes-sur-Mer avant que Nicolas Gauffenic ne prenne le relais.

Une première pour Raymond Bietola également. Wildriver a aussi offert une première à ce niveau à son éleveur, Raymond Bietola. Visiblement ému, il nous a confié : « C’est mon premier Gr1. C’est un grand plaisir, surtout en devançant les plus grandes écuries et les Irlandais. À presque 80 ans, c’est un peu comme si j’accédais au graal. Je suis d’autant plus content que cette victoire fait beaucoup d’heureux. La jument m’appartient encore, et elle sera certainement un jour poulinière chez moi, mais elle honore les couleurs de Marc Pimbonnet et Jean-François Anthore. C’est également une grande joie pour son entraîneur, Mathieu Pitart, et pour ses jockeys, Nicolas Gauffenic et Benjamin Gelhay. Éric Bietola, mon fils, a eu un grave accident après avoir exercé chez les plus grands en tant que vétérinaire, notamment pour Messieurs Dubois et Doumen. La victoire de Wildriver, c’est bien sûr la consécration de quatre décennies d’élevage, mais c’est également un hommage à mon fils. Ma belle-fille Pascale Menard a également connu beaucoup de réussite avec les chevaux de course. Elle est l’éleveur de Msassa (Sholokhov), sixième de ce Prix Alain du Breil (Gr1). »

Au sujet de son parcours en tant qu’éleveur, Raymond Bietola nous a dit :« Je suis né à côté de l’ancien hippodrome de Lyon, le Grand Camp [actif de 1867 à 1964, ndlr]. C’est ainsi que la passion m’est venue, bien que n’étant pas issu d’une famille liée au cheval. J’ai pris mes couleurs en 1974, en annonçant que je voulais avoir mon propre haras, à l’âge de 40 ans. J’ai tenu parole et, depuis cette date, j’élève des galopeurs en Saône-et-Loire. Avant Wildriver, j’avais déjà élevé un cheval de Groupe, Mildon (Milford Track), qui s’était classé troisième du Prix Ferdinand Dufaure (Gr1) derrière Master Minded (Nikos) et Remember Rose (Insatiable). Mon élève Bacplus (Bachir) a remporté le Grand Steeple-Chase de Lyon (L) en 2014 sous l’entraînement de Marc Pimbonnet. J’ai eu jusqu’à huit poulinières mais à présent j’ai fait le choix de réduire pour n’en garder que trois. Il faut sélectionner. »

L’équipe Macaire battue par meilleure. Jusqu’à présent, Tunis et Master Dino (Doctor Dino) avaient été les leaders de leur promotion. Mais ils ont clairement été détrônés par Wildriver. Tunis a galopé parmi les premiers alors que Master Dino et Lou Buck’s (Buck’s Boum) ont patienté au sein du peloton. Lou Buck’s et Master Dino se sont rapprochés au bout de la ligne d’en face. Mais, même s’ils ont essayé d’inquiéter Wildriver, cette dernière est repartie et ils n’ont pu que prendre les places. Tunis a conclu deuxième devant Master Dino et Lou Buck’s. Entraîneur de ces trois chevaux, Guillaume Macaire nous a dit : « Il n’y a pas grand-chose à dire. La jument est bonne et ils sont à leur place. Honneur au vainqueur ! Mes trois pensionnaires finissent dans l’ordre, c’est une arrivée logique. Tunis et Master Dino vont continuer leur route… Lou Buck’s ira probablement sur le steeple. »Lou Buck’s a subi sa première défaite, mais il va certainement faire parler de lui dans le futur. Pesk Ebrel (Enrique) a une nouvelle fois fait l’arrivée pour se classer cinquième. Quant aux protégés de Willie Mullins, ils n’ont pu se montrer dangereux. Sa meilleure chance, Mr Adjudicator (Camacho) a dû être déclaré forfait, étant boiteux.

Lien pedigree : http://www.jourdegalop.com/Media/Jdg/Documents/Wildriver.pdf

Une famille de gagnants.Concernant le croisement qui a donné son meilleur élève, Raymond Bietola nous a dit : « J’ai utilisé Willywell (Jimble) car j’étais attiré par son origine paternelle. C’est en effet un fils de Jimble (Double Bed), un étalon qui a connu une belle réussite pour le compte de Monsieur Doumen. J’ai d’ailleurs aussi élevé Jimkale (Jimble), qui avait remporté neuf courses en plat, dont un Quinté. Tous les produits de Willywell que j’ai élevés ont de la qualité. Cet étalon fait la monte au haras des Châtaigniers. J’ai acheté la mère de Wildriver, une fille d’Épervier Bleu (Saint Cyrien), à Monsieur Dubois. Pearl River (Épervier Bleu) est encore chez nous mais elle est difficile à remplir. Elle m’a donné quatre gagnants, dont Milreves (Milford Track), titulaire de treize victoires en plat et de 264.697 € de gains. »

 

 

 

Double Bed

 

 

Jimble

 

 

 

 

Jimka

 

Willywell

 

 

 

 

 

Gay Minstrel

 

 

Basilissa

 

 

 

 

Tropical Princess

WILDRIVER (F4)

 

 

 

 

 

 

Saint Cyrien

 

 

Épervier Bleu

 

 

 

 

Equadif

 

Pearl River

 

 

 

 

 

Hellios

 

 

Pat’s Dream

 

 

 

 

Miss River

 

 

 

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