Courses - International / 30.05.2018

Un jeune entraîneur avec de légitimes ambitions dans le QIPCO Prix du Jockey Club

James Tate sera au départ, dimanche à Chantilly, avec Hey Gaman. Ce dernier a été battu du minium dans l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1) et il est le premier pensionnaire de niveau classique pour ce jeune Anglais qui n’exerce que depuis 2012.

Jour de Galop. – Pensez-vous que d’éventuelles intempéries seraient un avantage pour Hey Gaman ?

James Tate. – Oui et non. D’une part, l’assouplissement du terrain rendra le parcours plus exigeant sur le plan de la tenue, ce qui n’est pas forcément une bonne chose pour mon pensionnaire. À ce jour, Hey Gaman (New Approach) n’a pas couru au-delà de 1.600m. Mais d’autre part, c’est un cheval qui apprécie vraiment le terrain souple. Au final, je ne serais pas dérangé par d’éventuelles précipitations.

Comment va le cheval ?

Il est en forme et est très bien rentré de sa précédente sortie française. À l’entraînement, il nous montre des signes d’amélioration.

Avez-vous décidé qui sera son jockey ?

Il sera monté par James Doyle, comme lors de ses deux premières sorties de l’année 2018.

Pourquoi avoir choisi la France pour le présenter au niveau classique ?

C’est un ensemble de raisons qui ont guidé mon choix. Concernant l’Emirates Poule d’Essai des Poulains, j’ai cherché un engagement avec une courbe. Car le poulain a plus de facilité à se relâcher dans ces conditions. Les Guinées françaises étaient une évidence et nous avons donc choisi ParisLongchamp plutôt que Newmarket. D’autre part, Hey Gaman aime le terrain souple, ce qui est plus facile à trouver en France qu’en Angleterre. Pour la Poule d’Essai, le terrain était bon, ce qui reste acceptable pour mon pensionnaire. Si la piste est un peu plus souple à Chantilly, ce sera une chose appréciable pour lui.

Est-il votre premier candidat au classique ?

J’ai déjà couru à plusieurs reprises dans des épreuves classiques. Mais avec des chevaux qui étaient de véritables outsiders. La deuxième place d’Hey Gaman dans les Guinées françaises fait de lui mon meilleur pensionnaire à ce niveau de compétition.

Qui est son propriétaire ?

Sultan Ali vient de Dubaï. C’est un ami du cheikh Mohammed Al Maktoum et il est l’un des membres de Rabbah Bloodstock, l’entité qui a élevé Hey Gaman. Sultan Ali avait également la mère d’Hey Gaman sous ses couleurs. Il a été racheté 100.000 Gns alors qu’il était yearling. Je l’ai ensuite préparé pour la Craven breeze up. Avant la vente, il avait eu un petit problème et par conséquent, il n’a jamais breezé. Le poulain est donc passé sous mon entraînement. À 2ans, il a couru sept fois, pour trois victoires, dont les Denford Stakes (L). Il s’était aussi classé proche deuxième des Champagne Stakes (Gr2). Le cheval n’a jamais cessé de progresser l’an dernier et c’est aussi le cas cette année. C’est un très gros cheval et, dès lors, il n’est pas surprenant qu’il possède une réelle marge de progression. Actuellement, son poids de course est de 552 kg !

En 2018, les classiques français apparaissent comme assez ouverts. Cela vous a-t-il poussé à tenter votre chance ?

Oui, bien sûr. L’autre engagement envisageable, ce sont les St James's Palace Stakes (Gr1), le 19 juin à Ascot, qui se déroulent sur 1.600m avec tournant, comme la Poule d’Essai des Poulains. Mais j’ai peur qu’il trouve à Ascot un terrain trop rapide pour ses aptitudes.   

La deuxième place d’Hey Gaman dans la Poule d’Essai était votre sixième sortie française depuis 2013. Envisagez-vous de revenir plus souvent courir dans l’Hexagone à l’avenir ?

Absolument. Mes propriétaires sont des éleveurs. Ils sont donc à la recherche de black type pour améliorer les pages de catalogue de leur jumenterie. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais présenté Haddaf (Dawn Approach) en 2017 dans le Prix des Rêves d'Or - Jacques Bouchara (L). Il s’était classé proche troisième et nous étions satisfaits car cette course nous semblait parfaitement lui convenir.