En Australie, une jeune femme mobilise un million de dollars pour lutter contre la propagande anti-course

Courses - International / 02.05.2018

En Australie, une jeune femme mobilise un million de dollars pour lutter contre la propagande anti-course

Par Charlotte Rimaud

Sur internet et dans les médias, les contenus qui visent à dégrader l’image des courses se propagent à grande vitesse. Leur multiplication met en péril l’avenir de la filière australienne. Une jeune néozélandaise, Vicky Leonard, pense avoir trouvé la solution. 

 Jour de Galop. – En quoi votre projet consiste-t-il ?

Vicky Leonard. – Le but de Thoroughbred 21 est de changer la perception des courses dans la société australienne afin d'assurer la croissance à long terme de notre filière. Il faut veiller à ce que les courses de pur-sang restent importantes au XXIe siècle. Nous y parviendrons en produisant un contenu informatif, engageant et original, afin de mettre à mal les préjugés de notre société. Nous voulons faire connaître à de nouveaux passionnés toutes les dimensions de cette activité. L'objectif est de puiser dans le vaste réseau de la filière hippique pour obtenir des renseignements. Dans un deuxième temps, nous allons diffuser des messages et des contenus créatifs, en ciblant les réseaux sociaux et les influenceurs clés sur internet.

Comment est né Thoroughbred 21 ?

Lorsque j'étudiais pour mon MBA (diplôme équivalent à BAC +5) l'année dernière, mes camarades de classe avaient tous une perception négative des courses de chevaux. Cela m'a surprise et déçue, car je pensais que les jeunes Australiens étaient plutôt réceptifs au sport hippique. J’ai alors commencé à faire des recherches plus approfondies sur la question.

Quels sont les résultats de vos recherches ?

Les courses ont du mal à se faire connaître auprès des jeunes. Nous perdons de plus en plus le public qui vient vraiment pour le côté sportif sur les hippodromes. Nos principaux acteurs vieillissent et le nombre d'Australiens qui perçoivent les courses de manière négative augmente de jour en jour. Les courses doivent changer et s’adapter à ces spectateurs. Le cas échéant, le sport hippique va devenir insignifiant aux yeux du grand public.

Comment allez-vous financer ce projet d’envergure ?

Thoroughbred 21 sera une société à but non lucratif, initialement financée par des acteurs majeurs de notre filière comme Arrowfield, Godolphin, Newgate Farm… Ils nous ont promis d’apporter leur soutien financier. L’objectif est d’avoir une source de revenus récurrente et durable sur une période de trois ans. Thoroughbred 21 a besoin d'un minimum de dollars australiens [environ 625.388 €, ndlr] pour lancer sa première stratégie de marketing, qui vise à démystifier les idées reçues sur les courses. Je vise un lancement officiel dans la seconde moitié de 2018.

Vicky Leonard travaille au sein du département communication et marketing d’Arrowfield Stud. Son blog https://www.dita-blog.com/ a créé le buzz sur la toile. Ses billets, fruits de réflexions originales et poussées, sont très suivis, commentés et partagés.

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