Le Mot de la Fin / 16.10.2019

Le mot de la fin - Le cheval d’abord

(De notre envoyée spéciale à la Conférence internationale des autorités hippiques, Anne-Louise Échevin)

Les potentiels nouveaux propriétaires sont de jeunes gens ayant souvent grandi dans un milieu urbain, avec une vision des animaux différente : il y avait "l’animal outil" ; bienvenue à "l’animal compagnon" en 2019 ! Et cette vision devrait se développer de plus en plus, notamment dans un univers où les lobbies animalistes prennent de plus en plus d’ampleur grâce aux réseaux sociaux, où les courses sont à la traîne. Les signaux sont pourtant clairs : le cas Taylor Swift en Australie et le hashtag #NupToTheCup pour dénoncer la Melbourne Cup. Les vidéos L214 avec le media digital Konbini en France, sur les chevaux à l’abattoir. La Peta et son #YouBetTheyDie au moment de Cheltenham et du Grand National… C’est la responsabilité de chacun de s’assurer du bien-être de ses chevaux, pendant sa carrière (ce qui est évident) mais aussi après.

John Gosden analyse : « Avec la technologie, on peut suivre les chevaux à la trace. Nous devons mettre en place une base de données nous permettant de savoir ce qu’ils deviennent. Et si je vois qu’un cheval vendu ne réussit pas, je peux avoir l’option de le faire revenir et lui trouver une nouvelle utilité. Avant, les gens ne se préoccupaient pas de ce qui arrivait aux chevaux. Plus maintenant. Avoir une bonne relation avec les gens, c’est aussi suivre vos chevaux et c’est la responsabilité des éleveurs, des propriétaires et, après, de ceux qui s’en occuperont dans une deuxième carrière. (…) Ce n’est pas une tâche impossible. »