"Scan-dale" à Melbourne

International / 31.10.2019

"Scan-dale" à Melbourne

En 2018, Marmelo (Duke of Marmalade) passait à une longueur de l’exploit dans la Melbourne Cup (Gr1), concluant deuxième de Cross Counter (Teofilo). C’est de nouveau avec la Melbourne Cup dans l’esprit que l’entourage du cheval a élaboré son programme 2019. Tout s’est bien déroulé dans l’ensemble, malgré un Prix Maurice de Nieuil (Gr2) et une enquête qui avait laissé Hughie Morrison sur sa faim. Mais Marmelo avait bien passé toutes les étapes nécessaires pour prendre part à la Melbourne Cup…

Le scanner de la discorde. C’était sans compter les commissaires de Racing Victoria, lesquels se sont attiré les foudres de l’entourage de Marmelo. Les commissaires ont décidé, mardi, de déclarer le cheval non partant dans la Melbourne Cup – tout comme le Godolphin/Appleby Ispolini – sur avis médical. En cause, un tout nouveau scanner utilisé à la clinique vétérinaire de l’université de Melbourne, qui aurait révélé une fracture incomplète sur le canon de l’antérieur gauche et du postérieur droit. Mais Hughie Morrison n’accepte pas les résultats de ce scanner flambant neuf : « La technologie est en place depuis six semaines et les résultats et interprétations sont complétement différentes de celles du Dr Ian Wright de Newmarket, expert à la renommée internationale. Ian Wright s’occupe de scanner de ce genre depuis des années. Il a vu les scans et a dit que cette décision de ne pas courir le cheval dans la Melbourne Cup était injustifiable. Cela n’a rien à voir avec une fracture ou une fracture incomplète, c’est du remodelage osseux. Ils justifient cette machine et son coût en nous attaquant. (…) On pourrait croire qu’ils nous utilisent comme cobayes. »

Un appel probablement à venir. Hughie Morrison a ajouté : « Tout le processus a été mal géré. Ils [les commissaires australiens, ndlr] avaient approuvé le déplacement du cheval en Australie. C’est une décision incompréhensible si l’on prend cela en compte. (…) Le Dr Forbes, vétérinaire de Racing Victoria, a laissé le cheval courir ces deux dernières années. Si ce n’était pas aussi tragique, ce serait une comédie. Il se passe quelque chose ici. Si nous avons la moindre chance de faire appel de cette décision, nous le ferons, mais Racing Victoria gère l’affaire, juge l’affaire et forme le jury ce que, honnêtement, je trouve anormal. Ils ont le pouvoir de ruiner la carrière d’un cheval, ce qui est plus ou moins ce qu’ils sont en train de faire ici : la valeur de Marmelo, sans compter les conséquences pour ses propriétaires et toute l’équipe. Je pense que ses propriétaires australiens vont chercher à avoir une compensation. » L’un des copropriétaires du cheval, Aziz Kheir, a dit vouloir faire appel de cette décision et a précisé : « Si je gagne, je donnerai tout l’argent à des œuvres de charité, y compris des associations s’occupant des chevaux. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de principe. »