La nouvelle Île au Trésor des Caraïbes

International / 11.12.2019

La nouvelle Île au Trésor des Caraïbes

Sainte Lucie, cela vous parle ? Une île des Caraïbes, toute proche du continent américain, entre la Martinique et Saint-Vincent et les Grenadines. Des habitants au nombre de 174.267 et 7.858 $ (7.101 €) de PIB par habitant, ce qui la pose en 74e position dans le classement mondial. Sainte Lucie est membre du Commonwealth.

Ce vendredi 13 décembre, jour de fête nationale, une première réunion de courses sera organisée, pas loin du Vieux Port, sur un hippodrome flambant neuf. En point d’orgue, la Pitons Cup et ses 150.000 $ (135.000 €). Ce sera donc la course la plus riche des Caraïbes. Les courses et l’hippodrome sont le pilier d’un projet global, nommé The Pearl of the Caribbean, fortement désiré par Teo Ah Khing, l’homme du China Horse Club à qui l’on doit l’hippodrome de Meydan. Et le projet est soutenu par le gouvernement local qui, en plus de la production de bananes, veut développer le tourisme haut de gamme.

Une formule Pegasus pour bien démarrer. La formule choisie par le Royal Saint Lucia Turf Club s’inspire de celle de la Pegasus World Cup et du sprint australien The Everest. Mais avec un objectif supplémentaire : permettre aux courses de vraiment démarrer dans le pays. Dix places au départ ont été vendues pour 20.000 $ (18.000 €). Ce tarif comprend la propriété de deux chevaux : un partant dans la Pitons Cup mais aussi un 3ans inédit (acheté en 2018 à la breeze up OBS en Floride), choisi par tirage au sort et qui fera ses débuts dans une course à 20.000 $. Logiquement, les chevaux ont été recrutés aux États-Unis dans les réclamers. Le Royal Saint Lucia Turf Club peut compter sur une quarantaine de sujets qui seront proposés aux propriétaires locaux, pour un prix fixé à 20.000 $, avec des opportunités de syndication.

Les allocations plus hautes de la zone. Le programme de la réunion d’ouverture offre cinq courses. La première saison de l’hippodrome se déroulera sur neuf meetings, logiquement ouverts aussi aux chevaux des pays voisins. Courir à Sainte Lucie sera un plus pour les propriétaires de la zone car l’allocation moyenne par course est de 10.232 $ (9.250 €) : largement plus élevée par rapport à ce que proposent la Barbade, la Martinique et la Guadeloupe.

Le support des grands investisseurs. Des investisseurs internationaux reconnus ont acheté leur place au départ pour la Pitons Cup. Dans le programme, on trouve des noms comme WinStar Farm, Taylor Made, Madaket Stables en association avec l’entraîneur Todd Pletcher et Elite Sales, Newgate Farm, des maisons de vente comme Fasig-Tipton et Bluewater, Dan Schafer, ainsi qu’une association australienne entre les frères Freedman, Nuwgate et Telluride Agency. C’est un soutien très important, mais le projet a aussi attiré Anthony Nunes, champion des entraîneurs de Jamaïque, et les grands propriétaires de Trinité et Tobago Merlyin Samlalsing et Wilfred Acha. C’est de ce côté que vient la profondeur de l’initiative.

Du dirt, du gazon et pas de Lasix. L’hippodrome, corde à gauche, offre une piste en dirt de 1.785m, avec une raquette pour courir sur 1.800m, et une piste intérieure en gazon de 1.600m. La ligne droite est de 376m pour le dirt et est plus courte d’une dizaine de mètres pour le turf. Avec l’agrément de la Fiah, les courses seront organisées en appliquant un programme de tolérance zéro sur la médication : pas de Lasix, pas de "bute".

Le poids des locaux. Le grand programme du Royal Saint Lucia Turf Club a aussi prévu la formation du personnel pour créer des emplois. L’accueil par les politiques locaux est très bon : le premier ministre, Allen Chastanet, a assisté aux trials la semaine dernière et il a commenté : « J’ai hâte de voir la première réunion, c’est très excitant pour Sainte Lucie et le pays va entrer par la grande porte dans ce magnifique sport. » Eden Harrington, directeur du Royal Saint Lucia Turf Club, a dit : « Il s’agit d’un projet sur le long terme, avec des bases solides. Il sera très positif pour les gens du coin, le Vieux Port, mais aussi pour toute l’île. Je ne sais pas encore combien de chevaux offerts en vente ont trouvé preneurs. Mais je suis presque sûr que nous aurons des chevaux de propriétaires locaux dans trois ou quatre courses de la réunion. » C’est parti !  

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