Courses / 24.06.2020

Rendez-vous à La Teste le 11 juillet !

Avec Senonnes, La Teste sera la première société de courses à rouvrir au public, le 11 juillet prochain. Un événement très attendu par son président, Jean-Marie Plassan, et son équipe.

L’arrêt des courses, puis le huis-clos, ont marqué un sérieux coup d’arrêt pour la Société de courses de La Teste-de-Buch, comme nous l’explique Jean-Marie Plassan : « Cette année, plusieurs projets devaient voir le jour. Ceux qui concernent le champ de courses et le centre d’entraînement sont purement et simplement reportés à l’année prochaine. Si nous avons su nous adapter, faire respecter le huis-clos, les pertes sont importantes. Au delà de l’impact financier, c’est une période très triste pour une société comme la nôtre. On se demande un peu, en tant qu’organisateurs de courses à huis-clos, ce qu’on fait là et pourquoi on travaille. La récompense, pour nous, c’est de recevoir du public, de faire de belles réunions. » Hasard du calendrier, la réouverture des hippodromes annoncée par le gouvernement tombe le jour où neuf courses sont à l’affiche sur l’hippodrome du Bécquet. «  Nous avons vraiment hâte de rouvrir. Le public répondra présent je pense, d’autant que c’est une belle réunion avec deux Groupes réservés aux chevaux arabes, une Classe 1, des maidens, des courses pour inédits,… Au national, les courses ont bien repris, j’espère que les hippodromes suivront. Mais je suis confiant. »

Un mini-meeting porteur d’espoir. Organisé sur trois jours la semaine passée (du 18 au 20 juin), le mini-meeting est l’un des temps forts de la saison sur l’hippodrome du Bécquet. Si le public était absent cette année, cela n’a pas empêché la Société de voir ses courses être très prisées des parieurs. Très satisfait, Jean-Marie Plassan nous a déclaré : « Les enjeux sur nos trois réunions sont excellents car 20 millions d’euros ont été misés sur les trois jours. Jeudi, 12 M€ ont été joués, et plus de 7 M€ pour le seul Quinté +. On peut aussi voir ça comme une reconnaissance de notre travail. Les parieurs apprécient de jouer sur des courses qui ont lieu chez nous. » À travers ces bons résultats, Jean-Marie Plassan y voit l’adhésion du public aux paris en ligne : « Premièrement, les gens se sont remis à jouer. C’est très rassurant. Ensuite, c’est l’autre signal envoyé, c’est que le pari sur téléphone prend de l’importance. Il faut insister là-dessus. L’avenir passe par là. Lorsque l’on sait combien coûte une borne pour jouer (de l’ordre de 350 € par réunion), cela revient très cher à une société. Pour les petites sociétés, ne pas avoir de recettes et en plus payer pour des guichets, c’est dramatique. Il y aura toujours des guichets, mais on tend, à moyen terme, vers une diminution de ceux-ci. »

Des partenariats rompus, celui avec Shadwell maintenu. Si La Teste fait partie des sociétés importantes du panorama hippique français, sa situation économique ne s’en trouve pas moins fragilisée par cette épidémie. Jean-Marie Plassan nous explique : « La période est difficile. Nous avons perdu beaucoup de partenaires, car nous n’avons pas pu tenir nos engagements, comme recevoir nos clients par exemple. Certains vont se retirer définitivement. Entre ça et la perte de deux de nos réunions, cela fait 163.000 € de moins pour notre Société de courses. Sachant qu’en plus, le centre d’entraînement nous revient très cher, il faudra trouver des solutions à l’automne, prendre des mesures. Le déficit s’est alourdi considérablement. » Cela ne rapporte rien à la Société de courses, mais en termes d’image, c’est un partenariat qui compte. Celui des Dubai International Arabian Races (Diar), parrainées par le cheikh Hamdan bin Rashid Al Maktoum, se poursuit, quant à lui. Pour rappel, les Diar ont augmenté leur participation financière à plusieurs courses réservées aux chevaux arabes, dont celle du 29 juin prochain à La Teste-de-Buch. Le Shadwell Critérium des Pouliches (Gr2 PA, femelles, 4ans et plus, 1.900m) va offrir une allocation totale de 30.000 €, soit 5.000 € de plus par rapport à 2019. La Shadwell Coupe du Sud-Ouest des Pur-Sang Arabes (Gr3 PA, 4ans et plus, 1.900m) et le Shadwell Prix Bengali d'Albret (Maiden, 3ans, 1.400m) se disputent le même jour. Jean-Marie Plassan nous précise : « En raison du huis-clos, nous ne pourrons recevoir les invités comme nous le faisons chaque année. Mais ce partenariat est également très important pour l’autre parti, en matière de visibilité. Grâce au sponsoring, les allocations sont assez élevées. Les entraîneurs font le déplacement avec plusieurs pensionnaires et le niveau des autres courses s’en trouve amélioré. »

La communication reprend. Qui dit réouverture au public dit aussi reprise de la communication. Directrice de la communication de la Société, Céline Bobacher nous a dit : « Nous attendions de connaître la date de la réouverture au public pour reprendre notre campagne de communication. Nous avons un partenariat avec la mairie. Cela nous permet d’avoir des panneaux dans la ville mis à disposition. Il s’agit aussi bien de grandes affiches que de supports numériques. C’était en stand-by jusqu’à présent, tout comme le plan de communication que nous avions signé avec la presse et la radio. Mais cela va reprendre. La réouverture au public se fera en suivant un protocole sanitaire précis, nous verrons donc ce qu’il est possible de faire ou non. Il est donc trop tôt pour se prononcer, mais nous devrions suivre le calendrier des animations que nous avions établi en février. Nous commencerons par quelque chose de très familial, en tout cas. » Jean-Marie Plassan conclut : « La semaine dernière, pour nos trois jours, nous devions organiser notre concours du plus beau chapeau. Pour la réouverture, en plus de ce qui est prévu, nous organiserons un concours du plus beau masque (rires). Plus sérieusement, cette réouverture est importante pour tout le monde, les gens, à commencer par nous, ont besoin de lâcher prise, de se retrouver. Il faut marquer le coup et comme on portera tous un masque, ce sera sans doute la grande animation de cette journée. »