KEENELAND YEARLING SEPTEMBRE

International / 21.09.2020

KEENELAND YEARLING SEPTEMBRE

LE FAIT MARQUANT

Le haut de gamme baisse de 20 % par rapport à 2017

Les trois premiers books de Keeneland Septembre sont déjà rangés dans les archives. Tout au long des six sessions, les 1.114 yearlings vendus – pour 1.658 proposés – ont généré un chiffre d’affaires de 209,76 millions de dollars (177,11 M€) et un prix moyen de 188.294 $ (159.000 €). Le taux de vendus est de 67,1 %. Tous les indicateurs sont en forte baisse par rapport à 2019. Mieux vaut comparer cette édition à celle de 2017, quand 1.245 des 1.729 yearlings présentés furent vendus (72 %) pour 260,97 millions de dollars (220,35 €) et un prix moyen de 209.537 $ (177.000 €). Le taux de vendus recule alors de 4,9 %, le chiffre d’affaires de 19,6 % et le prix moyen de 10,1 %.

Prenons un repère de micro-économie du quotidien : Giovannino Ripoldi, patron du célèbre Pinch, un bar à cocktail de haut niveau à Milan, nous a confié que trois mois après la fin du confinement son chiffre d’affaires s’élevait à 80 % de ce qu’il était en 2019… Les pur-sang de haut niveau et les cocktails, ce n’est pas tout à fait la même chose, mais posez la question à d’autres commerçants…

L’ANALYSE

Cent vingt millions brûlés par le coronavirus

Le book 4 marque le passage au deuxième tiers du marché et la première session, celle de dimanche, a enregistré une hausse du taux des vendus à 73,6 %. Le chiffre d’affaires, de 11,51 millions de dollars (9,71 M€), baisse en revanche de 37,7 % sur notre année de référence, 2017. Le prix moyen a perdu 26,4 % et s’est fixé à 48.593 $ (41.000 €).

Cette année, la vente s’articule en douze sessions avec un catalogue de 4.272 lots alors qu’en 2017 ils étaient 4.138, dont 2.655 vendus pour un chiffre d’affaires de 314,39 millions (265,46 M€). En 2017, les cinq dernières sessions avaient pesé pour 12 % du total. Si cette proportion se confirme cette année, on peut déjà estimer le chiffre d’affaires global de la vente autour de 252 millions de dollars (212,78 M€). Soit une perte de 20 % sur 2017 et de 47,6 % sur 2019. Bref, le coronavirus a brûlé 120 millions de dollars (101,32 M€) !

L’INDICATEUR CLÉ

Une bien meilleure réponse qu’en 2009

Avant d’être trop négatif, comparons cette année avec celle de la grande crise qui, à Keeneland, arriva en 2009. Le chiffre d’affaires n’avait pas atteint les 200 millions, se fixant à 198,05 millions de dollars (167,22 M€) pour 3.279 vendus. Le catalogue était de 5.189 lots, dont 4.360 étaient passés sur le ring. La chute par rapport à 2007 fut de 48,5 %, soit 187 millions envolés.

Le chiffre d’affaires, cette année, est pour le moment de 221,28 millions de dollars (186,84 M€). Il a déjà largement dépassé celui de 2009 alors que cinq sessions doivent encore se dérouler. Le coronavirus coûtera très cher au marché américain (et mondial) mais pas autant que la crise économique enclenchée en 2008, quand Keeneland Septembre avait déjà bouclé ses sept premières sessions.