Courses / 02.10.2020

Arnaud de Courcelles : « L’objectif est clairement de répondre aux besoins de chacun »

Avec seulement 1.000 personnes présentes à ParisLongchamp, les enjeux en termes de visibilité et d’ouverture au grand public sont plus importants que jamais pour Arnaud de Courcelles, directeur du pôle média de l’Institution des courses, et ses équipes.

Jour de Galop. – Quel dispositif avez-vous mis en place pour couvrir l’événement ? 

Arnaud de Courcelles. – Avant toute chose, il faut savoir qu’avec le G.T.H.P., nous allons produire le signal international d’une épreuve qui sera diffusée dans 58 pays. Le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe est l’événement numéro 1 des courses hippiques. C’est un dispositif très important, avec 45 caméras utilisées et plus de 200 personnes mobilisées pour 35 h d’antenne produites au total durant le week-end. Cette année, l’objectif est clairement de répondre aux besoins de chacun.

C’est-à-dire ?

En raison de l’épidémie, beaucoup de gens seront devant leur télévision pour suivre l’Arc. Le "grand public" – je pense à ceux et celles qui viennent une fois par an à ParisLongchamp, juste pour cette épreuve – aura une émission qui lui sera dédiée sur M6 et Paris Première. Pour M6, il s’agit donc d’un programme "très grand public" de plus de 20 minutes avec Carine Galli, Guillaume Covès, Charly Milpied et Nicolas Caullery, avec cette volonté d’expliquer les choses, comme l’histoire de Longchamp, les enjeux sportifs ou des points plus techniques. Sur Paris Première, nous serons sur un programme plus long que sur M6, de 15 minutes en amont. Au bout de ces 15 minutes, le signal sera le même que sur M6.

Et pour Equidia et Equidia Racing ?

Comme toujours, Equidia sera au service des parieurs. Ils passeront de la réunion de ParisLongchamp aux autres, comme celle de Strasbourg. Bien sûr, nous passerons plus de temps à présenter les partants de la réunion de l’Arc, mais le fil rouge sera bien le parieur et la construction du ticket. Sur Racing, dès 13 h, nous ouvrons avec une émission spéciale autour de l’événement de l’Arc, avec des reportages, des focus sur les chevaux, des invités et le tout sous l’œil de nos consultants, Dominique Bœuf, Thierry Thulliez et Christophe Ferland. Les chevaux seront analysés, comme le terrain, les préparatoires, le passé de la course, etc.

Pendant les Arc Trials, vous aviez innové avec la SmartCam, avec Dominique Bœuf en selle, qui interviewait les jockeys et donnait son ressenti aux abords des stalles de départ. Allez-vous reconduire ce dispositif ?

L’expérience a été très concluante il y a trois semaines. Les retours ont été très bons et je suis convaincu que cela a vraiment permis aux joueurs de peaufiner leurs tickets. Pour dimanche, nous allons seulement affiner cette innovation, en nous concentrant uniquement sur les sensations de Dominique. La tension sera maximale et nous avons pris le parti de laisser les jockeys se concentrer pleinement. Dominique nous livrera donc ses impressions avant chaque épreuve, en selle sur Blue Diamond, comme lors des Arc Trials, et que Julien Phelippon a eu la gentillesse de nous prêter à nouveau.

L’une des nouveautés cette année est que vous produisez une émission en anglais, The Arc…

Dans notre volonté de nous adapter pour mieux répondre à la demande, il nous paraissait important de proposer un tel service. C’est du sur-mesure. Cette émission sera présentée par Katherine Ford et sera 100 % en anglais. Elle sera proposée sur Equidia Racing.

Mais l’Arc, sur Equidia, ne va pas s’arrêter dimanche…

C’était une volonté forte. Nous avons ouvert les vannes autour de l’Arc depuis les Arc Trials, le 13 septembre dernier. Nous avons commencé par mettre la chaîne Equidia aux couleurs de l’Arc depuis ce jour-là, avec un décompte, des reportages sur les partants et des histoires qui entourent cette course. Mais la "machine" va continuer. Lundi, nous diffuserons un film qui concentra les meilleurs moments de la journée et surtout nous diffuserons mercredi soir un grand documentaire autour de Pierre-Charles Boudot dans "La Grande Heure". C’est du niveau d’"Intérieur Sport "de Canal +, avec un contenu très sportif et très inside. Ce sera du très haut niveau en termes de réalisation, de captation. Depuis le 5 juillet et le Prix de Diane, nous avons suivi le quotidien de Pierre-Charles jusqu’à la course de l’année. Pour toucher un public plus large, ce documentaire sera également multidiffusé sur RMC Découverte, notre partenaire pour le Quinté +. Le documentaire sera également diffusé à l’étranger.

Justement, en matière de création de contenus, vous venez de lancer Equida Racing Mag. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Nous avons profité de l’Arc pour lancer ce nouveau programme disponible sur Equidia.fr et sur les applications. Mais clairement, ce programme va perdurer après ce week-end. Il permet de proposer des contenus complémentaires, avec des magazines, des documentaires et des interviews. Depuis mon arrivée, en février 2019, nous nous sommes vraiment concentrés sur l’information aux parieurs et nous continuons à la faire via Equidia. Mais il faut aussi que nous soyons capables de raconter des histoires, d’embarquer les gens dans notre univers, de faire plaisir aux passionnés et potentiellement de faire adhérer un public plus éloigné de nous. La volonté de moderniser l’image des courses qu’est la nôtre passe, selon moi, par davantage de contenus de ce type.