
Courses / 18.10.2020
Prix Pierre de Lassus (Gr3) : James du Berlais reprend son sceptre
Auteuil, dimanche
Battu d’un rien dans le Prix Alain du Breil (Gr1), et gagnant du Prix Questarabad (Gr3), James du Berlais (Muhtathir) nous avait un peu laissés sur notre faim ensuite dans le Prix de Maisons-Laffitte (Gr3), le 26 septembre. Ce jour-là, le représentant de Simon Munir & d'Isaac Souede avait été battu par une surprenante Séduction (Evasive), qu’il avait pourtant dominée par près de quinze longueurs dans le Questarabad. Dimanche, il a montré qu’il était bien le meilleur de sa génération sur les haies en triomphant avec autorité dans le Prix Pierre de Lassus (Gr3).
Inapprochable. Ludovic Philipperon, en selle sur James du Berlais, a monté son cheval à mi-peloton d’une course emmenée par Grâce Féline (Balko). Calé à l’intérieur de la piste dans la ligne opposée, le futur lauréat s’est rapproché avec d’évidentes ressources dans le sillage de Grand Messe (Network), qui a rejoint Grâce Féline en tête dans le tournant final. Accélérant en pleine piste à l’entrée de la ligne droite, James du Berlais s’est décalé vers l’extérieur entre les deux dernières difficultés, prenant l’avantage par la même occasion. Versant un peu à gauche au franchissement de l’ultime obstacle, il est reparti de plus belle sur le plat et s’est imposé de cinq longueurs devant Moises Has ** (Martaline), auteur d’une bonne rentrée après cinq mois d’absence. Une encolure plus loin, Grand Messe a complété le podium devant Grâce Féline, de retour en haies après un succès sur le steeple d’Auteuil, et Gant de Velours ** (Poliglote). Quant à Séduction, elle n’a pas confirmé son récent succès de Gr3 en terminant septième.
Le meilleur a gagné. Ludovic Philipperon a déclaré au micro d’Equidia : « J’ai un peu trop respecté James du Berlais en dernier lieu. Mais c'est comme ça quand on les monte tous les matins, on les aime et on ne veut pas leur faire mal. Quand je lui ai demandé d'accélérer, j'ai dû augmenter sa vitesse de 10 km/h ; on peut regarder le chronomètre ! Cela fait deux ans que je me lève tous les matins pour lui. Il a son petit défaut, celui d'être un peu gaucher. En dernier lieu, il avait voulu traverser la piste tout seul. Aujourd'hui, je suis resté en dedans, je me suis occupé de mon cheval et non des autres. Si le cheval qu’on monte est meilleur que les autres, on peut être en dedans, à gauche, à droite, où on veut… Cela ne change rien. »
Mention bien pour Moises Has et Grâce Féline. François Nicolle, qui présentait – entre autres – Moises Has et Grâce Féline, nous a confié : « Moises Has sera mieux en terrain lourd. Et il faudra compter sur lui pour la bonne [le Prix Renaud du Vivier (Gr1) le 15 novembre, ndlr]. Je suis très satisfait par sa performance. Grâce Féline court très bien. Elle avait gagné en steeple ici, mais de manière brouillonne. Aujourd'hui, elle était devant à sa main, posée. Elle va aller dans les bonnes courses de pouliches. »
Grand Messe et Gant de Velours attendent le lourd. Lauréate en début d’année du Prix d’Indy (Gr3), Grand Messe était tombée en fin de parcours pour sa rentrée, dans le Prix de Maisons-Laffitte, alors qu’elle était battue. Ce deuxième parcours à l’automne est encourageant, tout comme celui de Gant de Velours, qui n’avait pas été revu depuis sa deuxième place dans le Prix Amadou (Gr2), le 17 mai. Leur éleveur-propriétaire, Nicolas de Lageneste, nous a dit : « Grand Messe court très bien, c'est une jument de classe. Gant de Velours en était à son troisième parcours, face à des chevaux qui sont routiniers de ce genre de course. Nous avons de la marge. Il sera mieux en terrain lourd, tout comme Grand Messe. »
PEDIGREE WEATHERBYS / http://www.jourdegalop.com/Media/Jdg/Documents/JAMESDUBERLAIS.pdf
Un frère de Goliath du Berlais. James du Berlais a été élevé par Jean-Marc Lucas au haras du Berlais, lequel connaît une période de forme dans toutes les disciplines (Crew Dragon vendredi en plat ou Alawsj chez les pur-sang arabes !) C’est un fils de King’s Daughter (King’s Theatre), lauréate du Prix Bournosienne (Gr3) et multiple placée de Groupe sur les haies d’Auteuil. C’est le frère de Goliath du Berlais (Saint des Saints), lauréat des Prix Ferdinand Dufaure (Gr1), Jean Stern (Gr2), Fleuret et Duc d’Anjou (Grs3). Ce champion est devenu étalon au haras de la Tuilerie pour le compte d’Étreham. King’s Daughter a donné un total de cinq gagnants, sans compter sur Queen du Berlais (Muhtathir), deuxième du Prix d'Iéna (L). La poulinière a une 2ans, un yearling et un foal, tous les trois issus de Saint des Saints (Cadoudal), qu’elle a de nouveau visité cette année.
La deuxième mère, Bint Bladi (Garde Royale), lauréate du Prix Bois Rouaud, s’est classée deuxième du Prix de Chambly (L, à l’époque). Outre King’s Daughter, elle a donné Lyreen Legend (Saint des Saints), trois fois sur le podium au niveau Gr1 et lauréat du Michael Purcell Memorial Novice Hurdle (Gr2).
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Diesis |
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Elmaamul |
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Modena |
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Muhtathir |
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Al Nasr |
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Majmu |
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Affirmative Fable |
JAMES DU BERLAIS (H4) |
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Sadler’s Wells |
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King’s Theatre |
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Regal Beauty |
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King’s Daughter |
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Garde Royale |
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Bint Bladi |
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Tkisam |
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