
Courses / 15.10.2020
Valentin Seguy, sur un rythme Plain-chant !
À 24 ans, Valentin Seguy réalise la plus belle année de sa carrière. Grâce à Plainchant (Gregorian) il a remporté deux Groupes d’affilée, le Prix Eclipse (Gr3) et le Critérium de Maisons-Laffitte (Gr2). Le jeune jockey s’est confié à nous, quelques jours après ce dernier succès.
Par Salomé Lellouche
Jour de Galop. – Quelles sont vos impressions après avoir remporté deux Groupes coup sur coup avec Plainchant ?
Valentin Seguy. – Je pense que ces deux Groupes avec elle feront partie de mes plus beaux souvenirs. J’ai énormément de chance d’être tombé sur une pouliche comme Plainchant. Je l’ai débutée à La Teste-de-Buch, puis nous avons monté les échelons gentiment : elle a gagné son maiden puis sa Listed, le Critérium du Béquet - Ventes Osarus (L). Après, nous avons tenté l’aventure à Deauville. Elle est deuxième du Shadwell Prix du Calvados (Gr3) mais nous sommes tombés sur une pouliche plus avancée. Elle a ensuite gagné le Prix Eclipse (Gr3) dans un temps record. C’était une sacrée performance et elle confirme au niveau Gr2 dans le Critérium de Maisons-Laffitte. C’est vraiment l’une des meilleures pouliches européennes.
Comment avez-vous rencontré Maurizio Guarnieri ?
Je travaille beaucoup dans le Sud-Ouest et Maurizio Guarnieri est installé depuis quelques années à La Teste. J’avais l’occasion de monter de temps en temps ses pensionnaires et il m’a demandé de débuter Plainchant. D’ailleurs je le remercie énormément de m’avoir laissé dessus dans les grandes épreuves, tout comme Sauro-Andrea Fiordelli mais aussi Alain Jathière. Malgré les sollicitations ils ont préféré continuer l’aventure tous ensemble et ne pas changer une équipe qui fonctionne bien.
Pour qui travaillez-vous ?
Je collabore avec François Rohaut depuis janvier 2019. Après le départ de François-Xavier Bertras, il m’a sollicité pour travailler chez lui. C’est un entraîneur qui me fait confiance et c’est une superbe opportunité. Grâce à lui, j’ai pu monter des chevaux comme Euphoria (Sepoy) avec qui j’ai été deuxième du Critérium du Fonds Européen de l’Élevage et du Critérium de Lyon (L), Tamahere (Wootton Bassett), qui est gagnante du Prix La Sorellina (L) avec moi, Port Étienne (Olympic Glory), deuxième du Critérium de Lyon (L) ou encore Dark Noble (Battle of Marengo), un bon 3ans… Mais aussi de très bons pur-sang arabes.
Mais c’est avec Plainchant que vous avez gagné vos premières courses principales…
Ce sont pour l’instant mes plus grandes victoires. Malgré le Covid-19, l’année 2020 est la plus belle de ma carrière avec environ 41 gagnants et ma place dans le top 20 des meilleurs jockeys de France. Je n’ai vraiment pas à me plaindre.
D’ailleurs, êtes-vous surpris que Tamahere gagne aussi bien son Gr2 aux États-Unis ?
J’ai vu sa performance sur les réseaux sociaux ! Je ne suis pas étonné de la voir remporter les Sands Point Stakes (Gr2) si facilement. C’est une bonne pouliche et elle a certainement un bel avenir aux États-Unis.
Comment votre collaboration avec votre agent, Jules Susini, a-t-elle commencé ?
Nous avons commencé à travailler ensemble il y a environ sept ans. J’étais en meeting à Deauville pour Xavier-Thomas Demeaulte et il m’avait demandé de trouver quelques montes dans les courses pour apprentis car il ne pouvait pas me faire monter ses pensionnaires. J’ai donc rencontré Jules Susini par le biais de Roberto Carlos Montenegro. Il m’a ensuite trouvé quelques montes, cela s’est bien passé, donc nous avons continué ensemble. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est sincèrement grâce à lui. Il fait vraiment un travail exceptionnel avec moi. Nous sommes partis de rien et désormais nous avons une bonne place dans le Sud-Ouest, avec presque 340 victoires.
Comment avez-vous découvert les courses ?
J’ai découvert les courses quand j’étais au poney club, lors d’une sortie sur un hippodrome. Cela m’a vraiment plu, donc j’ai intégré l’Afasec de Mont-de-Marsan. Mes parents ne sont pas du tout issus du milieu, donc la passion des chevaux est venue spontanément. À l’Afasec, j’ai été placé chez Xavier Thomas-Demeaulte qui a été mon seul et unique maître d’apprentissage. Je tiens à le remercier car c’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier. Par la suite, j’ai travaillé chez Antoine de Watrigant, puis chez François Rohaut.
Avez-vous le projet de partir à l’étranger comme certains de vos confrères ?
Ce n’est pas prévu pour le moment. Mais c’est vrai que beaucoup de jockeys cherchent à faire une saison à Hongkong, au Japon où ailleurs. Se déplacer à l’étranger, c’est avant tout pour monter les belles courses et on croise tous les doigts pour tomber sur de bons chevaux capables de les courir. Je n’ai pas encore l’opportunité de le faire, mais si je l’avais, j’y réfléchirais sérieusement.
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