Institution / Ventes / 29.10.2020

Vente de chevaux à l’entraînement Tattersalls : English King a multiplié par cinq sa valeur

En étant adjugé 925.000 Gns (1,07 M€) au terme de la (très longue) troisième session de mercredi, le poulain de 3ans English King (Camelot) a multiplié par cinq son prix d’achat de la vente d’octobre Arqana (210.000 €)… Et il a signé le nouveau record de la vente de chevaux à l’entraînement Tattersalls ! Le courtier Armando Duarte, agissant pour l’entraîneur australien Paul Moroney, a dû batailler pour gagner la bataille des enchères face à Ted Voute, qui travaillait pour Najd Stud.

Le beau poulain, présenté à Deauville par l’écurie des Monceaux, a gagné le Lingfield Derby Trial 2020 (L) dans un chrono record ce qui lui a permis d’être longtemps en tête du betting pour le Derby d’Epsom (Gr1). Il a finalement conclu cinquième dans le classique. English King présente un profil très proche de celui du récent lauréat du Cox Plate (Gr1), Sir Dragonet – lui aussi par Camelot –, ce qui a certainement convaincu les acheteurs à repousser leurs limites pour s’assurer le poulain.

Une baisse de 14 %. La quatrième et dernière session est toujours la moins importante et s’est achevée avec un top price de 37.000 Gns (42.950 €). Les statistiques de la vente, même si elles affichent une baisse par rapport à 2019, sont assez bonnes. Les lots qui ont trouvé preneurs sont au nombre de 971 sur 1.105 (87,8 %) et le chiffre d’affaires s’est fixé à 21,73 millions de Guinées (25,22 M€), soit une baisse de 14 %. Le prix moyen enregistre un recul presque identique, atteignant les 22.384 Gns (26.000 €). En 2015, alors que le mot "Covid-19" n’était pas encore connu, le chiffre d’affaires était de vingt millions et le prix moyen n’avait pas franchi le cap des 20.000 Gns. Six lots ont été adjugés à plus de 300.000 Gns, soit le double par rapport à 2019, alors que vingt-six lots ont coûté plus de 150.000 Gns (en 2019, ils étaient dix-huit).

Edmond Mahony, président de Tattersalls, a déclaré : « Les perspectives, avec les restrictions autour des voyages, étaient décourageantes. Il manquait l’ambiance habituelle mais le marché a tenu le coup, en particulier dans le haut de gamme. Nous aspirons au retour d’un semblant de normalité dans la vie quotidienne mais, en attendant, nous devons explorer toutes les possibilités pour soutenir le marché, comme les enchères en ligne et par téléphone qui ont très bien fonctionné pour ce type de vente. »