
International / 02.11.2020
Les présidents américains et les courses : une longue histoire
Le dernier président des États-Unis en exercice à avoir assisté au Kentucky Derby est Richard Nixon. C’était en 1969, l’année de la victoire de Majestic Prince (Raise a Native). Il n’était pas seul ce jour-là, car, sur les photos d’époque, on le voit accompagné de Ronald Reagan qu’il avait battu largement l’année précédente à la convention nationale du Parti républicain. Que ce soit avant ou après Nixon, aucun autre président en fonction n’a assisté à la grande course. Cependant, ils sont plusieurs à s’être rendus à Churchill Downs. En 1999, Al Gore, vice-président de Bill Clinton, avait fait le déplacement pour le Kentucky Derby avec sa femme, Tipper. Et un futur président était même présent : Donald Trump, en compagnie de sa future épouse, Mélania. Le couple fut l’objet de toute l’attention des paparazzi, et celle qui, plus tard, allait devenir la First Lady, était alors présentée comme une "amie" dans les légendes photos, leur mariage n’ayant été célébré qu’en 2005. Pour la petite histoire également, la femme d’Al Gore, qui fut battu par George W. Bush aux élections de l’an 2000, avait joué deux dollars sur Charismatic (Summer Squall), gagnant à 31/1, alors que Trump avait porté son choix sur Stephen Got Even (A.P. Indy), arrivé quatorzième… Trump, toujours en fin connaisseur, s’était quand même fendu d’un tweet après disqualification de Maximum Security (New Year’s Day) dans le Derby l’année dernière, soulignant que : « La décision prise n’est pas la bonne [..] Le meilleur cheval n’a pas gagné. ».
Franklin D. Roosevelt à la radio. Plusieurs présidents sont passés par Churchill Downs avant et après leur élection. George W. Bush était là en 2000, avant de battre Al Gore aux élections. Il avait répondu à l’invitation de Will Farish, patron de Lane’s End Farm et personnalité importante côté Républicains. Ce dernier fut ensuite nommé ambassadeur des États-Unis en Angleterre. Bush Jr avait même invité le jockey gagnant du Kentucky Derby, le très sympa Calvin Borel, à un dîner officiel avec Sa Majesté la reine d’Angleterre. Harry Truman, Jimmy Carter, Gerald Ford ont assisté au Kentucky Derby. Les historiens spécialistes de la Maison Blanche rapportent même que Franklin Delano Roosevelt avait écouté à la radio le célèbre match entre Seabiscuit et War Admiral.
Grant au sulky, Jackson entraîneur. Il faut remonter à une autre époque pour trouver de vrais présidents turfistes. Durant un long moment, l’image des courses aux États-Unis, liée au jeu d’argent, n’était pas bonne. Thomas Woodrow Wilson, président pendant la Guerre de 14-18, avait assisté à la réunion de réouverture de Longchamp. Ulysses Grant, le héros de la Guerre de Sécession, a été président de 1869 à 1877. C’était un vrai passionné de courses, surtout de trot. Il avait convaincu Robert Bonner, propriétaire de Dexter (Hambletonian), le champion de l’époque, de le laisser driver. Les courses aux États-Unis n’étaient encore qu’un sport d’amateurs, mais Andrew Jackson, septième président (1829 à 1837), avait fait construire une écurie à la Maison Blanche. Il entraînait une dizaine de chevaux et a embauché les premiers jockeys afro-américains. S’il se rendait régulièrement aux courses à Washington et Baltimore, il jouait également. Son prête-nom était son neveu et secrétaire privé, Andrew Donelson.
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