TRIBUNE LIBRE : les propriétaires doivent pouvoir assister aux courses de leurs chevaux

Courses / 05.11.2020

TRIBUNE LIBRE : les propriétaires doivent pouvoir assister aux courses de leurs chevaux

Par Agnès Audebert, membre du Comité de l’association PP, propriétaire et éleveur

« Par une organisation parfaitement bien coordonnée par les sociétés-mères mais aussi grâce à une responsabilité totale des acteurs des courses et notamment des propriétaires, l’Institution des courses a pu obtenir dès le 11 mai – et avant bien d’autres secteurs et par exemple les sports – de pouvoir organiser les courses et de permettre ainsi à nos chevaux de courir. Et c’est sans doute parce que l’expérience fut probante que le gouvernement nous autorise à nouveau – Dieu soit loué – à courir.

Mais revenons-en aux textes règlementaires (article 42, alinéa III) qui régissent notre dérogation. Il est stipulé : "Les hippodromes ne peuvent recevoir que les seules personnes nécessaires à l'organisation de courses de chevaux et en l'absence de tout public. ». Or, qui peut nier que les propriétaires c’est-à-dire ceux qui règlent les pensions, les frais d’entrainement et les engagements ne sont pas nécessaires à l’organisation des courses ? D’ailleurs, dans son vocable habituel, France Galop nous classe dans la case des "socioprofessionnels", c’est dire !

Je suis ce qu’il est convenu d’appeler un "petit propriétaire" et un éleveur sans sol. Lorsque j’ai un partant, je traverse la France pour le voir courir. C’est mon plaisir, ma passion. Si on m’en prive, pourquoi devrais-je continuer à entretenir ces chevaux ?  Comme beaucoup, à la lecture du cahier des charges du huis-clos, j’ai songé à renoncer.

Comme la très grande majorité des propriétaires, je suis responsable et solidaire. Je ne demande pas que l’on ouvre les hippodromes à tous les propriétaires et éleveurs pendant le confinement. Je propose juste que l’on autorise les propriétaires à pouvoir soutenir leur casaque autrement que devant Equidia, qu’on autorise le propriétaire à entrer sur l’hippodrome pour une durée limitée, le temps de voir son cheval au box, d’assister à la course, au retour du cheval, puis de quitter l’hippodrome sans tarder.

Dans la plupart des cas, cela représentera une cinquantaine de personnes au grand maximum sur l’hippodrome, en plein air, et jamais tous au même moment. Et dans tous les cas, cela serait bien conforme aux textes ministériels.

C’est un tout petit aménagement que je demande là. Mais pour beaucoup de propriétaires, il est important. Merci de l’examiner avec bienveillance. »