
International / 05.03.2021
Affaire Gordon Elliott : un an de suspension dont six mois avec sursis
Affaire Gordon Elliott : un an de suspension dont six mois avec sursis
L’Irish Horseracing Regulatory Board (I.H.R.B.) a rendu vendredi, vers 18 h 30, son verdict dans l’affaire Gordon Elliott, suite à la photo de l’entraîneur assis sur un cheval mort, souriant et faisant un signe de la main, qui est apparue samedi dernier sur les réseaux sociaux. L’instance irlandaise condamne l’entraîneur à un an de suspension, dont les six derniers mois en sursis. Comme attendu, le cas a été traité sous l’angle d’avoir nui à l’image des courses.
Les faits pris en compte. Voici ce que l’I.H.R.B. a pris en compte pour établir cette sanction :
« - Le public, lié ou non aux courses, a manifesté son indignation qu’un cheval, même mort, soit traité de cette manière. Le comité partage l’incrédulité du public et croit et insiste sur le fait qu’un animal, vivant ou mort, doit recevoir le même respect surtout de la part des personnes qui en ont la charge.
- Les conséquences des actions de M. Elliott ont gravement nui à l’image des courses en Irlande et dans le monde entier.
- M. Elliott a exprimé un remords que nous estimons sincère et a admis qu’il n’oublierait pas cet épisode de sa vie. Nous croyons qu’il reconnaît sincèrement avoir été incroyablement idiot de prendre ainsi part à cette action.
- M. Elliott a entièrement collaboré avec l’enquête menée par l’I.H.R.B. et ce depuis le début, et il a pleinement conscience que cet acte a indigné beaucoup de personnes ; que ce qu’il a fait était mauvais, impardonnable et injustifiable.
- Que si cet incident est impardonnable, il s’agissait cependant d’un événement sans préméditation ou délibération qui s’est déroulé en quelques secondes. Une absence de bon sens a été pointée.
- La sanction du comité contre M. Elliott n’est qu’une parmi tant d’autres qu’il a déjà reçues et continuera certainement de recevoir. Cela comprend une perte sérieuse de réputation et, de façon plus anecdotique, des pertes de ressources financières importantes via l’arrêt de contrats et le départ de chevaux de son écurie, qui vont être entraînés ailleurs. Le comité a aussi pris en compte les déclarations du Dr Pugh sur les effets sur sa santé.
- Il y a aussi toute une communauté de personnes qui travaillent avec M. Elliott ou dépendent de son activité dans sa localité, qui vont être vivement impactées.
- Le comité croit que la sanction imposée doit être dissuasive vis-à-vis de ce genre de comportement. »
Conclusion. Le comité de l’I.H.R.B. indique : « Nous considérons qu’une suspension de la licence d’entraîneur de Gordon Elliott est méritée. Dans tous les faits de cette affaire, afin de faire écho à la gravité de l’offense et aux dégâts infligés aux courses irlandaises, pour dissuader d’autres actes similaires et en prenant en compte les circonstances atténuantes que nous avons entendues, nous considérons que la période de suspension doit être d’un an dont les six derniers mois avec sursis.
Le comité note aussi que M. Elliott a certifié qu’il ne se rendrait à aucune réunion de courses ni de point to point durant six mois et nous acceptons cela. »
Gordon Elliott devra aussi payer 15.000 €. Sa suspension est effective dès le 9 mars. Il avait indiqué dans la semaine que, quelle que soit sa sanction, il ne ferait pas appel.
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