
21.03.2021
Éleveurs
Son Altesse le cheikh Mohammed bin Khalifa Al Thani est certainement le plus grand éleveur de pur-sang arabes de course de notre temps, en particulier au niveau des épreuves de tenue. Ses 12 victoires dans H.H. The Amir Sword et ses quatre autres dans la Qatar Arabian World Cup (Grs1 PA) en attestent. Son entraîneur, Julian Smart, a atteint les neuf succès dans la grande épreuve de Doha avec l’impressionnante Mon'nia (Amer). Une pouliche qu’il annonce depuis longtemps comme étant vraiment exceptionnelle. Et à seulement 5ans, Mon'nia justifie la confiance de son entourage en faisant trembler le chronomètre de H.H. The Amir Sword (plus rapide que Gazwan en 2016, Ebraz en 2017, Al Mourtajez en 2015 et Assy en 2014). La grande question est la suivante : sera-t-elle vue à l’international, elle qui apprécie tant les pistes rapides du Qatar ? Son entourage ne s’est pas encore exprimé sur le sujet mais il serait formidable de la voir cet été en Europe. Et qui sait, dans quelques mois, nous écrirons peut-être qu’elle est le meilleur cheval de gazon au monde sur la distance. Pour un grand éleveur, avoir de grandes juments de course est d’autant plus important que ce sont elles qui représentent l’avenir au haras. Surtout chez les pur-sang arabes où le plus difficile n’est pas d’avoir accès aux meilleures saillies (contrairement au pur-sang anglais).
L’installation d’Al Shahania Stud en Normandie – au haras des Cruchettes – est l’un des événements marquants de la décennie passée dans notre pays. Plus que jamais, la France attire, et les Cruchettes sont par exemple situées à moins de 30 minutes du haras du Mézeray, que le Kazakh Nurlan Bizakov vient de racheter. Les éleveurs du monde entier, de pur-sang anglais comme de pur-sang arabes, se retrouvent donc en France. En septembre 2019, Anne Konitz-Hoyeau a publié chez Actes Sud un livre très intéressant : Éleveurs, femmes et hommes de cheval. Elle y donne la parole à 13 d’entre eux, dont Lady O'Reilly, un des grands de notre temps (25 lauréats de Gr1 en plat depuis 1987, dont l’Arc) : « Je n'ai pas connu mon père, John Peter [Goulandris, ndlr], qui est décédé alors que j’étais très jeune, mais j’ai appris par la suite qu’il s’était intéressé aux courses en Grèce, qui étaient à cette époque des courses de chevaux arabes (…) Cela a été une véritable découverte pour moi, très émouvante. » Le haras de la Louvière de Lady O'Reilly est lui aussi à moins d’une demi-heure des Cruchettes.
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